2024: La victoire de l’Axe du Mal. Par Raphaël Nisand

Antonio Guterres salue Vladimir Poutine à Kazan, jeudi 24 octobre

On se souvient de cette formule utilisée par le Président des Etats-Unis de l’époque George W Bush après le 11 septembre. Il avait inventé ce concept de l’axe du mal regroupant les puissances totalitaires à l’assaut des démocraties.

A l’époque, cette expression avait été très largement incomprise .
Pour les opinions publiques et les médias le 11 septembre était un attentat terroriste hors norme certes mais il ne représentait pas un défi civilisationnel .

23 ans après, force est de constater que l’axe du mal est à l’offensive et mène la danse sans aucune opposition sérieuse.

Les fameux BRICS se sont constitués pour damer le pion aux puissances occidentales.

On avait déjà connu cela avec les pays non alignés qui dans les années 60,  tout en étant proches du camp soviétique contestaient les démocraties.
Aujourd’hui un pas inquiétant est franchi. Les BRICS font l’admiration des médias main stream qui dans l’ensemble du monde occidental parlent de « sud global » en trouvant des mérites à ce concept inepte.

Ce qui est inquiétant en 2024, ce n’est pas la réunion de pays dits émergents sous la houlette de la Russie et de la Chine qui sont des puissances autoritaires mais plutôt que le sud global crée une alliance militaire pour faire la guerre aux démocraties.
Est-ce que j’exagère ? Voyons les faits.

Pour la première fois de l’histoire, des manoeuvres navales conjointes ont réuni cette année les marines russes, chinoises et iraniennes.

Dans le golfe persique les houtis armés par l’Iran bloquent le trafic naval pour les navires occidentaux, pas pour les russes et les chinois.

Alors que la piraterie maritime est traditionnellement considérée comme un acte de guerre ,les puissances occidentales laissent globalement faire.

A Taiwan l’ile indépendante de fait et démocratique fait l’objet de simulacres d’invasion permanents de la part de la Chine qui annonce une prochaine invasion.

Hong Kong a été livré par les britanniques à la Chine faisant le malheur de millions de personnes.

La Corée du Nord sous la botte de son tyran se permet ces jours-ci d’envoyer en Ukraine au front des dizaines de milliers de soldats en renfort de l’agression russe.

L’Ukraine voit parallèlement le soutien occidental se déliter et compte ses morts civils sous les frappes des drones et des missiles iraniens livrés par Téhéran à Moscou.

En Afrique une multitude de conflits locaux alimente une guerre générale à bas bruit en Ethiopie, au Soudan et au Congo par exemple.

Partout à la manoeuvre il y a les russes et les chinois. Le boycott occidental contre Moscou a fait un flop mémorable.

Pendant ce temps l’administration américaine semble à moitié tétanisée.

Après avoir rétabli tous les financements US destinés au multilatéralisme à L’OMS , à l’UNRWA et à l’ONU, les américains n’ont reçu aucune contrepartie et apparaissent systématiquement isolés à l’assemblée générale comme au conseil de sécurité ou à l’OMS gérée par un pro chinois.

Bien plus, cette semaine l’Amérique a été ridiculisée par la poignée de main historique entre monsieur Guterres, le secrétaire général de l’ONU, et Poutine pourtant sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour de justice de l’ONU, la CPI.

A tort ou à raison, les Etats-Unis ne sont même plus craints et  le double jeu qui les évince a gagné toutes les institutions internationales.
Pourtant l’histoire montre  que la liberté et la démocratie ont absolument besoin d’un leadership américain clair, non isolationniste et qui affronte crânement l’axe du mal.

Hitler n’aurait pas été battu sans les américains et si l’aveuglement américain et occidental perdure les coréens du nord et les iraniens ne seront pas arrêtés en Ukraine.

© Raphaël Nisand

Chroniqueur sur Radio Judaïca

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*