Le courage et la peur. Par Jérôme Burtin



Dans le numéro 111 de Franc-Tireur, Caroline Fourest et Raphaël Enthoven nous parlent du courage et de la peur. Leurs grands témoins pour ce beau numéro nous éclairent sur la force de caractère indispensable face aux désordres mais aussi aux maux de notre monde.

Depuis le 7 octobre j’ai manqué de courage. Depuis le 7 octobre une crainte sourde m’étreint qui me fait me taire et ne pas exprimer publiquement ce que je pense. Une mauvaise peur, une lâcheté pour tout dire, alors que l’attaque terroriste du Hamas est un crime, une somme immense de crimes abjects. J’ai reculé sans cesse le fait d’énoncer cette simple évidence par peur d’être jugé et condamné par ceux qui ne la partageraient pas totalement ; ceux-là même qui tergiversent, qui évitent, qui soupèsent, qui relativisent ou qui excusent et enfin justifient.

C’est l’incroyable puissance de la haine des juifs qui se manifeste ainsi depuis le 7 octobre et chaque jour davantage. Les crimes du Hamas ont rompu à nouveau toutes les digues et libéré toutes les consciences perdues de l’antisémitisme déclaré à l’antisionisme sournois et insidieux. Toute cette haine immonde s’exprime à nouveau sans retenue depuis les jeux de mots ignobles sur les camps, les dégradations des lieux de culte et de mémoire, les agressions sur les personnes jusqu’aux slogans réclamant de gazer les juifs.

Dans les premières pages de ‘Si c’est un homme’, Primo Levi raconte comment, dès son arrivée dans le camp d’extermination, voulant calmer sa soif intense après le long transfert en wagon à bestiaux, il détache un glaçon d’un rebord de fenêtre et se voit frappé par un SS qui lui arrache ce viatique dérisoire. ‘Warum’ (pourquoi) demande-t-il au nazi ? ‘Hier ist kein warum‘ (Ici il n’y a pas de pourquoi) lui répond le tortionnaire. La privation de toute liberté, de tout libre arbitre, de toute autonomie, de toute dignité et bientôt de la vie est la justification même du camp.

La haine des juifs n’accepte aucun ‘pourquoi’, elle se suffit à elle-même et s’autojustifie par d’innombrables rhétoriques : ‘Hier gibt es kein Warum mehr !’ (Ici il n’y a plus de pourquoi).

C’est répugnant.

Il est bien tard et je m’en excuse, mais en ce début 2024 je veux exprimer toute ma peine, ma compassion et ma solidarité aux Israéliens et aux juifs de par le monde.

***

You will be remembered.

Mr. Antonio Guterres, you will be remembered for having allowed, favoured, and covered the entryism, the deep penetration of criminals and terrorists in the UN organization. 

For sure Mr. Antonio Guterres, you will long be remembered to have offered the respectable face of UN Agents to the hundreds who have cheerfully celebrated the Oct. 7th massacres perpetrated by Hamas. For sure you will be remembered for the lack of control (to say the least) over the UN Agents who directly participated in the massacres, when they were supposedly agents of PEACE. You will also be remembered to have given a terrorist rear base to Hamas in the UN buildings, schools, and hospitals in contempt of the Palestinian people themselves.

You will be remembered as the Secretary General who based his press releases on the reports of the terrorists.

And, Mr. Guterres, we shall long listen again to your speech for The Holocaust Remembrance Day, on January 27th2024 and try to hear you pronounce the word JEW.

After all that, the only thing that remains is the question: why?

Please Mr. Guterres, remember your address to the World Jewish Congress the 23rd of April 2017: “the modern form of antisemitism is to deny the existence of Israel”.

Jérôme Burtin

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