Bien que largement remplacé par les smartphones, le bipeur reste un appareil très fiable, indépendant des réseaux télécoms classiques.
Connu sous plusieurs noms, le beeper, biper, bipeur ou encore “pager”, voire sémaphone du côté belge, a connu un véritable succès dans les pays anglo-saxons durant les années 80 jusqu’à la fin des années 90, et a entraîné hier le chaos à Beyrouth.
De vieilles séries, comme Urgences, nous montraient des médecins “bipés” par l’hôpital afin qu’ils puissent venir rapidement sur place en cas de problème, et on en trouve encore aujourd’hui en milieu hospitalier qu’on en trouve encore aujourd’hui. Selon The Conversation, il y en avait encore 130.000 en circulation en 2019.
Toutefois, le gouvernement britannique a lancé un vaste plan de numérisation des différentes infrastructures de santé outre-Manche, avec comme objectif d’en utiliser le moins possible.
Mais un bipeur ne permettant pas de faire autant de choses qu’un smartphone, (il peut recevoir, et pour certains modèles, envoyer des messages courts) la chose a été délaissée.
Pourtant, par rapport à un smartphone ou une montre connectée, les bipeurs bénéficient d’un avantage de taille: leur durée de vie, la pile qui s’y loge offrant une autonomie particulièrement longue, et chaque bipeur utilisant les ondes radio pour recevoir les messages.
Les bipeurs peuvent aussi utiliser leur propre réseau, avec leurs propres fréquences radio, ce qui permet d’éviter d’utiliser le réseau grand publict.
C’est pourquoi pour des groupes terroristes, tels le Hezbollah, leur emploi est resté privilégié car promettant de limiter les risques de piratage des télécommunications via l’utilisation d’applications tierces: dépourvu de puce GPS, le bipeur rend enfin impossible la géolocalisation de son utilisateur par ce biais.
Ce temps est révolu depuis hier, la technologie israélienne et le Mossad ayant réalisé une prouesse qui a laissé sans voix la planète, oublieuse -voire incapable- pour une fois de critiquer l’état hébreu.
TJ
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