“Ayin Hara” ou “le mauvais œil”

Faut-il avoir peur du mauvais œil ? Comment agit-il ? Voici quelques explications pour se protéger de ce phénomène.

Le mauvais œil a une existence concrète dans le judaïsme. Il faut bien comprendre que le Créateur dirige le monde par le biais de deux forces essentielles. La première est la Rigueur et la seconde est la Miséricorde. La Rigueur exige l’application stricte de la loi sur chaque acte de l’homme : la récompense sur les bonnes actions et le châtiment sur les mauvaises actions. En revanche, la Miséricorde agit pour que l’homme ne soit pas puni immédiatement sur ses mauvaises actions. Ses actes sont alors en “attente” en espérant qu’il fasse Téchouva.Nos Sages nous enseignent qu’il existe plusieurs choses qui réveillent la Rigueur. Une de ces choses est ce que l’on appelle le mauvais œil. La Rigueur prend alors le dessus sur la Miséricorde, et les mauvaises actions qui étaient jusqu’à présent en “attente” vont subir immédiatement une punition. Quoi qu’il en soit, le mauvais œil n’est pas la raison de la punition mais ce sont bel et bien les fautes commises.

Le Rav Eliyahou Dessler explique dans son livre “Mikhtav Méliyahou” qu’une personne qui jalouse une autre personne diminue l’abondance de vie et ainsi lui cause des dégâts et malheurs.

La Guémara nous ordonne de ne pas jalouser notre prochain afin de lui éviter du mauvais œil. De plus, nous devons faire attention de ne pas éveiller la jalousie sur nous.

La Guémara nous conseille à ce sujet de “ne pas nous tenir devant le champ de notre voisin lorsque le champ est fleuri” (Baba Batra 2b).

Même les dégâts provoqués par notre regard sont considérés comme reliés au mauvais œil selon la Halakha. C’est un dégât provoqué par le regard de quelqu’un sur un terrain privé.

Afin d’éviter le mauvais œil, nous devons adopter un mode de vie discret, ne pas se vanter de nos réussites financières, de l’éducation de nos enfants ou tout autre succès. Il écrit à ce sujet : “La bénédiction réside dans ce qui est caché de l’œil” (Ta’anit 8b).

Pour se protéger du mauvais œil, il faut avoir un “bon œil” sur notre prochain : sur ses biens, ses enfants… Lorsqu’une personne porte un regard bénéfique sur son prochain, elle se protège du mauvais œil des autres. Il est écrit à ce sujet dans les Proverbes : “Un bon œil est béni”.

Il faut se rappeler les paroles de nos Sages du fait que plus une personne prête attention au mauvais œil, plus elle est exposée au mauvais œil.

Le Rav Moché Feinstein nous explique quelle est la meilleure attitude face à ce sujet lorsqu’on lui a demandé si une jeune femme enceinte devait craindre le mauvais œil. Il répondit : “Je ne vois aucune raison pour qu’une femme naturellement enceinte soit exposée au mauvais œil. Il ne faut pas faire attention à cela. Il faut craindre le mauvais œil que dans des choses qui sont rares dans le monde “.

Afin de se préserver du mauvais œil, la Guémara nous conseille de placer notre pouce droit sur le pouce gauche et de dire : “Je suis de la descendance de Yossef qui ne craint pas le mauvais œil”.

Lorsqu’une personne ressent sur elle du mauvais œil, elle peut se rendre chez de vrais Rabbanim, reconnus et sérieux, qui peuvent retirer le mauvais œil. La Kabbala propose différentes façons de retirer le mauvais œil, par le plomb par exemple, mais cela doit se faire que dans des cas graves et par des Rabbanim reconnus.

Terminons par une prière : “Que cela soit Ta volonté, Hachem notre D.ieu, qu’aucune jalousie n’ait d’emprise sur nous et que notre jalousie ne puisse pas avoir d’emprise sur les autres… Et que nous soyons sauvés du mauvais œil”.

Source: Torah Box

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