La comédie culte « Mais où est donc passée la 7ème compagnie » repasse en ce moment sur une chaîne de télévision française. Dans l’un des moments phares de ce film, on y voit le Sergent-chef Chaudard et ses deux valeureux soldats, Pithiviers et Tassin, inventer la tactique militaire dite de « la tenaille ». Cette brillante manœuvre consiste à laisser l’armée ennemie envahir le territoire national tout en restant à 50 kilomètres à l’arrière du front afin de créer un avant-poste au cas où l’infanterie adverse se mettrait tout à coup à reculer. Le but de cette tactique étant d’attendre que l’ennemi recule pour l’en empêcher en le prenant « en tenaille ».
Oui, en effet, c’est totalement absurde et si la situation n’était pas si dramatique en Israël, si nos héroïques soldats et officiers de terrain ne tombaient pas chaque semaine, alors que le pays continue d’être bombardé par les armées terroristes aux ordres de l’infâme régime iranien, nous pourrions, nous aussi, rire (jaune bien sûr) de la « stratégie » de l’état-major de Tsahal qui s’échine à éviter, à tout prix, de frapper le cœur du dispositif de la machine de guerre ennemie qui se trouve en fait à Téhéran !
Évidemment, la guerre contre Gaza (et je dis bien Gaza) devait être menée en premier pour frapper au plus vite les barbares islamistes du Hamas afin de détruire leurs capacités à envoyer des milliers de roquettes et de missiles contre les civils israéliens. Au nord, suite aux attaques du Hezbollah qui débutèrent dès le 8 octobre, il fallait aussi, a coup sûr, répondre immédiatement à ce casus belli. Fort bien ! Mais cela fait déjà 9 mois que cette guerre est menée et que l’état-major de Tsahal et les politiques responsables de cette contre-attaque s’ingénient obstinément à tourner le dos à l’ennemi principal, qui est le coordinateur de toutes les pires attaques commises contre l’État hébreu et les Juifs de la diaspora (7 octobre inclus !) : je parle évidemment de la République islamique d’Iran.
Le plus « étrange », c’est que juste avant le 7 octobre, on parlait de « frappes inévitables » de la part d’Israël contre les sites nucléaires iraniens et voici qu’au moment où l’Iran nous attaque comme jamais auparavant il n’avait osé le faire – y compris pour la première fois dans l’histoire depuis son territoire -, les « génies militaires » qui se trouvent à la tête de Tsahal se détournent de leur cible principale !
Si nous n’arrivons pas à nous débarrasser des armées terroristes dirigées par Téhéran aujourd’hui, alors que fera-t-on quand ce pays de fanatiques aura armé ses missiles de têtes nucléaires ? Il en sera fini de nous et du rêve sioniste qui aura tourné au cauchemar à cause de hauts responsables de l’establishment sécuritaire israélien dont la pusillanimité aura eu raison de décennies de victoires militaires. Auront à rendre des compte – par exemple – l’ancien chef d’état-major Gabi Ashkenazi, l’ex-chef des renseignements militaires Amos Yadlin, l’ancien directeur du Shabak, Yuval Diskin et celui du Mossad Yossi Dagan (aujourd’hui décédé) qui osèrent refuser l’ordre de B. Netanyahou et même du très gauchiste Ehud Barak – alors ministre de la Défense -, de frapper les sites nucléaires iraniens. Malheureusement, cela fait de nombreuses années que l’échelon supérieur de Tsahal a laissé tomber ce qui était depuis Ben Gourion l’axe de la pensée militaire israélienne : la frappe préemptive ou préventive (selon le cas).
De fait, Tsahal mène des demi-guerres contre le Hamas et le Hezbollah (l’armée israélienne fait des pauses, retient ses coups, etc.) et n’exerce aucune confrontation directe contre l’Iran, cerveau de toutes les pires attaques terroristes menées depuis des décennies contre Israël et la diaspora.
Pourtant, le légendaire stratège prussien Carl von Clausewitz avait écrit dans son magistral De la Guerre que cette dernière n’est normalement susceptible « d’aucune gradation » ( in Sur Clausewitz. Raymond Aron).
Après tout, n’est-ce pas ce qu’exprimait le Sergent-chef Chaudard en disant : « La guerre on la fait, ou on la fait pas »
Chaudard serait-il un stratège plus brillant que le chef d’état-major israélien actuel Herzi Halévy ? Allez savoir !
© Frédéric Sroussi
Oui cette situation est juste insupportable , meme si on imagine les pressions venant d obama/ biden , on a du mal a comprendre ce gouvernement qui autorise qu une partie de son microscopique territoire soit impropre a la vie normale ! Enfin qu y a t il de normal aujourdhui ?je vous le demande .
Alors comme ça M. Sroussi s’érige en expert militaire ?
Au point de donner des leçons aux israéliens dont c’est le métier ? Dont le général Herzi Halevi, chef d’Etat-major ?
Et au nom de quel savoir en matières stratégiques-militaire prétend M. Sroussi à une telle expertise ?
A force d’avoir vu la « cinquième compagnie » 14 fois ?
Cher » Higi11 « ,
Voici les propos de Sharon Sharabi – dont les frères Eli et Yossi Sharabi, membres du Kibboutz martyr Beeri furent kidnappés (Yossi fut par la suite assassiné)-, : » Tsahal a agit de façon irresponsable concernant les communautés frontalières de Gaza et le leadership (de l’armée) devrait en tirer les conséquences appropriées. »
Ce leadership, accusé à raison, est le même, cher « Higi11 », que celui qui mène la guerre depuis 9 mois…
Il suffit donc de réfléchir…
Salutations,
Frédéric Sroussi
Cher Mr Sroussi , au dela des erreurs evidentes et reconnues ( une serieuse enquete demarre ) , il faut reconnaitre que Tsahal est confronté a une situation extremement complexe :vaincre des barbares enterrés sous terre , proteges par des civils sous la pression peu bienveillante permanente de nos » chers » amis occidentaux est une tache qu aucune armée au monde n est en mesure de reussir .
Et pourtant nous reussissons et cela , en evitant le bain de sang tant esperé par l iran le hamas et probablement bien d autres ….