Un haut responsable de l’IAF, armée de l’air israélienne , a révélé des informations cruciales concernant la récente frappe menée au Yémen :
« Cette frappe représente la plus longue distance jamais atteinte par nos forces, nécessitant tous les outils à notre disposition, y compris le ravitaillement en vol, » a déclaré l’officiel.
Il a souligné que jusqu’à présent, Israël avait choisi de ne pas agir directement contre les Houthis, laissant la coalition internationale intervenir.
Concernant le drone qui a récemment frappé Tel Aviv, l’officiel a admis une erreur humaine dans l’évaluation de la menace.
La décision d’agir au Yémen a été qualifiée de « cruciale » mais de « limitée », l’officiel insistant sur le fait que cette intervention, fruit d’entraînements récents de l’IAF, était déjà prête : « Nous faisons face à une menace globale depuis 9 mois. Nous nous préparons à divers scénarios, pas seulement au Yémen. La cible portuaire visait spécifiquement des activités terroristes. »
L’officiel a évoqué les défis liés à la gestion des menaces provenant de quatre directions cardinales. « Le drone yéménite est arrivé de l’ouest, une direction inattendue, violant la souveraineté de plusieurs pays dont l’Égypte et l’Arabie Saoudite. »
Enfin, il a souligné que l’opération a été menée en coopération avec le CENTCOM américain, mais exécutée entièrement par les forces israéliennes.: »Tous les ravitailleurs utilisés étaient israéliens. Nous n’avions besoin d’aucune aide extérieure. »
Huit escadrons de l’armée de l’air ont participé à l’opération – des escadrons d’avions de chasse – F-35 et F-15, des avions de renseignement et de contrôle, des hélicoptères de combat et des avions de ravitaillement.
Sur la route vers le Yémen et retour, plusieurs ravitaillements aériens ont été effectués.
Durée du vol – environ 2 heures et 50 minutes. Les avions ont décollé d’Israël, ont survolé la mer Rouge et ont largué les bombes au-dessus de la mer, sur le port de Hodeidah.
Les Houthis n’ont pas lancé de missiles sol-air sur les avions de l’armée de l’air.
Un officier supérieur de l’Armée de l’Air explique qu’il y avait trois risques principaux dans cette opération aérienne complexe : la longue distance du vol, la complexité de l’opération aérienne avec un « kit aérien » complet de différents types d’avions, et la possibilité de surprises en cours de route puisque la portée des renseignements sur les Houthis était limitée et pas aussi large que sur le Hezbollah.
Le commandant de l’armée de l’air a informé à l’avance son homologue américain, le commandant de l’AFCENT – l’armée de l’air du commandement central américain, et il s’est également coordonné avec d’autres armées étrangères dans la région.
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