Le Goncourt à Kamel Daoud est aussi un acte de courage politique

En ayant choisi de sacrer Kamel Daoud, le jury a fait un acte de courage politique: l’Algérie a décidé d’interdire le Salon international du livre d’Alger aux éditions Gallimard en raison du roman de l’auteur.

En lui décernant le Goncourt, le jury a affirmé de la même façon, et sans faille, la liberté totale de l’écrivain: dans Houris , Aube, une survivante de la décennie noire (1991-2002) en Algérie, enceinte et mutilée, raconte à la petite fille qu’elle attend le tragique récit de ces années de sang.

Dimanche, Kamel Daoud a partagé sur X la photo de l’étudiante iranienne Ahou Daryaei, dévêtue devant son université à Téhéran. Avec Houris, (qui signifie « femme très belle promise par le Coran aux Musulmans fidèles qui accéderont au paradis »), Daoud savait qu’il gênerait en dénonçant l’amnésie des actes barbares commis par les islamistes.

Mieux? Il a mis en exergue de son livre l’article 46 de la loi instaurée par les autorités algériennes baptisée « Charte pour la paix et la réconciliation nationale de 2005 »:

Ladite Charte punit « d’un emprisonnement de trois à cinq ans et d’une amende de 250 000 dinars algériens à 500 000 dinars algériens quiconque qui, par ses déclarations, écrits ou tout autre acte, utilise ou instrumentalise les blessures de la tragédie nationale, pour porter atteinte aux institutions de la République algérienne démocratique et populaire, fragiliser l’État, nuire à l’honorabilité de ses agents qui l’ont dignement servie, ou ternir l’image de l’Algérie sur le plan international ».

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