L’argent n’a pas d’odeur… pas même celle due à de nauséabonds relents de l’une des dernières et pires dictatures d’Europe : c’est probablement là ce que, faisant sien ce vieux proverbe populaire, a dû se dire, doté là d’un cynisme à faire tressaillir d’indignation les authentiques démocrates, le Président de la République Française, Emmanuel Macron, lorsqu’il vient d’aller vendre, pour la coquète somme de 2,7 milliards d’euros, douze avions de combat – les très performants « Rafale » – à la Serbie, pays, en plus d’être un allié indéfectible de la Russie de Poutine nonobstant son abominable guerre d’agression en Ukraine, se voit présidée aujourd’hui de main de fer par un dictateur nommé Alexandar Vucic.
OPPORTUNISME, CORRUPTION ET TRAHISON : LES VIEUX DÉMONS D’UN DICTATEUR NOMMÉ VUCIC
Car la Serbie, ses manigances politiques comme son extrémisme idéologique, se voit encore et toujours hantée aujourd’hui, par-delà son démagogique ravalement de façade, par ses vieux démons : ceux-là mêmes que la communauté internationale, et l’Union Européenne en particulier, croyaient naïvement révolus depuis l’historique chute, le 5 octobre 2000, de feu Slobodan Milosevic, mort cinq ans et demi plus tard, le 11 mars 2006, dans la prison de Scheveningen, à La Haye, où il avait été incarcéré, accusé de « crime de guerre », « crimes contre l’humanité » et « génocide » lors des sanglantes guerres en ex-Yougoslavie, par le Tribunal Pénal International (TPI) !
VUCIC, LE JUDAS DES BALKANS
Comment, du reste, faire véritablement confiance, et accorder le moindre crédit moral, à un système politique, dont ce Vucic est l’incarnation la plus maléfique, capable, dans le même temps, d’élever au rang de héros de présumés « criminels de guerre », tels Radovan Karadzic (ancien président des Serbes de Bosnie au temps de la guerre dans cette république) ou Ratko Mladic (ancien général en chef de l’armée bosno-serbe lors de ce même et sanguinaire conflit), avant de les livrer ensuite, croyant en recueillir ainsi quelques maigres gains politico-économiques, et sauver surtout par là sa propre peau, au Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie précisément ?
Oui : ce Vucic sans foi ni loi, Judas des Balkans, aura décidément tout trahi, sans scrupules ni même remords, pour accéder et se maintenir au pouvoir, y compris feindre de renier ses propres convictions au gré des circonstances ou ne pas hésiter à traîner dans la boue ceux-là mêmes qu’il avait pourtant, et toujours en fonction de ses seuls intérêts, portés précédemment aux nues ! La diabolisation de leurs adversaires s’avère, du reste, une des armes de prédilection, comme à l’obscur temps des pires procès staliniens, des dictatures !
LA GRANDE ILLUSION MACRONIENNE
Et, de fait, Emmanuel Macron, épris là d’on ne sait quelle coupable candeur, parallèlement à une encore plus grande illusion en croyant arrimer ainsi, par cette consistante mais controversée vente de « Rafale », la Serbie à l’Europe, tout en l’éloignant par la même occasion de la Russie, a manifestement oublié que pendant la sombre époque de la guerre en ex-Yougoslavie (1991-1995), et lors de la guerre du Kosovo de manière plus spécifique encore (1999), ce même Aleksander Vucic était alors, du haut de sa place de numéro deux au sein du très extrémiste, sinon fascisant, Parti Radical Serbe du très nationaliste Vojislav Seselj, l’impitoyable, ambitieux et puissant Ministre de l’Information – que peu osaient contester au vu de son autoritarisme – de Milosevic en personne ! Pis : celui-là même qui, en plein parlement serbe, n’hésita pas alors à proférer ces paroles, lourdes de sens tragique pour les autres composantes ethnico-religieuses (Croates, Bosno-Musulmans, Kosovars…) de l’ex-Yougoslavie en ce douloureux temps-là : « là où il y a un Serbe, c’est terre serbe ; et pour un mort serbe, il y aura cent autres morts bosniaques ou kosovars ! »
UN MAÎTRE EN DOUBLE JEU DE DUPES
Mais l’opportuniste et roué Vucic, qui ne voit dans l’Union Européenne qu’une gigantesque machine à sous, un énorme vache à lait en forme de jackpot, sait faire mine de changer ses opinions, voire de retourner opportunément sa veste, lorsque les circonstances le requièrent, fût-ce, pour cela, au prix des pires volte-face.
