Tribune Juive

Tous en Seine: Une cérémonie d’ouverture des JO éblouissante et so française pour certains, woke pour les autres. « Imagine » s’il avait fait beau

Ils ont aimé et ils ont détesté, et parfois ce sont les mêmes.

Si chacun se félicite d’un déroulement sans incident, succès majeur pour l’ensemble des services de police, et loue Thomas Jolly, homme de l’ombre et Directeur artistique de cette cérémonie, beaucoup la décrivent entre sublime et laideur, plusieurs scènes de fort mauvais goût alternant avec des tableaux grandioses à l’image de la France que tous nous aimons toujours.

Des feux d’artifice aux couleurs nationales françaises explosent au-dessus du Pont d’Austerlitz lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, à Paris, le 26 juillet 2024Damien MEYER / AFP

Une intro majestueuse, des fumigènes sur le pont formant le drapeau bleu-blanc-rouge et La Marseillaise chantée sublimement par la soprano Axelle St- Cyrelle, Juliette Armanet et Sofiane Pamart interprétant Imagine de John Lennon et Yoko Ono, le passage du bateau des athlètes français, l’hommage en or aux dix femmes de France et à Pierre de Coubertin, notre Tour Eiffel majestueuse, ce cheval galopant sur la Seine, la transmission de flamme de Zinedine à Nadal puis à Serena Williams, Nadia Comaneci, Karl Lewis et pour finir la voix magique de Céline Dion chantant L’Hymne à l’amour.

La tour Eiffel se pare de lumières, le 26 juillet 2024, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Les mêmes, souvent les mêmes, ont fustigé la laideur woke, ce défilé de mode frisant le grotesque, l’image de Marie-Antoinette tenant de ses mains sa tête en sang, ils n’ont pas aimé, pas du tout aimé … le « trouple » et que la chose ait voulu être un clin d’oeil au Jules et Jim de Truffaut, ils n’en ont cure. Comme de la « cène » revisitée: « C’est la France dans ce qu’elle a de plus sublime et de plus médiocre », tranchent-ils.

À l’international, les media concluent: « Epoustouflante cérémonie d’ouverture des JO en mode woke : la gauche adore, la droite déteste ». « Un saccage pour la culture française », poste Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement National, rejoint par Marion Maréchal qui tacle « Difficile d’apprécier les rares tableaux réussis entre les »cette Marie-Antoinette décapitée, ce trouple qui s’embrasse, les drag queens, l’humiliation de la Garde républicaine obligée de danser sur du Aya Nakamura, la laideur générale », et n’y a vu que « propagande woke », alors que notre expert en bon goût, Thomas Portes, déclare à qui veut l’entendre que « cette cérémonie fait honneur à la France » et que d’autres louent cette « Masterclass », cérémonie de laquelle on sait qu’elle a coûté quelque 122 millions d’euros.

Pour le Los Angeles Time, « Le spectacle était à couper le souffle », c’était « la cérémonie d’ouverture la plus unique de l’histoire des Jeux olympiques », et des commentateurs époustouflés ont commenté « le pari réussi d’une cérémonie sur la Seine extravagante, queer et très française ». « Un pays-fracture s’est réconcilié devant un spectacle extravagant et grandiose, avec un message d’universalisme et de tolérance », peut-on lire, alors que El Pais écrit que « la cérémonie a envoyé au monde un message d’universalisme, de tolérance et aussi de modestie, alors que la France est épuisée par des années d’attentats et de divisions, et qu’elle vient de vivre une élection que l’extrême droite aurait pu gagner ».

Une statue de Simone Veil a été dévoilée lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, le 26 juillet. (FRANCE 2)

Paris était magique hier soir: Une Seine transformée en scène, des dizaines de tableaux superposés, des Marie-Antoinette et des Marseillaise revisitées, des acrobates sur Notre Dame, de la Tour Eiffel au Grand Palais, des danseurs sur les quais.

La cérémonie d’ouverture a fini en apothéose avec l’allumage de la vasque, située dans le jardin des Tuileries, et la performance de Céline Dion au haut de la tour Eiffel.
Marie-José Pérec et Teddy Riner ont reçu la flamme des mains du plus vieux champion olympique français, Charles Coste, né en 1924, avant d’entamer les derniers mètres vers la vasque située dans le jardin des Tuileries. L’anneau de flammes de 7 mètres de diamètre, surmonté d’un ballon de 30 mètres de haut et 22 mètres de diamètre et dessiné par le designer français Mathieu Lehanneur, s’est ensuite envolé dans le ciel de Paris.

L’allumage a été suivi par une reprise de « L’Hymne à l’amour » d’Edith Piaf par Céline Dion en haut de la tour Eiffel.

Laissons le mot « juste » à Céline Dion: « Je suis honorée d’avoir joué ce soir, pour la cérémonie d’ouverture de Paris 2024, et si pleine de joie de revenir dans l’une de mes villes préférées ! Je suis surtout si heureux de célébrer ces athlètes incroyables, avec toutes leurs histoires de sacrifice et de détermination, de douleur et de persévérance. Vous avez tous été tellement concentrés sur votre rêve, et que vous rameniez ou non une médaille à la maison, j’espère qu’être ici signifie qu’il s’est réalisé pour vous ! Vous devriez tous être si fiers, nous savons à quel point vous avez travaillé dur pour être le meilleur des meilleurs. Restez concentré, continuez, je suis de tout cœur avec vous ! »
– Céline xx…

Quitter la version mobile