La dynamique olympique à Matignon ? Par Olivier Fournier

Nomination d’un premier ministre: le Président Macron entamera demain 23 août des consultations

          

            Et si la quête d’une majorité parlementaire en capacité de gouverner notre pays se trouvait dans le succès de ces deux semaines d’un rendez-vous olympique réussi au-delà de toutes les attentes ?

            Et si les retrouvailles d’un peuple avec son esprit de cohésion, de dépassement de soi et de grandeur constituaient la clé du défi certes ambitieux mais indispensable de formation d’une majorité réellement représentative du plus grand nombre de Français ?

            Derrière le succès des Jeux de la XXIIIème olympiade de l’ère moderne, se trouve un socle de valeurs (l’éthique du sport, l’inclusion, le respect des règles, l’effort, la volonté de dépassement de soi, tant individuellement que collectivement, le mérite, le respect de la diversité, etc.) qui sont largement partagées par ce qui pourrait constituer demain une grande coalition républicaine transpartisane allant de la social-démocratie à la droite républicaine en passant par le centre et certains écologistes.

            Même s’il est assez probable que bon nombre d’électeurs du RN comme de LFI aient pu vibrer pendant cette parenthèse olympique (on ne peut que leur souhaiter en tout cas !), les valeurs comme les discours des représentants de ces partis politiques se situent aux antipodes de la portée universelle des Jeux.

            Entre un RN qui malgré des efforts de normalisation reste gangréné de l’intérieur par ses vieux démons (les profils de certains de ses candidats aux législatives de 2024 l’ont une fois de plus démontré) et LFI, accusé par plusieurs personnalités d’être le « premier parti antisémite de France », et dont le leader suprême revendique, qu’il faut « conflictualiser, tout conflictualiser », nous sommes à l’opposé de l’esprit d’universalisme et de cohésion qu’incarnent les Jeux Olympiques. 

            Cela n’est pas pour rien que la porte-parole du gouvernement démissionnaire Priscilla Thévenot a décerné à LFI, la «médaille d’or de l’anti-France » pendant les JO, suite, pour ne prendre qu’un seul exemple, aux récentes déclarations de l’insoumise Ersilia Soudais (vous savez, la députée LFI qui se sentait harcelée par le bébé Kfir Bibas, otage à Gaza depuis plus de onze mois…), dénonçant une prétendue « islamophobie » qui existerait en France du fait de l’interdiction de port du voile pour les athlètes françaises.

            Le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé en tête des élections législatives, avec 193 sièges sur 577, bien loin de la majorité absolue fixée à 289 députés. Dans l’absolu, appeler à Matignon une personnalité issue de la formation arrivée en tête fait sens au regard des pratiques de la Vème République, charge à ce chef de gouvernement désigné de travailler à la constitution d’une majorité parlementaire susceptible de ne pas être censurée. Et c’est sur ce dernier point que la décision du Président de la République de ne pas nommer Lucie Castets à Matignon est d’une logique implacable. En effet, bien qu’arrivé en tête le 7 juillet dernier, le NFP ne dispose de quasiment aucune capacité d’élargissement de sa coalition à d’autres parlementaires, comme l’a démontré l’élection pour la Présidence de l’Assemblée nationale remportée par la Présidente sortante Yaël Braun-Pivet, soutenue par une alliance de fait entre le bloc central et la droite républicaine, supérieure en nombre de sièges à celle du Nouveau Front Populaire. Une alliance préfigurant ce que pourrait être la coalition républicaine transpartisane de demain, dont la force résiderait dans l’intégration au-delà de la droite et du centre de parlementaires socio-démocrates et écologistes. Pour ce faire, le divorce entre les socio-démocrates et le NFP est une nécessité absolue, pour la France comme pour l’honneur de la gauche républicaine, profondément souillée par une alliance indigne avec LFI et le NPA.

            Car qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui le NFP se trouve dans l’incapacité d’être la coalition autour de laquelle viendraient se regrouper d’autres formations politiques ? La réponse tient en trois lettres : LFI. Un gouvernement qui comporterait des ministres issus de ce parti passé au ban de la République n’aurait qu’une espérance de vie symbolique, se retrouvant salutairement censuré par une majorité de députés. La forte indignation en dehors de LFI suscitée en juillet par les déclarations de Thomas Portes indiquant que « les athlètes Israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux Olympiques de Paris » montre bien que bon nombre de socio-démocrates ne sont pas en phase, et même en désaccord idéologique, avec l’aile gauche du NFP. Plus récemment, la menace de LFI d’engager une procédure de destitution du Président de la République ne fait que confirmer et amplifier ce constat de clivage profond entre Insoumis et socio-démocrates. A chacun désormais de prendre ses responsabilités, pour l’intérêt général de la France qui a retrouvé à l’occasion de l’accueil du monde à Paris mais aussi en région sa grandeur et sa force de cohésion.

            A chacun désormais de prendre ses responsabilités, à gauche, mais aussi à droite, au centre et chez les écologistes, pour construire une coalition républicaine transpartisane en capacité de répondre aux nombreux défis auxquels nous sommes confrontés.