Aleksandar Vucic, un cynique mais efficace maître, derrière son apparent visage de poupon, en double, voire triple, jeu de dupes : il vendrait son âme au diable et écraserait tout sur son passage, y compris au mépris des intérêts de son propre peuple, pour conserver, à l’instar de tous les dictateurs de sa trempe, une misérable once de pouvoir !
Rien d’étonnant, en d’aussi affreuses conditions, si le très corrompu régime de Vucic demeure effectivement aujourd’hui un Etat de violence, voire de terreur s’avançant masquée, comme le proclame en effet, à juste titre, l’actuelle opposition démocratique serbe.
UNE OPPOSITION BÂILLONNÉE ET UNE LIBERTE D’EXPRESSION RÉDUITE AU SILENCE
Oui : l’opposition serbe, et ses organes de presse en particulier, se voit aujourd’hui, sous l’impitoyable férule de cet infâme régime de Vucic, honteusement bâillonnée, violemment réprimée, arbitrairement réduite au silence, avec une liberté d’expression, de parole et de pensée, quasiment inexistante, tant elle est, depuis de trop longues et cruelles années, aussi bridée que brimée.
Pis encore : il arrive même souvent que ce même Vucic, grand ami de Poutine, recoure, en guise de riposte face à ses « ennemis », au plus ignoble des moyens : les diffamer médiatiquement et donc les discréditer publiquement, à défaut de pouvoir toujours les éliminer physiquement, par de vils mensonges, cabales orchestrées de toutes pièces ou crapuleuses machinations, à faire pâlir d’envie l’ancien régime, tant décrié, de Milosevic !
LIBERTÉ, PAIX ET DÉMOCRATIE
A cette nouvelle et jeune opposition donc, toute ma sympathie et tout mon soutien : il en va de l’avenir même, au sein de l’Europe libre, moderne et démocratique, de ce beau peuple qu’est le peuple serbe et qui, n’en déplaise à ses actuels et belliqueux dirigeants politiques, n’aspire, en vérité, qu’à la paix !
Ainsi entrera-t-elle alors de plain-pied, s’y réintégrant méritoirement, dans le véritable, grand, moderne et libre concert des nations, dont celui, au premier chef, de l’Europe !
DANIEL SALVATORE SCHIFFER*
*Philosophe, écrivain, auteur d’une quarantaine de livres, dont « Requiem pour l’Europe – Zagreb, Belgrade, Sarajevo » (Editions L’Âge d’Homme), « Les Ruines de l’intelligence – Les intellectuels et la guerre en ex-Yougoslavie » (Editions Wern, enrichi d’entretiens avec Elie Wiesel et Simon Wiesenthal), « La Philosophie d’Emmanuel Levinas – Métaphysique, esthétique, éthique » (PUF), « Lord Byron » (Gallimard-Folio Biographies), « Le Testament du Kosovo – Journal de guerre » (Editions du Rocher), directeur des ouvrages collectifs « Penser Salman Rushdie » (Editions de l’Aube/Fondation Jean Jaurès), « Repenser le rôle de l’intellectuel » (Editions de l’Aube) et « L’humain au centre du monde – Pour un humanisme des temps présent et à venir » (Editions du Cerf).
Macron, qui vient de faire arrêter Pavel Durov de manière totalement arbitraire et réduit toute liberté d’expression en France est un Dictateur. On note d’ailleurs une multiplication incessante des attaques à la liberté d’expression chez tous les leaders politiques collaborant avec l’islamonazisme : que ce soit Macron et von der Leyen en Europe ou Lula au Brésil et Biden-Harris aux États-Unis. Que la France et l’Europe de l’ouest soient des dictatures à visiblement échappé à l’auteur de l’article qui nous ressert le discours éculé et ridicule sur « ami de Poutine ». Il vaut peut-être mieux être ami de Poutine que de Macron ou Von der Leyen. Ou de l’Azerbaïdjan, régime criminel qui massacre les Arméniens. Ou de la Turquie d’Erdogan et du Qatar _ deux dictatures nazies alliées au Hamas. Le Qatar, dont la France est le principal allié, est l’une des plus grandes sources de financement du terrorisme international. Vous l’ignorez ?
