1- Incidents, provocations et menaces contre Israël
Israël subi depuis les massacres du 7 octobre 2023 une série d’injures, de menaces et d’incidents diplomatiques.
L’exemple de la Jordanie, dont le ministre des affaires étrangères Ayman Safadi insulte le 1er août 2024 l’Etat d’Israël d’ « Etat voyou », est à ce titre particulièrement probant.
Ni les relations diplomatiques avec Israël, ni la dépendance du maintien du régime hachémite aux Accords de paix avec Jérusalem, ni sa position de cible désignée par le hamas et autres hezbollah n’ont empêché le serviteur du palais royal d’insulter son voisin en défense civile et militaire contre les djihadistes génocidaires aux ordres de Teheran.
La Jordanie n’est pas seule dans son comportement injurieux et menaçant contre Israël…
Incident diplomatique anti-israélien provoqué par l’Algérie et l’Afrique du Sud
A la demande expresse des délégations algérienne et sud-africaine, le 18 février 2023, lors du 36ème sommet de l’Union-Africaine (UA), la délégation d’observation israélienne conduite par la vice-directrice des Affaires africaines du ministère israélien des Affaires-étrangères, Sharon Bar-Li, a été expulsée manu militari de la séance plénière par les agents de sécurité de l’UA.
L’incident diplomatique a été provoqué par le chef de la délégation observatrice de l’autorité palestinienne. C’est conformément aux habitudes antisémites de la dictature palestinienne que son délégué devant prendre la parole, ne souhaitait ni ne « supportait » s’exprimer en présence de la délégation israélienne!
Sur exigences algériennes et sud-africaines, le statut d’observateur à l’UA avait été préalablement retiré à la délégation israélienne pour la remplacer par la palestinienne.
La présence israélienne restait néanmoins conforme aux dispositions transitoires prévues dans la réglementation de l’UA et c’est en toute irrégularité que la délégation israélienne a été exclue sans tenir compte du statut ni des égards diplomatiques usuels.
Les protestations des Etats africains alliés d’Israël n’ont eu raison de l’axe Alger-Pretoria-Teheran.
Provocation anti-juive du président comorien alors président de l’UA
Le 18 aout 2023, Azali Asumani, chef djihadiste de l’Etat comorien, appelé « al imam » parmi ses bandes armées, et président en exercice de l’UA, a déversé sa haine antisémite tirée droit du glossaire des mollahs de Téhéran lors de l’inauguration d’une mosquée à Maraharé, localité sise aux Comores près de sa capitale Anjouan.
«(…) Nous devons vivre avec les catholiques mais aussi avec les maudits juifs, que la colère de Dieu s’abatte sur eux. Les juifs sont les maitres du monde. Ils ne sont pas comme nous. Eux se tiennent tapis dans l’ombre et se révèlent au moment opportun(…) ».
Menaces anti-israéliennes du président turc
A l’instar de ses acolytes régionaux antisémites, le président turc Erdogan, islamiste aux ordres, tient depuis déjà de trop nombreuses années sa diplomatie, son commerce et même sa politique intérieure sur la base obsessionnelle de la haine d’Israël.
Sa dernière grossièreté date du 28 juillet 2024:
« Tout comme nous sommes entrés dans le Karabakh (enclave arménienne nettoyée ethniquement des civils arméniens et éliminée par les armées azéries soutenues par la Turquie), tout comme nous sommes entrés en Libye, nous pourrions faire la même chose avec eux ».
Signe supplémentaire de son bellicisme, Erdogan a de surcroît ordonné à son ambassade en Israël de mettre en berne le drapeau turc en signe de « deuil et de respect » envers un chef criminel de guerre et contre l’Humanité éliminé par les forces armées israéliennes.
Certes, Erdogan feint d’ignorer qu’Israël n’est pas l’Arménie, que l’actualité militaire israélienne l’atteste quotidiennement, que les conséquences militaires et civiles d’une attaque turque contre Israël serait fatale à son poste, que l’armée turque et l’opposition politique turque sont loin d’épouser la haine antijuive de son président…
Pour autant, la menace est dite.
2- Israël doit considérer les menaces dont il est l’objet
Les menaces djihadistes libanaises, gazaouies, palestiniennes, iraniennes, yéménites et autres qui ont précédé les crimes de guerre et contre l’Humanité perpétrés par haine des Juifs en Israël le 7 octobre 2023 n’avaient pas reçu de Jérusalem l’attention civile et militaire nécessaire à la préparation médiate et immédiate ni à l’entretien des mesures de sécurité de sa population.
Les relations diplomatiques ne constituent plus le squelette des liens entre Etats. Elles perdurent mais sont désormais et de plus en plus assurées par les relations financières, commerciales, politiques et ce dans le monde.
S’agissant de la Turquie et par perfidie, Erdogan a supprimé les relations commerciales et autres avec Jérusalem tout en maintenant les relations diplomatiques. Ces dernières lui servent de promontoire public à la provocation antijuive et anti-israélienne. La rupture diplomatique avec Ankara est justifiée par un ensemble d’occurrences (menaces, incidents, injures) dont les dernières sont ici indiquées. Elle nuirait à la Turquie sans léser plus encore les intérêts élastiques israéliens.
Dans ces conditions, il convient de rompre même temporairement les relations diplomatiques avec Ankara.
Risques pour Israël
L’absence ou la faiblesse des réactions diplomatiques aux provocations et autres menaces subies par Jerusalem laisse ses adversaires et ennemis penser que la voie est libre. C’est un danger qu’Israël ne peut encourir.
Afin d’obtenir les mêmes effets positifs, Israël doit monter la diplomatie israélienne au niveau de sa puissance militaire.
Ne pas considérer à la hauteur de l’expérience et du danger les menaces exceptionnelles que reçoit Israël hors de tout cadre diplomatique, militaire et civil normal reviendrait à risquer le même péril que celui enduré lors des massacres du 7 octobre 2023.
L’ Histoire des peuples du Moyen-Orient est composée de kyrielles de peuples et d’Etats qui n’ont su, n’ont prévu, n’ont voulu prendre les mesures subséquentes aux menaces dont ils étaient les sujets.
© Pierre Saba
9 aout 2024
L’Afrique du sud, l’Algérie et la Turquie sont trois dictatures fascistes et comptant parmi les plus racistes au monde. La Grande-Bretagne et la France (voire l’UE) ont également basculé dans l’Axe du Mal. Or Pierre Saba ne mentionne nulle part (aurais-je raté un paragraphe ? ) les agissements de Paris, Londres et Bruxelles. Les Israéliens ont-ils ouvert les yeux sur l’Europe collaborationniste et compris la situation ?