Tout Juif est un accident de l’histoire, une remise en cause profonde de l’histoire, un témoignage par sa simple existence que l’histoire a un sens.
Tout Juif au 21e siècle est un rescapé du 20e siècle.
Et cela, l’ennemi ne le lui pardonne pas : le Juif doit disparaître.
C’était cette haine qui animait les hordes s’abattant, le 7 octobre 2023, sur les villages d’Israël : pulsion de mort, désir fanatique de tout détruire, de tout saccager.
C’est cette haine qui donne leur énergie aux mollahs de la Dictature islamique en Iran.
C’est là le moteur du Hezbollah: tout investir dans le massacre, dans le génocide, au mépris des populations que ces mouvements sont censés défendre. Ou plutôt avec leur plein assentiment – c’est là le plus sordide, sans doute – car cette haine fédère, galvanise, pousse à la mort ceux qui en sont affectés : ils n’ont aucun projet à offrir si ce n’est cette orgie de destruction qui reste leur fantasme ultime.
Le 7 octobre 2023, bien des choses se sont révélées. La laideur de cette haine, bien sûr, s’accomplissant dans le carnage.
Mais aussi celle, plus vicieuse parce que cachée, inavouable, des petits serpents, stupidement convaincus que leur venin, tourné en mots, pourrait altérer la vérité.
Cette haine-là, perverse, attendait son heure.
Elle se tenait en embuscade, après une latence de 80 ans, parce que jusqu’alors certaines choses ne pouvaient être dites.
Et ces choses se sont dites, insidieusement, derrière le sigle respectable d’institutions dévoyées : ONU, CICR, etc…
Les petits réseaux avaient semé la haine, catalysée par les pétrodollars, réactivant l’odieuse, la méchante alliance entre le frère, jaloux, existentiellement menacé par l’idée d’Israël, laissant librement s’exprimer la pulsion fratricide, et l’oncle qui avait fait de la violence son être-au-monde.
Avec le 7 octobre, les masques sont tombés : on pouvait à nouveau, dans les rues d’Europe, réclamer une Shoah. Sans toujours utiliser ces mots bien sûr ; on parlait encore de « riposte exagérée », de « territoire à réduire à une bande indéfendable de 17 km », de « droit du retour » et d’autres balivernes.
Mais la clameur des méchants n’a pu couvrir un autre phénomène, qui noblesse oblige aurait dû être mentionné avant, car il éclipse la médiocrité des odieux.
Se sont levés des Justes, épris d’humanité, de fraternité, de vérité qui ont refusé de voir le langage se ternir pour assaillir Israël.
Courageusement, ces femmes et ces hommes ont pris position, pour dire non aux assassins en acte et en puissance.
C’est à eux, que j’ai souvent eu la chance de côtoyer ici cette année, dont l’exemple inspirera les générations à venir, à eux donc que s’adresse ce post.
Je voulais ici leur rendre cet hommage, même dérisoire.
Nous ne sommes pas seuls. Avec nous se tiennent tous ceux qui, demain si ce n’est aujourd’hui, vous remercient d’avoir maintenu la flamme de l’humanité, de ne lui avoir nié sa dignité en criant avec les loups.
Merci !
© Joel Hanhart
Joel Hanhart est ophtalmologiste au Shaare Zedek Médical Center. Jerusalem
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