L’auteur fait, systématiquement, l’économie des points.
D’où des phrases interminables, quasi illisibles, en crescendo. Véhémentes, qui visent notre viscéral mais pas notre cérébral.
Phrases n’ayant manifestement pour finalité de nous faire réfléchir.
CAR la Serbie-Kossovo, ce n’est pas si simple. Vu que Sam, notre omnipotent Oncle à tous, aime beaucoup le Kossovo. Allez savoir pourquoi.
Alors que ce petit pays d’à peine deux millions d’habitants, majoritairement musulmans albanophones, n’est reconnu ni par l’Organisation des Nations unies, ni par l’Union Européenne.
Est-ce vue l’animosité entre le Kossovo et la Serbie voisine qui le considère, faits historiques à l’appui, comme l’une de ses régions ? Sachant que la Serbie est slave et chrétienne-orthodoxe, ce qui lui vaut l’amitié de la Russie ; d’où, peut-être, l’animosité de l’Oncle.
N’empêche que tout ça a fini en 1999 par, what else, un bombardement massif pendant près de trois mois de cibles serbes dont la capitale Belgrade, par l’Oncle et ses caniches dans le cadre de l’Otan (dont la France), sans le moindre accord de l’ONU, histoire de faire plier la Serbie d’accepter la naissance au forceps du Kossovo.
Curieux, cette manie de l’aviation de l’Oncle de matraquer de bouts de territoire aux antipodes de chez lui… Sous prétexte d’y parachuter une prétendue « démocratie », lestée par un tapis de bombes…
A suivre.
Les bombardements de l’OTAN au Kosovo, sur la base de Fake news issues du gouvernement allemand, ont été un crime de guerre. D’autant que l’OTAN utilisait des munitions à uranium appauvri qui continue de tuer de faire des victimes dans la population. Ceux qui veulent imposer des sanctions aux autres mériteraient encore plus d’être sanctionnés.
Il est vrai que les ventes d armes de pointe comme le Rafale sont des outils diplomatiques et stratégiques au service de la France , mais , je pense ne pas etre le seul a demeurer incapable de discerner la moindre strategie chez macron : ce personnage est capable de changer d idée plusieurs fois dans la meme journée sur a peu pres tous les sujets , il semble considerer le deplacement des courants d air comme l expression d une pensée puissante et » jupiterienne » ; aussi , tenter de replacer cette vente dans une quelconque » reflexion » me parait vain : les talentueux ingenieurs de Dassault ont encore enregistré un succes merité et le locataire de l elysée tente de s en attribuer le merite , point .
Je suis très surpris de retrouver sur un site juif le beau nom de Judah dans la terminologie qu’utilisait le catholicisme ancestral antisemite
Effectivement.
Judas (ou Judah…) est, pour les chrétiens « de base », l’archétype du Juif et donc le premier argument prêchant l’antisémitisme.
Puisque c’est le traitre par excellence, celui qui a vendu son ami et maitre pour un peu de monnaie.
Et, comme par hasard, son nom veut dire « judéen »; autrement dit « Juif »… L’Archi-traitre s’appelle Juif…
L’usage par l’auteur de ce terme m’interroge sur le côté où il se trouve…
@Dedi14 @Kinski Merci de remettre les choses un peu à l’endroit. Au sujet des bombardements au Kosovo et de la campagne d’intox de l’UE et l’Allemagne pour les justifier https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Plan_Fer-%C3%A0-cheval
Les Européens croient être informés alors qu’ils ne sont au courant de rien et que la censure mise en place par l’UE est digne de l’URSS.
Le « vrai » Judah, n’est pas celui du Nouveau Testament…
Vous seriez surpris de connaître l’instigateur véritable (et nommé dans les textes)…qui a fait dire: » Disons qu’il s’est sacrifié pour nos fautes… »