Grosse colère présidentielle: le chef de l’état dénonce “le manque de professionnalisme de ses ministres, des journalistes et des commentateurs “

Après qu’ont été révélés les propos tenus par Emmanuel Macron au sortir du Conseil des ministres sur Benyamin Nétanyahou et la création de l’état d’Israël, propos qui n’ont pas été infirmés par L’Elysée, le Président dit avoir été “stupéfait de lire tant de commentaires devant des propos qu’il aurait tenus, sans se poser la question de savoir ce qu’ils disaient et ce qu’il aurait exactement dit”, le même allant jusqu’à évoquer “des paroles tronquées et transformées”.

Revenant sur lesdits propos, lesquels ont donné lieu à une vive polémique avec le premier ministre israélien et de vives critiques de la part du président du Sénat, Gérard Larcher, le chef de l’état, très remonté, a déclaré en préambule de sa conférence de presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles:

“Je voudrais me permettre de rappeler quelques règles. Je dois vous dire combien j’ai été stupéfait de lire tant de commentaires, de commentaires de commentaires, de réactions, y compris de responsables politiques, étrangers ou français, devant des propos que j’aurais tenus, sans se poser la question de savoir (…) ce que j’aurais exactement dit. Tout cela est une preuve au fond d’un délitement du débat public et d’un manque de professionnalisme des ministres qui ont répété des propos déformés, des journalistes qui les ont repris et des commentateurs qui ne se sont pas attardés à la réalité et à la véracité de tels propos. Pour le reste, il appartient à chacun des participants à ce conseil de se montrer respectueux des règles et de ses fonctions par éthique, par discipline personnelle, pour ne pas faire circuler des informations fausses, tronquées ou sorties de leur contexte. Quant aux journalistes, ils doivent traiter les propos rapportés avec les précautions qui s’imposent. Il n’y a pas d’ambiguïté:, la France n’a jamais fait défaut  à l’Etat d’Israël”, a insisté Emmanuel Macron.

A aucun moment le président n’a cru devoir préciser ce qu’il aurait exactement exprimé au cours du conseil des ministres.

Pour rappel, les déclarations du chef de l’Etat rapportées par des participants au conseil des ministres, mardi : “M. Nétanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU et ne doit pas s’affranchir des décisions de l’ONU”.

L’Association de la presse présidentielle a estimé sur X que le président de la République mettait “gravement en cause la déontologie de la presse: Notre travail ne peut se résumer à reprendre les déclarations officielles”. 

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