            Plutôt que de dresser le « portrait-robot » du Premier ministre idéal pour cette mission exigeante, je préfère me concentrer sur ce que j’identifie comme les douze priorités d’un futur gouvernement de coalition républicaine transpartisane : le pouvoir d’achat, avec une très forte attente largement partagée sur le plafonnement des prix des produits et services de première nécessité, l’emploi, dont l’attractivité doit s’accroître par rapport à celle des différents dispositifs d’aide sociale, la sécurité, dont le succès des JO est inspirant même si l’état d’exception ne doit pas devenir la norme, l’écologie de responsabilité, qui privilégie des mesures efficaces et consensuelles comme l’essor du ferroutage à l’idéologie clivante sur des sujets mineurs comme les sapins de Noël et le tour de France, la fidèle application des décisions de justice, concernant notamment les OQTF et permettant d’aller vers une plus grande maîtrise de nos flux migratoires, la remise à flot de nos services publics, en premier lieu l’école et l’hôpital, une refonte en profondeur de la fiscalité qui puisse notamment favoriser le développement des PME, un engagement sans réserves ni nuances dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, dont les statistiques sont alarmantes (+300% de hausse des actes antisémites entre le 1er trimestre 2024 et celui de l’année précédente à la suite du 7 octobre 2023), la poursuite et amplification de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans tous les pans de la société, une véritable égalité entre hommes et femmes, en particulier en matière salariale, une Europe davantage protectrice dans un monde de plus en plus instable…

            Sans oublier l’attractivité de notre pays désormais auréolé de l’héritage des Jeux, incarné notamment par la vasque olympique dont la pérennisation serait susceptible de renforcer le tourisme et de favoriser la cohésion de notre Nation.

© Olivier Fournier

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2 Comments

  1. En réponse à Olivier Fournier:
    1) Macron = NFP et NFP = LFI = Hamas
    La France est un État islamonazi dont le gouvernement est allié au NFP et aux mouvements pro Hamas. Un État où crimes racistes Antisemites, anti-blancs et/ou islamistes sont commis presque quotidiennement et souvent étouffés. C’est la France de Lola et Sarah Halimi : ni les enfants ni les personnes âgées ne sont épargnées par cette barbarie commise avec la complicité tacite de l’Etat
    2) La France de Macron est un État dont le président ne participe pas à la marche contre l’antisémitisme et soutient les islamistes a l’intérieur et hors de nos frontières
    3)!la France de Macron est l’une des premières responsabilité de l’embrasement à l’est de l’Europe : son soutien au régime ukronazi de Kiev et sa russophobie nauséabonde sont une honte supplémentaire. La France c’est la guerre.
    4) La France moderne est un naufrage intellectuel et culturel. Elle est passée d’Apollinaire et de Proust à Geoffroy de Lagasnerie et Annie Ernaux, de Ravel et Gainsbourg à Nick Conrad
    5) La France est un État au bord de la faillite économique, en voie de désertification industrielle et médicale
    6) La France de Macron est un État ayant transformé les médias en outils de propagande totalitaire et où la liberté d’expression est progressivement interdite
    7) La France de Macron est un objet de dégoût et de risée dans le monde

  2. Le gouvernement français est tellement sous domination islamiste et « décolonialiste » qu’il mène une véritable chasse aux sorcières contre les derniers Républicains engagés dans la lutte contre le barbarie, la haine et l’obscurantisme. Cela va des féministes de Nemesis à divers intellectuels en passant par Cnews. Il est tellement raciste que c’est lui-même (via ses médias des services publics ou son showbiz ultra-subventionné) qui diffuse les thèses de la peste brune islamonazie et que le système judiciaire pratique une omerta systématique à l’encontre des victimes. Lorsque toutefois la vérité surgit, le gouvernement organise une campagne de lavage de cerveau sur une prétendue « récupération » ou « stigmatisation » de manière à faire souffrir encore davantage les victimes ou/et leurs proches.

    Mais la Macronie (et avant la Hollandie) ne se contente pas d’être la collaboratrice néo-vichyste du Nazisme islamiste et d’avoir une politique étrangère complètement irresponsable (Macron a même réussi à liguer l’Afrique contre nous : du jamais vu !), elle acheve également la destruction de notre économie, de notre agriculture, de notre système santé, de notre système de protection sociale, de notre système éducatif (si tant est qu’il y en ait encore un dans ce pays), et bien sûr de notre héritage culturel.
    Le but (conscient, selon moi) de Macron est de détruire ce qui reste de ce pays. De manière parfaitement planifiée : « Tout doit disparaître ! ».
    C’est l’un des deux pires chefs d’Etat au monde, avec le Nord-Coréen.

    On ne peut pas en vouloir au citoyen nord-coréen qui gobe la propagande de son gouvernement, car il nage dedans depuis l’enfance et n’a accès à aucune source d’information. Mais le Français ou l’Europeen qui y croit n’a absolument aucune excuse : presque toutes les sources d’information sont à sa disposition dans les librairies et sur internet. S’il est ignorant et soumis, c’est parce qu’il veut l’être.

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