Le numéro spécial de La Revue des deux Mondes. « L’islam en France »

Revue des Deux Mondes septembre 2024

L’islam en France

Aurélie Julia, Franz-Olivier Giesbert, Kamel Daoud, Christian Authier, Jean Szlamowicz, Paul-François Paoli, Olivier Hanne, Jean-Yves Le Naour, Nicolas Pouvreau-Monti, Céline Pina, Daniel Sibony, Frédéric Verger, Stéphane Barsacq, Michaël Ferrier, Judi…

Peut-on parler de l’islam en France en gardant raison ? C’est un défi. L’écrivain Kamel Daoud le résume avec acuité : « Comment, en démocratie, garder les musulmans, et même les rassurer tout en isolant les islamistes ?
Tel est le pari difficile mais essentiel que la France doit relever. » Ce numéro de rentrée de la Revue des Deux Mondes espère, à sa mesure, y contribuer. 
Par nos lâchetés, nos petits arrangements voire notre naïveté vis-à-vis du travail de sape des fondamentalistes, nous fragilisons notre socle démocratique et républicain.

Fruit d’un exotisme intellectuel, d’une profonde ignorance ou d’une histoire coloniale inassumée, il y a dans notre pays un front émollient, qui a en quelques années métamorphosé « Je suis Charlie » en
« Je suis Hamas ».

Des digues ont sauté les unes après les autres, jusqu’à l’émergence d’un nouvel antisémitisme auquel une fraction de la gauche extrême et légale s’est ralliée.

Abdennour Bidar refuse pour autant le pessimisme. Penseur universaliste, défenseur de la laïcité, il plaide pour le dialogue entre croyants ou non-croyants malgré une époque de plus en plus communautariste, indifférente et séparatiste.

Si malheureusement, pour beaucoup, la distinction entre islam et islamisme devient impossible, le
philosophe soufi rappelle que le combat contre le radicalisme se gagnera aussi avec l’appui des millions de musulmans « paisibles ».

L’islam est-elle une composante à part entière de l’identité française ? Son empreinte dans notre
histoire est en tout cas ancienne ; les premières incursions en Gaule de musulmans date du VIIIe siècle dans le sud de la France tandis que la première mosquée est inaugurée le 14 avril 1916 à Nogent-sur-Marne, en pleine guerre !
L’édifice a été voulu par les autorités militaires alors que des dizaines de milliers de musulmans des colonies se sont engagés pour combattre dans les rangs français.

Lisez aussi le récit de la vie de Pierre de Ronsard, notre poète national, trop souvent réduit à quelques vers sur la fugacité de la vie puis faites un saut dans le temps avec une interview passionnante de Bénédicte Delorme-Montini sur le rap. Musique urbaine, protestataire et souvent sulfureuse, le
rap constitue une véritable culture de substitution.

Bonne lecture !

Revue des Deux Mondes

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3 Comments

  1. Je cite : « Le combat contre le radicalisme se gagnera aussi avec l’appui des millions de musulmans « paisibles »

    Cette espérance est une lune, que le personnel politique et une partie de la gauche entretiennent à loisir depuis des lustres, voire des siècles. Un principe essentiel de l’islam – car la distinction entre islam et islamisme est une distinction faite par ceux qui ne sont pas musulmans – est qu’un musulman doit respect et fidélité à un autre musulman qui pratique les obligations rituelles de l’islam, qui sont les seules obligations prescrites pour se dire musulman. On est musulman de sa propre autorité et de la reconnaissance des autres (la communauté). Ce n’est pas à un musulman de juger un autre musulman. Ce pouvoir n’appartient qu’à Allah. En outre, il n’y a pas d’autorité dogmatique dans l’islam, pas de Pape François, seulement des écoles ou des traditions, qui si elles s’opposent, ne se divisent pas, sous peine de provoquer l’hérésie ou la fitna. Dénoncer un autre musulman serait risquer la division au sein de la Oumma, ce que tout bon musulman doit s’interdire de faire sous peine de mort (et une mort qui n’est pas remise dans l’au-delà quand on dispose du sabre…). L’islam n’est guère procrastinateur. Dénoncer des terroristes musulmans qui pratiquent le djihad et qui combattent les infidèles est donc impensable, impossible de la part des soi-disant musulmans « modérés ». Arrêtons donc avec cette fiction absurde et ignorante. Un musulman modéré est modéré non parce qu’il serait représentant d’un « islam des Lumières » (autre fiction ! Regardez le statut de la « philosophe » en Islam, Averroès, par exemple. C’est édifiant) mais parce qu’il préfère se taire de peur de la réaction hostile de ses coreligionnaires sans doute aussi « modérés » que lui…

