PORTRAIT – Le député LR du Bas-Rhin, proche de Michel Barnier, connaît bien les universités. Lors de la passation de pouvoirs, il a défendu un nécessaire «investissement» pour la formation des étudiants et la recherche.
C’est Patrick Hetzel, 60 ans, discret député LR du Bas-Rhin depuis 2012 et proche du premier ministre Michel Barnier, qui a officiellement pris les rênes, le 23 septembre, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Si les syndicats du secteur et la gauche n’ont pas manqué d’épingler son appartenance politique au camp Les Républicains, ainsi que ses positions contre le « mariage pour tous », la PMA pour les couples de femmes et femmes seules ou encore la constitutionnalisation de l’IVG, les acteurs du monde de la recherche et de l’enseignement supérieur saluent l’arrivée d’un expert et d’un fin connaisseur.
« Patrick Hetzel a toujours promu les initiatives d’excellence et soutenu la recherche. Son discours est clair là-dessus, et correspond à ce que nous souhaitons », a estimé Michel Deneken, patron de l’université de Strasbourg et président d’Udice, cette alliance de treize grandes universités françaises qui milite pour une recherche d’excellence. « C’est quelqu’un qui connaît à la fois la dimension politique et la dimension opérationnelle et technique de son poste », ajoute Michel Deneken, rappelant que le nouveau ministre a été enseignant-chercheur, recteur et directeur de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (Dgesip). Mêmes échos positifs du côté du monde des grandes écoles, par les voix de la Conférence des grandes écoles et de la Conférence des directeurs d’école d’ingénieurs.
Favorable à une autonomie accrue
Alors que le budget 2025 s’annonce contraint, que plusieurs universités sont en déficit et que la précarité étudiante est une réalité, le nouveau ministre a clairement annoncé la couleur, lors de la passation de pouvoirs. « Non », a-t-il martelé, l’enseignement supérieur et la recherche, « ce n’est pas une dépense, c’est un investissement ». L’université « doit absolument jouer un rôle essentiel comme ascenseur social » et son accès « ne doit pas être l’apanage des grandes métropoles », a-t-il aussi fait valoir. Sur « l’attractivité de la recherche », Patrick Hetzel a enfin insisté sur la nécessité de « coopérer à l’échelle internationale en général et à l’échelle européenne en particulier ».
« Je suis alsacien, et lorsque l’on est alsacien, on peut être de droite et avoir l’Europe chevillée au corps. Les deux ne sont absolument pas inconciliables », a-t-il rappelé le 23 septembre. Venant d’un milieu modeste, c’est à l’école que ce luthérien, fils de restaurateurs, a appris le français. Diplômé de l’EM Strasbourg, docteur et agrégé en sciences de gestion, l’homme vient du sérail. Professeur des universités à Paris-II Panthéon-Assas, puis recteur de Limoges, il fut conseiller éducation du premier ministre François Fillon, avant d’être directeur général de l’enseignement supérieur, entre 2008 et 2012. À ce titre, comme numéro deux de Valérie Pécresse, alors locataire de la Rue Descartes, il a œuvré à la loi sur l’autonomie des universités (LRU), promulguée en 2007 par l’actuelle présidente LR de la région Île-de-France.
En 2022, dans le magazine Action universitaire, Patrick Hetzel appelait à franchir une nouvelle marche dans cette autonomie, plaidant pour « débureaucratiser » le système, donner plus d’« autonomie pédagogique et budgétaire aux établissements » et permettre d’« expérimenter des dispositifs de gouvernance nouveaux ». Alors qu’en décembre 2023, le président Macron a justement promis « un acte II de l’autonomie des universités », les détracteurs de cette politique, nombreux dans les rangs des syndicats enseignants et étudiants, dénoncent d’ores et déjà la « vision libérale » du nouveau venu.
L’islamo-gauchisme et le wokisme dans le viseur
Ses opposants ne manquent pas non plus de rappeler ses combats contre l’islamo-gauchisme et le wokisme à l’université. En avril 2024, alors que des mobilisations étudiantes propalestiniennes agitaient Sciences Po, il avait porté, en tant que député, une proposition de résolution destinée à créer « une commission d’enquête relative à l’entrisme idéologique et aux dérives islamo-gauchistes dans l’enseignement supérieur ».
«L’idéologie islamo-gauchiste est de plus en plus décomplexée. Elle est désormais clairement observable et nous mesurons chaque jour un peu plus son emprise dans les milieux universitaires, mais aussi les associations et la vie étudiantes », écrivait-il aux côtés de Michèle Tabarot, autre députée LR. Ensemble, ils rappelaient que l’enquête, promise en 2021 par la ministre de l’Enseignement supérieur de l’époque, Frédérique Vidal, pour « distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion », n’avait finalement pas été commandée. Faut-il s’attendre à une suite ?
© Caroline Beyer
Source: Le Figaro
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/defenseur-de-l-autonomie-des-universites-
L’islamo-gauchisme et le wokisme dans le viseur.
C’est un bon début.
Supprimer les » studies » débiles sur le » genre » et autres cucuteries woke serait d’utilité publique.
Détoxifier les cerveaux des étudiants abrutis par la propagande fallastinienne serait aussi une priorité.
Hetzel est un vrai ministre de l’enseignement supérieur par sonparcourrs comme le rappelle le commentaire
Enfin un vrai connaisseur qui occupe un poste de ministre de l’Enseignement supérieur
On ne pouvait pas mieux choisir
Humilité intégrité brillant professeur d’université recteur directeur de l’Enseignement supérieur et député du bas Rhin
Quel est le ministre qui présente un CV si brillant
Très conscient des dérives islamo gauchiste de l’enseignement je conseille au ministre de l’EN qui est médecin de demander conseil à ce brillant ministre
Les français juifs ne peuvent que se réjouir de sa nomination