Où sont donc mes frères, me demanda la nuit. Notre peuple est “Un”, me répondit le jour. Par Maryline Batsheva Medioni

Joann Sfar

Nuit… Je vais vous confier un secret… Approchez, je vais juste le murmurer – un secret ne peut se hurler, comme tous les secrets-

Hier soir, lors de la manifestation de la gauche qui a récupéré à des fins politiques quelques familles d’otages ( assassinés ou encore, avec espoir, pensés vivants) qui criaient que les otages assassinés ou vivants étaient la seule et l’unique faute de notre gouvernement – pour lequel nous avions voté démocratiquement, la droite, celle de Bibi, celle à abattre selon eux …, alors que c’est le HamaSs qui a violé , torturé, assassiné, j’ai eu mal, très mal au coeur.

Quand je dis : “mal au coeur”, c’est cruellement vrai, les yeux pleins de larmes, le coeur en mal de respiration, en mal d’être, J’étais mal, très mal, Je voyais mon pays s’engouffrer dans un chaos, celui qui mène, par injustice, par la non-clairvoyance, dans ce même chaos, avant le 07 octobre, et je me disais: “Où donc sont nos slogans : Tous ensemble, nous vaincrons !“, ceux qui nous réunissaient juste après le 07 octobre ?!

Je me sentais éperdue, perdue, désolée, abandonnée, profondément triste, l’âme en peine, je me suis mise à pleurer devant tant de haine, d’aveuglement, d’injustice…

Où sont donc mes frères ?

Pour condamner un gouvernement pour lequel, certes, ils n’avaient pas voté, mais les entendre dire, scander, que ce n’est pas la faute, la responsabilité du HamaSS mais celle de Bibi ( l’homme qu’ils détestent et veulent abattre , rappelez- vous les manifs avant le 07 octobre).

Et je m’endormis ainsi… fragile… plus que chancelante, séparée de cette partie de mon peuple, et cela, pour moi, est une torture de l’âme.( Véritablement).

Ce matin, le soleil frappait contre la vitre de ma chambre et la sonnerie du réveil me donna ordre de me réveiller: c’est ce que je fis…

Et là, une confiance incommensurable m’étreignit au sujet de mon peuple. Je sus, à ce moment-là, que ce n’était qu’un moment d’égarement, même si le moment était de longue durée, c’était un temps, un moment, je sus à ce moment-là que oui, mon peuple était “un”, dans ses pleurs, ses persécutions, ses joies, ses rédemptions, comme tout au long de notre Histoire, et j’eus confiance, soudainement, dans ce “tout”, dans ce “un”…

C’est vrai que le soleil tambourinait sur la vitre de la fenêtre de ma chambre, que des oiseaux chantaient déjà la vie ce matin, et que ma fille se préparait en chantant pour rejoindre son unité à l’armée, alors peut-être que..

Mais non !

Oui ! Ce matin, tout mon peuple, d’une même voix, criait à l’unisson : “Am Israël Haï” ( Le peuple d’Israël est vivant) et je me mis à sourire, sûre de mon peuple, entier ! Pour l’éternité !

© Maryline Batsheva Medioni

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1 Comment

  1. TRES BEAU .
    On ressent l’émotion qui vous a étreint , car comme une majorité nous la ressentons aussi : parce que nous sommes un même corps .
    Oui , UNI Am Israel Haï , et Yahad Nenatseah , confiants et tranquilles .

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