Le baroud du déshonneur, par Jean-Marc Lévy,

« Si le FN est au second tour, c’est parce qu’il n’y a pas de résultats, [qu’] il faut tout faire pour que le pays aille mieux ! » Emmanuel Macron, 2017

Il y a sept ans, un jeune Président élu avec 66% des voix, Emmanuel Macron, prenait en main le destin de la France. Il avait avec lui une légitimité rarement atteinte et une Assemblée Nationale apte à voter les textes que le pouvoir exécutif pouvait proposer. Au lieu de résoudre les problèmes de la France et des Français – fondamentalement ce que les Français attendent de leurs dirigeants, c’est de pouvoir vivre dignement de leur travail et en sécurité dans un pays qui ne se renie pas – Emmanuel Macron n’a jamais défendu les intérêts de la majorité, mais a toujours précédé les caprices des minorités. Montrant dans l’exercice du pouvoir des penchants totalitaires, révisionnistes, eugénistes et anarchistes associés à une personnalité psychopathe, Emmanuel Macron n’a jamais été au-dessus des partis et n’a jamais été le juge de paix fédérateur à qui les Français avaient accordé leur confiance.

Candidat à sa propre succession en 2022, faisant campagne sur la peur, il n’assume pas son bilan qui était déjà parfaitement connu et tenait alors en quelques chiffres : plus de 110000 morts dus à sa politique durant le COVID, 32 millions d’électeurs (66%) qui s’abstiennent aux élections régionales de 2021, 120 rixes au couteau par jour, une dette publique abyssale (1000 milliards d’euros) et une représentativité de 2% du parti présidentiel à 9 mois des élections présidentielles (abstention incluse).

Réélu par défaut en 2022, Emmanuel Macron n’obtient pourtant qu’une majorité relative à l’Assemblée Nationale, preuve d’une certaine défiance, mais ni le Président de la République à l’ego jupitérien ni la macronie ne comprennent le message, continuant à vouloir « emmerder » les Français et à vouloir mater « les Gaulois réfractaires ». Ayant passé 7 ans à instrumentaliser ses oppositions parlementaires, Emmanuel Macron définit et redéfinit, au gré de ses convenances, ce qu’il appelle l’arc républicain ; montant les Français les uns contre les autres, diviseur du pays au lieu d’en être un rassembleur, il est ainsi l’artisan de l’entrée de tous les radicalismes à l’Assemblée Nationale. Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont toujours été les deux faces de la même médaille, l’un ne pouvant gagner l’élection présidentielle sans l’autre ; de surcroit, Emmanuel Macron et LFI ont toujours été les idiots utiles l’un de l’autre, LFI appelant in fine à voter Emmanuel Macron dans les seconds tours d’élection, le renvoi d’ascenseur étant réalisé par le privilège rouge d’impunité dont bénéficient les medias de service public et dans cette faveur à l’endroit de François Hollande sur la liste Front Populaire en Corrèze où la macronie n’investira aucun candidat pour faire barrage à la candidature d’extrême-gauche de l’ancien président.

Le 9 juin dernier, c’est donc le monde ultralibéral de l’Europe de Maastricht, décliné de manière brutale par Emmanuel Macron, fondé de pouvoir de Bruxelles et de Davos, qui a été massivement rejeté. Celui du chômage de masse, des pénuries en tous genres et de l’inflation qui en découle. Celui de la rupture du contrat social et de la mise à mort programmée des classes moyennes. Le monde de Macron est en effet un monde orwellien où un régime pré-totalitaire et liberticide, ne défend plus les intérêts de la majorité, mais précède toujours les caprices des minorités. Un régime au double standard assumé qui repose sur une réduction des libertés individuelles, sur une falsification historique permanente et sur la volonté de contrôler l’information. Un régime qui utilise volontiers la contrainte, la coercition, le révisionnisme et la répression. Un régime antidémocratique qui réécrit le réel, qui n’accepte ni la contradiction, ni même le droit des oppositions à penser (et à voter) différemment du parti unique. Un régime qui a livré les Français en pâture à l’insécurité des règlements de compte entre narcotrafiquants, à la barbarie islamiste et où l’antisémitisme relégué au rang de maladie psychiatrique ne cesse de progresser, s’affichant officiellement dans les bastions culturels traditionnels de la Gauche (medias, université, justice…). Une fois de plus, Emmanuel Macron invisibilise le vote des Français à l’élection européenne – il a perdu toutes les élections intermédiaires de son premier quinquennat – dans une dissolution nerveuse et hasardeuse dont le résultat du premier tour, le 30 juin 2024, désavoue une fois de plus la majorité présidentielle et son chef.

Au terme du premier tour de l’élection, les Français placent en tête le Rassemblement National. On pourra évidemment regretter que les radicalismes sortent gagnants du suffrage, mais depuis quarante ans, les partis dits de gouvernement n’ont jamais répondu aux inquiétudes des Français. C’est aussi le rejet de la personne d’Emmanuel Macron, qui n’a travaillé que pour l’alliance des bourgeoisies de gauche et de droite qui l’a porté au pouvoir. Au lieu d’en tirer les conséquences et d’entendre l’expression du vote populaire, la macronie répond aux Français par un « tout sauf le RN », exprimé par Gabriel Attal depuis la cour de Matignon. Autrement dit, au nom d’une morale discutable et à géométrie variable, pour faire barrage au vote des Français, les « grands démocrates » qui nous gouvernent sont prêts à s’allier avec une formation hétéroclite comprenant des compagnons de route du Hamas, des fichés S, des négationnistes, des antisémites et des islamogauchistes. Il y a longtemps que le roi est nu ; les Français assistent maintenant au baroud du déshonneur de la macronie. La chute de la maison Macron vient à peine de commencer…

© Jean-Marc Lévy

Jean-Marc Lévy est vice-Président d’Israël Is Forever Alsace

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