Jean Taranto. Les raisons de craindre sont celles d’espérer

Gouvernement français et européen

▪︎ Les raisons de craindre sont celles d’espérer.

L’Europe occidentale vieillit et ne se régénère pas. Sa dette s’alourdit avec l’augmentation de la longévité et du nombre de vieux et d’inactifs tandis que le temps de travail diminue et que la productivité augmente.

Le cas de l’Europe orientale qui est passée directement du nazisme au bolchevisme communiste est différent même si la normalisation idéologique fait son œuvre.

Deux choses me paraissent acquises : les grands partis de bloc sont morts et désormais il faut des coalitions hétérogènes pour constituer une majorité.

C’est ce qui place aujourd’hui la France dans une configuration inédite et instable à laquelle elle devra s’habituer,

Ensuite, après des décennie d’après guerre chaude et froide qui ont assuré l’équilibre des classes moyennes garantes d’une alternance plus ou moins centriste entre la gauche et la droite libérales, la rupture des années 80 qui voyaient la disparition du PC solennellement enterré dans les gouvernements Mitterrand premier mandat, ont vu aussi parallèlement l’exhumation du fachisme collaborationiste français grâce aux efforts anti gaullistes des socialistes pour se maintenir au pouvoir et “refonder” la V ème République.

3 crash économiques, 30 ans de Sida, 4 ans de Covid, 2 grandes guerres européennes , 40 ans de terrorisme islamiste, 1 effondrement du communisme soviétique, 2 miilions de morts entre Iran et irak, une défaite russe en Afghanistan et l’impitoyable mutation numérique qui bouleverse les certitudes sociales et jusqu’au langage et à la législation plus tard, on en est là : l’ex FN est haut dans les intentions de vote depuis 40 ans et draine dans le sillage du mécontentement une gauche révolutionnaire qui “plafonnait” entre 10 et 15%.

Qui oserait aujourd’hui prétendre qu’il est surpris ? Tout était écrit.

Les français, habitués à être le centre du’monde depuis le IXeme siècle voient aujourd’hui leur pays devenu inéluctablement une puissance stratégique moyenne, rivee à une OTAN obsolète en l’état et rendue impuissante par les compromis énergétiques et la crise spirituelle morale, et forcés de travailler plus longtemps sans être sûrs de transmettre à leurs héritiers autre chose que des dettes à commencer par celle, gigantesque, de l’État.

Ne pas voir historiquement les raisons de la colère Tout en noircissant opportunément le tableau pour forcer l’extraction du jus publicitaire découlant des frustrations accumulées est irresponsable.

Déjà une autre guerre sans merci s’annonce dans le Pacifique entre la Chine et les nations riveraines qu’elle convoite, faisant craindre une nouvelle et imparable envolée des prix du pétrole et du coût de la vie.

Comme la Covid et la crise des subprimes de 2008, le prochain krash financier viendra de la Chine communiste continentale qui n’est affiliée à aucun organe conventionel international de contrôle et de régulation.

Le vote d’aujourd’hui exprime l’exigence de bénéfices impossibles aux conséquences incalculables.

L’alourdissement des aides de l’État et l’affaiblissement européen produisent toujours des drames dont les leçons n’ont toujours pas été retenues.

Si le vote d’aujourd’hui parait aventureux, voter est décidément la seule manière d’accomplir un premier pas hors de la fatalité de l’inertie des événements.

Voter pour un gouvernement, une majorité qui ne promet ni la Lune ni le Soleil au prix de la déception me paraît élémentaire.

Le vote, le droit de vote, le devoir civique du vote, base du Suffrage universel direct, est la ceinture qui limite les dégâts du coup de frein.

S’il est recommandé de la boucler au volant, il est urgent, par contre, de l’ouvrir dans l’isoloir…!

“N’ayez pas peur”*

* Jean-Paul II lors 22 son inauguration à Rome le 22 octobre 1978 et lors des JMJ de Paris. Et Mt 17,7 et Jn 6,20

Jean Taranto

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