« Victime moi aussi d’une agression antisémite ». Jérôme Enez-Vriad

Nantes… Saint-Brieuc… Brest… et Rennes… figurent parmi les villes les plus dangereuses de Bretagne. En a-t-il toujours été ainsi ? Non. Que s’est-il passé et quel fut le point de bascule ? Témoignage.

La Bretagne une région tranquille ! Plus vraiment. Les chiffres l’attestent. La criminalité gagne du terrain dans les quatre départements, et la petite délinquance est de plus en plus fréquente. Une insécurité générale en hausse de 19%… Les vols sans violence contre des personnes ont augmenté de 24%… Les cambriolages explosent avec plus de 41%… Pire ! Les coups et blessures volontaires sont majorés de 19%… Quant aux vols d’accessoires sur véhicules, ils s’envolent au-delà de 50%*… La queue du Mickey est remportée par la Loire-Atlantique. Merci Nantes ! puisque le département s’affiche comme l’un des plus dangereux de France : 12ème place sur 101.

L’art et la manière de lâcher les rênes 

La presse écrite et les chaines d’info évoquent suffisamment le bilan sécuritaire catastrophique de madame Johanna Rolland à Nantes, inutile en conséquence d’y revenir ici-même ; nous soulignerons dans cet article le cas de Rennes, vendue par madame Nathalie Appéré à la cause écologiste la plus folle, c’est à dire au progressisme caricatural… à l’immigration débridée… au « wokisme » abyssale… à l’idéologie LGBT+… et, bien entendu, à l’insécurité exponentielle dont la capitale bretonne subit les douloureuses affres depuis plusieurs années.

En moins de dix ans – soit une mandature et demie : 2014 à aujourd’hui – la majorité municipale de madame Appéré a lâché les rênes du bon sens et miné le travail de ses prédécesseurs, y comris celui d’Edmond Hervé, élu cinq fois consécutives entre 1977 et 2008, et à qui la ville doit les plus importantes innovations qui en faisait l’une des plus agréables à vivre. Outre une confiance en la police qui permettait aux Rennais d’aller et venir sans craindre pour leur sécurité, Edmond Hervé fut l’initiateur (pourtant fort décrié à l’époque) d’un centre-ville piétonnier, sans oublier son insistance (elle aussi médite par les oppositions) afin qu’un métro puisse voir le jour ;…

La nostalgie d’une l’écologie responsable et participative

… rappelons à ce propos que les écologistes avaient voté contre la mise en place d’un métro par la voix de leur conseiller municipal de l’époque, monsieur Yves Cochet, partisan d’un retour au tramway. Qu’à cela ne tienne ! Edmond Hervé – plus écologiste que le roi – ne lâcha rien ; une première ligne sera mise en fonctionnement en mars 2002, et une seconde inaugurée vingt ans plus tard, en septembre 2022. D’immenses parking furent ensuite installés en tête de ligne afin de garer les véhicules. Ils ont le bénéfice d’être gratuits si un ticket de métro du jour est présenté à la caisse. Bref ! Une écologie responsable, populaire et participative.

Entre-temps est arrivée madame Nathalie Appéré ; certes, par la voix des urnes, puisque personne n’a mis le pistolet sur la tempe des électeurs qui furent néanmoins trompés par les alliances contre nature lui ayant permise d’être élue ; parmi ces rapprochements, notons celui avec les radicaux en blouse verte du Groupe Écologiste et Citoyen (21 sièges)… auxquels s’ajoutent les élus de Génération-S (5 sièges)… ainsi que les Communistes (4 sièges)… sans oublier les purs et durs du Parti Radical (2 sièges)… soit 32 jusqu’au-boutistes du « progressisme caricatural » énuméré plus-avant. En résulte la mésaventure suivante, dont l’auteur de cet article a subi les méfaits il y a de cela quelques jours.

