Le secrétaire général de l’ONU vient de prévenir : une guerre au Liban serait intolérable.
Pourtant l’ONU porte la responsabilité de son impuissance à prévenir un conflit inévitable.
Lors de la précédente guerre au Liban, l’ONU avait, dans une résolution solennelle, interdit au hezbollah, milice chiite armée et financée par l’Iran, de franchir le fleuve Litani à 40 km de la frontière nord d’Israël.
L’idée de la communauté internationale était de créer une zone démilitarisée qui aurait en quelque sorte garanti la paix dans le secteur.
Le hezbollah n’a pas respecté une minute cette résolution et la FINUL, force onusienne qui a été mise en place au sud Liban pour garantir le respect de cette résolution, n’a jamais rien fait.
Le hezbollah a ainsi répandu la guerre , il administre de fait le sud Liban au mépris de la souveraineté libanaise, il est intervenu militairement en Syrie pour appuyer les crimes du régime Assad et a donc participé activement à la guerre civile syrienne au profit de l’Iran.
Le hezbollah s’est joint à l’attaque du hamas le 7 octobre en décidant de bombarder quotidiennement la région israélienne de Galilée, occasionnant depuis le mois d’octobre des dizaines de morts civils et militaires par la commission de crimes de guerre, c’est-à-dire en ciblant sciemment des zones civiles.
Des dizaines de milliers de civils israéliens ont dû évacuer les villes de Kyriat Chemona et de Metulla et les kibboutzim environnants.
Les habitants du nord d’Israël protestent contre l’inertie de leur gouvernement qui laisse quasiment impunies les exactions du hezbollah et n’oeuvre pas sérieusement pour que les israéliens puissent rentrer à la maison.
Imagine-t-on qu’une milice se soit emparée du Bad Wurtemberg et tire quotidiennement sur l’Alsace ? Les habitants de l’Alsace ne le toléreraient pas .
Israël doit évidemment prendre l’initiative d’en finir avec le hezbollah.
Sinon progressivement c’est tout le territoire israélien qui deviendra inhabitable, à la portée des canons iraniens.
Les appels à la raison et les médiations sont juste cyniques.
La seule médiation possible -mais en fait elle est impossible- serait que le hezbollah s’émancipe de son mentor iranien , retourne derrière le fleuve Litani et cesse de tirer sur Israël.
L’agression Hezbollahie fait d’ailleurs la preuve par 9 que le conflit n’a rien de territorial et que la fameuse solution à deux Etats est un leurre.
Il n’y a aucun conflit territorial entre le Liban dont la frontière est respectée et Israël.
Simplement la plus importante force militaire libanaise qu’est le hezbollah a décidé de défier la communauté internationale et l’Etat libanais à la demande de l’Iran qui finance et arme cette guerre.
Le Canada prend ses dispositions pour évacuer du Liban des dizaines de milliers de binationaux et la ministre des affaires étrangères allemande fait une visite de la dernière chance à Beyrouth .
Le peuple libanais ne veut pas la guerre mais il est victime du bellicisme du hezbollah qui règne par la force.
La France qui a eu dans le passé un rôle éminent au Liban et qui s’enorgueillit de relations privilégiées avec les chrétiens maronites libanais devrait agir tout de suite pour tenter de ramener le hezbollah à la raison.
La période électorale dans laquelle nous nous trouvons empêche malheureusement toute initiative efficace côté français.
Cette course à la guerre est atroce parce qu’une fois de plus il y aura beaucoup de souffrances pour les peuples israéliens et libanais.
L’ONU et l’Iran en seraient les seuls responsables.
© Raphaël Nisand.
Raphaël Nisand est Chroniqueur sur Radio Judaïca
Poster un Commentaire