Belgique de droite – France de gauche 1-1 !

 

Le piège électoral anti-RN du second tour des élections législatives françaises a bien fonctionné ! Presque trop, sans le vouloir. Le RN est donc hors-course. Donné pourtant largement gagnant le 6 juillet encore  ! 

Mais, du coup, Mélenchon se voit Premier Ministre, le NFP étant arrivé en tête après la « chute » du RN qui … augmente tout de même significativement le nombre de ses députés. Sans atteindre, cependant, cette fameuse majorité absolue promise.  

En fait, je crois que Mélanchon sait qu’il ne sera pas le chef du prochain gouvernement et prend plutôt date pour 2027. Dans un siècle, donc.  

Mais, en attendant, il joue son Bardella d‘avant le 7 juillet. Premier Ministre ? Rien que ça ! Et son fameux « Tout le programme, rien que le programme-… maison… »

Déjà même chez LFI, ça ne passe pas.

Autain. Ruffin. Corbière.  

À part l’hystérique Sandrine Rousseau, ce n’est pas la joie non plus chez Écolo et Marie Tondelier, pour soutenir Mélenchon ! 

Chez Glucksman et Faure, pire encore. 

Après s’être pourtant acoquinés avec LFI par opportunisme. Et en créant la théorie de la « hiérarchie des dangers » pour le justifier ! 

Le père Glucksman ne doit pas trop apprécier cette stupidité, là où il est.  

Et Hollande, « le retour II » indécent, ne sait pas comment s’expliquer et modérer ses ambitions.   

Certains voient donc déjà un front républicain allant du PS au RN. La Ministre Belloubet, par exemple. Mais aussi Cohn-Bendit.  On peut rêver. Nouvelle discipline olympique, peut-être. C’est de saison. 

Non, vraiment sérieux, de grâce  : un groupe Ensemble : Renaissance, Modem et Horizons avec le LR qui n’a plus tâté du pouvoir depuis Sarkozy… qui va finir par parler, pourraient former la première force de l’Assemblée Nationale.  

Oui, quelques PS comme Guedj, sous la direction morale de Valls ou Cazeneuve, pourraient tout de même sauter le pas de l’union nationale. 

Et Macron réussirait ainsi son coup de poker !

Ça devrait pourtant tenter Coppé, Bertrand et Waucquiez, quoi qu’ils disent. Ou alors ils sont candidats au suicide politique définitif. 

Il faut avoir l’honnêteté de comprendre que, et tant mieux, les derniers jours ont affaibli le RN : casting pas très joli.  Avec son lot de croix gammées et antisémites. Incompétence avérée.  

Refus obstiné de gouverner sans majorité absolue, aussi : cela a dû éloigner quelques électeurs.  

Et c’est vrai que les désistements ont fonctionné au désavantage du RN.  

« Ils s’y voyaient déjà un peu trop ». Marine avait déjà nommé sans vergogne son Premier Ministre, et Bardella avait ses mystérieux ministres qu’on ne connaîtra jamais. 

Pour moi, tout ça, c’est tant mieux. 

J’ai souvent et déjà dit mes doutes très profonds sur la virginité retrouvée (sic) du RN. Luc Ferry pense le contraire. Soit. 

Il a cependant raison de dire que si l’on oublie l’électorat du RN et ses préoccupations sur la sécurité et l’immigration, on ouvre une voie royale à Marine Le Pen en 2027. 

Mais, pour revenir à LFI, parti antisémite, violent et pro-Hamas, Rima la fausse palestinienne a immédiatement donné son ordre de priorité, comme Mathilde Pannot : 

« 1. Reconnaître la Palestine dans les deux semaines !« 

Puis, viendrait le « reste… »

Le reste ? Il faudra alors trouver des dizaines de milliards d’euros pour financer un programme lunaire et ruineux.  

Dans la poche des riches ? C’est un peu simpliste et démagogique ! 

Et quel casting effrayant derrière le chef. 

Caron, négationniste du 7 octobre, qui préfère les fourmis aux Juifs, qui, pour lui, « sont d’une autre espèce ». 

Arnault, le fiché S pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Élu !   

Mmes Obono et Soudais ou M. Boyard, sans commentaire. 

Sébastien Delogu qui a juré qu’il reviendra avec le drapeau palestinien.  

Et surtout Manuel Bompard, digne inconditionnel de son patron. 

Avouez que cela fait peur. Là aussi, Ferry est clair : Mélenchon est entouré d’antisémites.  

En fait, le traditionnel « Tout sauf le RN » a encore une fois (mais la dernière ?) fonctionné au-delà des espérances qui étaient pourtant et seulement d’empêcher Le Pen d’atteindre la majorité absolue !  

Hier soir, François Bayrou a remis les choses dans l’ordre. 

Il faut absolument une union nationale. Sans les extrêmes. 

Sans compromission, mais avec des compromis sincères. Dans l’humilité et la réalité des résultats qui ne permettent donc pas de majorité absolue.  

A cet instant, le tout de même brillant Attal reste Premier Ministre, affaires courantes et urgentes obligent. Ça se passe comme ça partout. Tout le temps.  

En Belgique, c’est aussi en cours, comme aux Pays-Bas où il aura fallu du temps pour y arriver, comme en Allemagne.  

On sourit dans tous ces pays de la peur panique française de devoir organiser une pourtant banale mais difficile coalition en l’absence de majorité absolue. Et dans les haines des uns et des autres.

Comme le titrait « Le Figaro » il y a quelques temps : « La France doit apprendre de la Belgique en matière politique ».  

Où le parti libéral francophone MR et le parti nationaliste flamand NVA, en flairant bien le danger des extrêmes et en assumant être de droite, ont éloigné, eux, les deux extrêmes locaux du pouvoir.  

La Belgique, c’est moins bon en foot que la France, mais en matière de gestion politique, par contre…

©️ Henri Benkoski