Témoignage pour ceux qui n’ont d’autre choix que celui de se taire

Moi… Jérôme Enez-Vriad… Et mon ami…  Prenions ce jour-là le métro à la station Saint-Anne. Nous parlions espagnol, ce qui, j’en conviens, pouvait attirer l’attention. A proximité, deux énergumènes patibulaires, l’un était édenté, l’autre fort peu soigné ; ajoutons qu’ils étaient Magrébins – précision essentielle et l’on comprendra pourquoi par la suite. Le sans-dent m’observe. Regard incisif. Comminatoire. Mon ami et moi, perdus dans nos échanges, n’y prêtons guère attention. A quoi bon ? Nous sommes à Rennes. Pas à Chicago. Quelle idée de voir le mal partout !

Nous descendons trois stations plus loin. Villejean-Université. Les spadassins du Maghreb nous suivent. S’approchent. Ils nous adressent la parole dans un espagnol primaire. Je comprends qu’ils sont Algériens. Le premier éloigne mon ami tandis que le second m’assaille, bras autour du coup, façon catcheur, puis tire sur ma chaîne en or au bout de laquelle se trouve une Maguen David – autre précision essentielle – qui, je ne l’avais pas remarqué, pendait sur mon T-shirt. Non seulement ces raclures ont tenté de me voler, mais leur forfait était clairement antisémite puisqu’au moment d’arracher le bijou, cette crapule m’a « traité » de Juif.

Je passe sur les suites en temps réel de l’agression. Ils étaient deux. Nous aussi. J’ai pu réagir afin de récupérer ma chaîne et mon Étoile. Qu’en aurait-il été s’il s’était agi d’une femme âgée ?… D’un enfant ?… D’une jeune fille ?… Tous auraient fini au sol. Sans doute blessés. Voire molestés. Peut-être quelques passants les auraient-ils aidés. Va savoir ! Une violence généralisée qui n’avait pas cours à l’époque d’Edmond Hervé, ni même du temps de son successeur, monsieur Daniel Delaveau ; deux maires socialistes davantage soucieux de leurs administrés que de leur réélection. La problématique sécuritaire des grandes villes n’est donc pas une question d’obédiences politiques mais bel et bien de compétences et d’idéologie. Pas davantage que madame Rolland à Nantes… que Hervé Guihard à Saint-Brieuc… ni que François Cuillandre à Brest… madame Appéré ne s’intéresse aux véritables problèmes sécuritaires de sa ville, dont l’immigration est incontestablement l’une des principales conséquences.

Épilogue en or blanc

L’épilogue de cette agression est on ne peut plus banale. Je suis allé chez Prieur (les Rennais connaissent) le lendemain. Restauration de la chaîne : 30,00€… Nécessité de rhodier l’or pour le reblanchir après la réparation : 65,00€… En tout 95,00€ à mes frais parce que deux saligauds ont voulu « se faire un Juif » et, ce jour-là, le Juif c’était moi. Tout cela finira mal et nos responsables politiques devront un jour rendre des comptes face à leur laxisme. Ah ! J’oubliais. Il y a tout juste un an, le 18 septembre 2023, Nathalie Appéré répondait à un élu de l’opposition, monsieur Charles Compagnon (groupe Libre d’Agir) après que ce dernier lui ait reproché « un manque d’engagement sur le dossier de la sécurité et des trafics de drogues dans le quartier de Maurepas ».

Nathalie Appéré : « Nous sommes prêts à comprendre qu’exister dans l’opposition exige parfois de pouvoir créer des polémiques ou de manier l’outrance, mais il y a des choses qui ne sont pas acceptables. Il ne suffit pas de faire une vidéo chaque vendredi après-midi pour connaître la ville et faire croire que les autres n’y sont jamais. Ça suffit ! » Effectivement, je plussoie. Ça suffit ! Chère madame, Noël approche, accordez-moi une faveur qui représente si peu pour la ville de Rennes et tellement pour moi. Je vous invite à venir en métro sans protection rapprochée jusque Villejean-Université. Venez voir qui fréquente les lieux. J’accepte de vous accompagner. Aucune ironie dans ma proposition. Seulement vous et moi. Tous les deux. Incognito. Main dans la main si cela vous rassure. A condition que vous portiez quelques bijoux apparents.

Chiffres Ministère de l’intérieur 2023 par rapport à 2022.

Jérôme ENEZ-VRIAD
© Septembre 2024 – Bretagne Actuelle & J.E.-V. Publishing

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