07/10/23-07/10/24– 1 an !
365 jours de pleurs, 365 jours de deuils, 365 jours d’espoir, 365 jours d’attente, 365 jours d’angoisses, 365 jours de souffrances, mais aussi 365 jours de fierté de nos soldats et soldates et de la force de nos otages, de Zaka, du Mada, des soignants, de la police, des pompiers, des volontaires et de nous tous, Israéliens.
365 jours et 365 nuits multipliés par 101 otages parqués et encagés dans la claustrophobie des tunnels, pour ces enfants, ces femmes, ces hommes. Torturés-es, humiliés-es, brûlés-es, éventrés-es,mutilés-es ,violés-es, assoiffés-es, affamés-es.
101 personnes pour 365 jours : ça fait en jours cumulés 36.865 jours et 36.865 nuits pour nos frères et nos sœurs de toutes religions et citoyennetés, pour leurs familles, leurs amis, leurs concitoyens.
Des vies ; des mondes entiers !
365 jours et 365 nuits que nous vivons entre alertes de roquettes, de missiles du Hamas, de menaces et attaques iraniennes et du Hezbollah ou des Houtis. Sans même parler des incendies dans le Nord du Pays, des dizaines de milliers de déplacés du Sud et du Nord, réfugiés dans leur propre pays !
365 jours et 365 nuits que les masses dans le monde entier naviguent entre une bacchanale antisémite jamais vue, les boycotts et les ostracisations, les menaces, les viols, les humiliations, les tabassages uniquement parce que Juifs et Juives ! En2024… Dans les rues, les Assemblées Nationales, certaines Chancelleries, les campus universitaires, les magasins, les métros, sur certains plateaux TV, des festivals, les JO et à présent au Comité des Nobels pour la Paix qui soutient la candidature de l’UNRWA et celle d’A. Guterres !
365 jours et 365 nuits que nous prions, que nous crions, mais aussi que nous chantons et glorifions nos héros qui nous permettent d’avoir un semblant de vie quotidienne « normale ».
365 jours et 365 nuits que nous voyons le monde nous cracher au visage de par ces délires wokistes financés par l’Iran et ses proxys en tous genres, incultes, ignares, idiots, haineux, collabos qui n’ont plus aucun autre sens commun que de vomir leur haine judéophobe dans un esprit de révolution culturelle à la Mao et de pensée unique totalitaire si commune aux gauches extrêmes.
365 jours et 365 nuits que nos martyrs, nos femmes, nos filles, nos sœurs, nos otages ne sont pas reconnus-es par ces associations dites humanitaires, féministes, internationales, politiques, minoritaires, LGBT, par la Croix-Rouge et par des imbéciles sur la toile en mal de buzz ou par peur de devenir des has-beens quand ce n’estpas par souci électoraliste, mais qui ne sont que des lâches, comme l’ont été les collabos de la période 39/45 ou durant le Maccarthysme et qui, au lieu de faire pression sur le Hamas et le Qatar, font pression sur Israël.
Viva les néo-féministes, les BLM, les Queers for Palestine, les LFI et autres décérébrés arracheurs d’affiches !
365 jours et 365 nuits qu’une grande part des médias considère le Hamas et le Hezbollah comme des mouvements de résistance et de libération. Mais avez-vous donc un cerveau ? A moins que vous n’agissiez en conscience. Je crois les deux !
365 jours et 365 nuits schizophréniques que la vérité ou les faits sont déniés, réfutés, manipulés, uniquement parce qu’Israël est UN, LE seul état Juif ! avecl ‘assentiment de l`ONU en tête ! Négationnistes, révisionnistes !
Nous avons débarrassé le monde de Nasrallah et d’aucuns le pleurent quand ils ne demandent pas un cessez-le-feu, insultant au passage la mémoire de leurs soldats ou des citoyens massacrés par le Hezbollah et qu’Israël vient de venger !
Et voilà que nous sommes de retour au 07 octobre.
Un nouveau 07 octobre.
L`estomac se noue une fois de plus comme il n’a pas cessé de l’être depuis 365 jours et 365 nuits.
De nos yeux que nous croyions asséchés de trop de larmes versées, nous constatons que les pleurs ne cessent de couler, lentement, douloureusement, désespérément, quotidiennement devant une horreur sans limite.
