Dans un geste révélateur des tensions entre l’héritage pré-islamique et le régime actuel, les autorités iraniennes viennent de bloquer l’accès aux sites historiques de Persépolis et au tombeau de Cyrus le Grand à Pasargades, spécifiquement pour les citoyens iraniens, à l’approche du 28 octobre 2024. Cette date commémore l’entrée pacifique de Cyrus dans Babylone.
Pour comprendre la portée de ces restrictions, il est essentiel de rappeler qui était Cyrus II de Perse (559-530 av. J.-C.).
Fondateur de l’Empire achéménide, « superpuissance » mondiale, Cyrus occupe une place unique dans l’histoire universelle et particulièrement dans la tradition biblique.
Il est le seul souverain non-juif qualifié de « messie » (משיח) par la Bible : « Ainsi parle l’Éternel à son messie, à Cyrus qu’il tient par la main » (Ésaïe 45:1).
Son rôle fut déterminant pour le peuple hébreu car il permit leur retour d’exil à Babylone vers Jérusalem en 538 av. J.-C., autorisant la reconstruction du Temple : « La première année de Cyrus, roi de Perse, afin que s’accomplît la parole de l’Éternel prononcée par Jérémie, l’Éternel réveilla l’esprit de Cyrus » (Esdras 1:1).
L’article révèle comment ce personnage historique cristallise aujourd’hui les tensions identitaires en Iran.
Depuis la révolution islamique de 1979, le régime perçoit les célébrations de l’héritage pré-islamique comme une menace potentielle pour son autorité.
L’historien Alireza Manafzadeh explique : «Le peuple iranien recherche son identité nationale dans un contexte où la République islamique cherche à créer une oumma [communauté musulmane] au-delà de ses frontières.»
Les mesures de restriction sont particulièrement strictes :
– Déploiement de forces de sécurité
– Installation de barrières en béton
– Accès limité même pour le personnel de Persépolis
– Discrimination entre visiteurs étrangers (autorisés) et nationaux (interdits)
Ces tensions se manifestent également dans la gestion du patrimoine, avec des inquiétudes croissantes concernant la préservation des sites UNESCO en Iran, notamment autour du tombeau de Cyrus.
Cette situation illustre le paradoxe d’une Dictature révisionniste en conflit avec son histoire antique, où la figure de Cyrus, symbole de tolérance religieuse et d’unité dans l’Antiquité, devient ironiquement un point de division.
Son héritage, célébré dans les textes bibliques et reconnu universellement, se trouve au cœur d’une lutte identitaire et politique dans l’Iran contemporain.
Comme cela n’entre pas dans les petites cases mentales des experts autoproclamés ès Orient, il y a peu de chances que vous le lisiez dans « Le Monde » ou « Libération ». Mais la vérité historique est plus forte que toutes les idéologies, celle des ayatollahs à Téhéran et celle de roitelets à Paris.
וכי כורש משיח היה?! אלא…
Article d’actualité : https://lnkd.in/dz4cvuN3
© Joel Hanhart
Qu en pensent les défenseurs de « la cause palestinienne » et des « Droits légitimes du Peuple palestniens » ?
ils étaient où ces gens là, avant et après la destruction du Temple de Jérusalem et le retour des déportés en Perse ?
C’etait une décision de l’Onu ?
Macron, ce grand génie à certainement la réponse….