
« Mélenchon, à mes yeux, c’est l’extrême droite. C’est Doriot, le collaborationniste nazi qui avait fondé le Parti Populaire Français. Je n’ai pas de mots assez durs pour illustrer l’émotion, le dégoût que suscitent au fond de moi les déclarations post 7 octobre des députés LFI, son créateur en tête. Et depuis, leurs tergiversations sur l’acte de barbarie perpétré par le Hamas n’ont pas cessé de m’écoeurer. Aux fins de récupérer les voix des habitants des banlieues issus de l’immigration, ils instrumentalisent le conflit et distillent subrepticement une rhétorique antisioniste et en réalité antisémite répugnante. Charles Maurras « aussi » clamait ne pas être antisémite… Peste brune et peste rouge m’inspirent une même nausée. »
[…]
L’adage des historiens discréditant toute répétition de l’histoire au nom de contextes sans relation les uns aux autres, me semble présomptueux. Si je fais référence à la xénophobie, au repli sur soi et à l’intérieur de ses frontières, à la stigmatisation de groupes religieux ou ethniques, à la marginalisation des plus faibles et au rejet des étrangers, évoqué-je 1935 ou 2024 ? Bien malin qui peut répondre. Qu’adviendra-t-il de l’Europe si les 27 pays de l’Union ne s’accordent plus sur le soutien à Volodymyr Zelinsky et laissent l’innommable stratégie guerrière de Poutine annexer l’Ukraine ? Personne ne pourra me dissuader de la similitude des époques. Il faut avoir réellement vécu et pas seulement étudié dans les livres l’une et l’autre pour émettre un avis fondé ».
L’intégralité de l’entretien