7 octobre, Le triomphe de l’inhumanité. Par Raphaël Nisand

Le pogrom de Kichinev en 1903 a été appelé “jours d’affliction” et a provoqué l’énorme alya de juifs d’Europe de l’Est totalement traumatisés qui ont compris qu’il n’y avait  aucun avenir pour les juifs dans les pays d’Europe.

Israël est en partie né de cela.
Afin de mesurer le traumatisme subi par les populations israéliennes le 7 octobre il faut savoir que le 7 octobre a été 10 fois plus massif et que les violences commises systématiquement ont été encore plus brutales, allant de la torture au brûlage vif et aux viols systématiques.

Le 7 octobre a été la négation d’Israël en tant qu’Etat protecteur et a donné la preuve concrète de ce qui arrive dès qu’Israël est pris en défaut de faiblesse.

Le 7 octobre c’est une attaque non seulement contre les juifs mais aussi contre  toutes les personnes qui vivent sur le territoire israélien.
Les Thaïlandais et les Bédouins musulmans ont été traités pareil et certains ont aussi été emmenés en otage.

Dès le 8 octobre, dans le monde entier, après quelques témoignages de solidarité par politesse ou par simple décence, le slogan de “La Palestine de la rivière à la mer” a dévoilé l’ampleur de l’ambition génocidaire du Hamas , du Hezbollah et de leurs alliés dans le monde entier.

Israël c’est 10 millions d’habitants dont 2 millions de Druzes, Musulmans et Chrétiens qui connaitraient le même sort que les habitants du Sud si les djihadistes l’emportaient.

En France on a pu croire un moment que face à cet événement mondial se levait un Churchill et on a découvert au fil du temps qu’on avait un Daladier

En France on a pu croire un moment que face à cet événement mondial se levait un Churchill et on a découvert au fil du temps qu’on avait un Daladier prêt à toutes les compromissions pour faire perdre Israël.

Il s’agit de complaire à une partie importante de l’opinion française.

Israël désarmé comme le prônent les partisans des boycotts et des embargos ne tiendrait pas 5 minutes. Il ne faut pas avoir fait Sciences Po pour savoir ça.

La France a été le principal fournisseur d’armes pour Israël, son principal soutien militaire de 1948 à 1967, l’aviation israélienne c’était des Mirages 4 français, etc,  mais tout cela s’est arrêté avec la Guerre des 6 jours et un embargo déjà décidé à l’époque par le général de Gaulle.

La blessure est ancienne et depuis lors l’influence de la France en Israël s’est considérablement réduite. 

L’éviction, sur décision élyséenne, d’Israël du salon d’armement Eurosatory en juin 2024 avait déjà été une grosse maladresse.

Mais que dire de l’embargo demandé… Surtout que la France ne livre plus d’armes depuis 1967.

Le rétropédalage après la vive réaction israélienne montre un certain embarras et on comprend mal  la logique qui préside à tous ces zigzags diplomatiques.

Cette semaine le monde civilisé devrait remercier l’armée d’Israël d’avoir sauvé la jeune femme de 21 ans Fawzia Sido, une Yézidie irakienne enlevée aux siens en 2014 par Daesh et vendue comme esclave à un Palestinien.

Tsahal l’a retrouvée dans ses opérations à Gaza où elle a pu échapper à son maître tortionnaire du Hamas. La jeune femme a retrouvé sa mère ce 3 octobre.

Peu en parlent mais cela montre de quel côté se trouve la civilisation, quoi qu’en dise la diplomatie française.

Golda Meir, qui connaissait bien la région du Proche Orient mais aussi le monde politique,  avait coutume de dire : “Je préfère vos condamnations à vos condoléances”.

Ceux qui connaissent Israël savent bien qu’il n’y a pas d’autre choix que de vivre debout.

© Raphaël Nisand 

Chroniqueur sur Radio Judaïca

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