Daniel Sarfati. Je suis un éternel indécis

Je suis un éternel indécis.

Je ne sais pas si je préfère les blondes ou les rousses. Finalement, j’ai épousé une brune.

Au restaurant, fromage ou dessert ? Café ou déca ? Ça y ira, merci. L’addition.

Pour les soldes, hier, chez Agnès b., une chemise blanche à bordures noires ou à bordures rouges ?

J’ai pris les deux. Jé ne mettrais sans doute aucune des deux, je n’aime pas le col.

J’ai fait une pause au soleil, en terrasse, avec mes sacs de fringues.

Une bière.

Pression ou bière d’Abbaye ?

Je vais prendre une eau minérale, finalement.

Plate ou gazeuse ?

Les deux.

Evian ou Volvic ? Perrier ou San Pellegrino ?

Ce que vous voulez. J’ai juste soif.

Oublié de prendre un bouquin.

Les quais de Seine et ses bouquinistes ne sont pas loin.

J’ai acheté « Les jeux sont faits », et « L’engrenage », deux scénarios qu’avait écrit Sartre. Pas inoubliables mais rares.

Des livres de recettes aussi.

La cuisine casher dans les ghettos et la charcuterie dans les campagnes françaises.

Je suis un éternel indécis, le cul entre deux cultures.

Devant ma porte, la gardienne avait posé le courrier.

Une facture EDF, et les programmes électoraux.

J’ai mis à la poubelle le candidat RN et le candidat LFI.

Je sais parfois, prendre une décision.

© Daniel Sarfati

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