    Si le christianisme est une religion d’esclaves si l’on en croit Nietzsche (à l’inverse du judaïsme, ce que ce même auteur rappelle avec brio : le judaïsme étant élitiste et national, une religion pour gens qui aiment lire), l’islam est une religion féodale, qui repose exclusivement sur des liens de vassalité et de soumission dûment proclamés. En arabe, c’est inscrit dans le nom même. L’universalisme et l’égalitarisme des Lumières, héritage d’un christianisme sécularisé, sont donc des valeurs totalement étrangères à sa vision du monde patriarcale et guerrière. Un musulman est d’abord un combattant de la foi. Quand donc finira-t-on par le comprendre en Occident ? Le Prophète, commandeur des croyants, le premier macronien de l’histoire : pouvoir temporel ET spirituel en un, le sabre et le goupillon en même temps…

    Disant cela je ne crois pas faire preuve d’islamophobie, au contraire. On peut même admirer cette « virilité » particulière de l’islam où l’on ne pleurniche guère à l’inverse de bien d’autres religions, sa grandeur théologique « parménidienne » indéniable (Seul Dieu « est » !!!), sa civilisation, etc. Il s’agit d’essayer de reconnaître l’essence d’une religion, à partir de ce que les musulmans eux-mêmes disent de ce qu’ils sont. Il ne s’agit pas de diffamer l’islam, au contraire, mais de ne pas se raconter des histoires sur son compte, de broder un nouveau conte des mille et une nuits qu’on lira dans « Libé ». La force de l’islam, par quoi il séduit, tient dans le fait précisément qu’il n’est pas modéré, qu’il exècre les cœurs tièdes et les âmes pusillanimes. Malheur aux femmes, malheur aux Juifs, malheur aux Infidèles, en somme malheur à tous ceux qui ne sont pas musulmans. Heureuses les mères qui mettront au monde de bons musulmans. La démographie est l’autre sabre de l’Islam. Et sans doute le mieux effilé.

    Sedulo curavi humanas actiones non ridere, non lugere, neque detestari sed intelligere. [ J’ai sincèrement pris soin de ne pas rire des actions des hommes, ni d’en pleurer, ni de les détester mais de les comprendre. ] (Spinoza, Tractatus Politicus, I, §4). Cela s’appelle l’honnêteté intellectuelle et constitue aussi une règle morale.

  2. @Alain Bienaimé Vous démontrez très bien la similitude idéologique entre islamisme et nazisme. Aucune différence sur le fond ni sur les méthodes. Mais il faut pousser le raisonnement jusqu’à son terme : que les valeurs de l’islamisme (racisme,antisémitisme,’opposition au savoir et aux lumières, bellicisme, machisme) soient les valeurs de l’extrême droite et du nazisme implique que les partis ou journaux islamistes comme le NFP et Libération sont des partis et des journaux d’extrême droite et non d’extrême gauche. La FI est le FN puissance 10. Ou 100. La France islamisée de Macron est l’héritière du régime de Vichy et l’Europe islamiste (comme tous les pays sous tutelle islamiste ) est celle du 3eme Reich.

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