365 jours et 365 nuits qu’un bébé a été enlevé, âgé de 10 mois, avec son frère.
Kfir et Ariel, vous nous manquez terriblement.
Vous êtes le symbole de tout Israël.
Vous êtes notre espoir.
La guerre est une période hors de toute temporalité, qui s’insinue dans les esprits et le quotidien.
On se retrouve, on fête shabbat, on rit et soudain, tout s’arrête comme si des anges passaient pour nous rappeler notre réalité. Une chaise vide, celle d’un otage,d ‘un soldat au front. Une image, une pensée.
On dit que le 07 octobre ne cesse de durer. Que le temps s’est arrêté ce jour fatidique, inhumain et barbare.
C`est vrai qu`il dure depuis 365 jours et 365 nuits.
Un seul long jour qui semble sans fin et qui a déjà duré 8760 heures, 525.600 minutes.
Tout nous renvoie à cette journée d’horreur et d’effroi : un bruit suspect, le regard d’un enfant aux cheveux roux, un ULM qui survole la plage, le fils ou la fille d’amis rappelés à l’armée. Un ruban jaune.
Des rubans jaunes attachés aux sacs à dos, aux vélos, aux rétroviseurs, dans toutes les rues, sur les devantures des magasins, en pin’s sur les tee-shirts. Mais aussi notre drapeau bleu et blanc flanqué de l’étoile de David. La dignité des mères qui ont perdu un enfant, un soldat, un otage ou un être humain massacré à Nova ou dans les kibboutzim.
Des êtres humains tout simplement.
Et puis il y a la Vie !
Les sourires de nos soldates et de nos soldats qu’on croise dans le bus, dans le train, au souk, dans un bar, fusil sur l’épaule. Les bar-mitsvah, les BritMila, les naissances, les fiançailles, les mariages, toutes ces émotions d’espoir et d’avenir. Les amis de l’étranger (ceux qui restent, si peu et d’autant plus précieux à nos cœurs) qui se manifestent et se soucient de nous, alors que nous craignons pour eux, Juifs ou pas. Mais Juifs beaucoup !
Trop d’images, trop de témoignages des horreurs d’il y a un an mais qui restent présents comme si nous les avions vus ou entendus il y a quelques minutes seulement, depuis 365 jours et 365 nuits.
Il y a des jours où je me demande s’il y aura un jour prochain sans ces larmes de douleurs ? Seront-elles remplacées par des larmes de joies ? Oui, parce que nous sommes résilients.
Mais tous ceux qui ont vécu le 07 octobre 2023 en étant en âge de conscience ne verront plus le monde tel qu’il a été.
Nous serons heureux, je serai heureux, je suis heureux par moment, mais plus comme le 06 octobre, plus heureux comme avant.
Nous aimerons encore, nous aimons toujours, mais avec une blessure qui ne cicatrise pas.
Je reste hanté par ce vendredi 06 octobre 2023 alors que je prenais un café au souk de Tel-Aviv en compagnie d’une amie, notre insouciance du moment, la superficialité de l’instant, la lumière du jour, la plage le lendemain, les vœux de vacances, les projets en tête, nos rires… un temps ancien.
Comment aurions-nous pu imaginer que le ciel allait nous tomber sur la tête moins de 24heures plus tard. Que le monde entier allait basculer dans les ténèbres.
Nous vivons pour soutenir nos soldats, nous vivons pour soutenir nos otages et les revoir à la maison. Nous vivons parce que nous le devons à nos morts, à leur dignité, à leur sacrifice. Nous vivons parce que nous croyons en l’avenir. Nous vivons parce que nous n’avons pas d’autre Terre. Nous vivons par amour de notre Pays. Nous vivons pour les générations à venir. Nous vivons pour les enfants. Nous vivons pour qu’un jour il y ait la paix.
Oui, éperdument,absolument, définitivement, pleinement, éternellement, par amour de la Vie nous vivons:
Oui, « We will dance again »!
Shana Tova 5785
Am Israel Hai!
© Ori Haaker-Chijner
Auteur de « Parce que c’est la Vie ! Histoires de résiliences’ Ed. Le Lys Bleu
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