« 7 octobre, Manifeste contre l’effacement d’un crime; Un livre, un nom », sous la direction de Sarah Fainberg et David Reinharc
« Chaque exemplaire de ce livre porte sur la couverure le nom de l’une des 1 160 victimes et donc honore la singularité de chaque disparu, du nourrisson à la survivante de la Shoah, tous tués parce que juifs.
Ainsi « un livre, un nom » se veut un hommage à chacune des victimes dans son unicité irréductible tout autant qu’un manifeste contre l’effacement du crime, car notre engagement et notre deuil ne font qu’un.
À vouloir sans cesse contextualiser le 7 octobre, on engloutit sa signification en refusant de le voir pour ce qu’il est : un crime contre l’humanité à visée génocidaire.
À rebours du négationnisme d’atmosphère qui se répand dans la rue comme sur la toile, l’ouvrage examine la portée du 7-Octobre et s’érige contre « l’amnistie morale » accordée aux assassins qu’évoquait Vladimir Jankélévitch. »
Dans cet ouvrage, plusieurs thèmes sont abordés : l’effacement d’un crime, la visée génocidaire de ce crime contre l’humanité, l’anatomie du mal, la France après le 7 octobre, ou encore la géopolitique de l’antisémitisme, la pensée woke, la thématique de la victime devenue coupable, etc.
Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a contribué à cet ouvrage. Son texte, « L’abîme du 7 octobre » démontre combien le 7 octobre a été le moment du passage d’une époque à une autre, combien il y a une communauté de destin entre la condition juive diasporique et la condition juive israélienne. Le 7 octobre est un jour qui « fait césure ». « Il fait césure car les attaques perpétrées par le Hamas n’étaient pas seulement des attaques terroristes : il s’agissait de la mise en actes d’une pulsion exterminatrice. Monstruosité de l’infiniement grand : l’assassinat de 1 200 Israéliens et la prise en otage de 240 civils. Monstruosité de l’infiniement petit, dans l’ignominie qui s’est libérée chez chacun de ces terroristes individuellement, dans les mises en scène de mise à mort, dans les tortures, les viols.
Ce jour-là, beaucoup de nos certitudes se sont effondrées et cet événement a entraîné chez les Juifs un traumatisme et une résonnance avec des épisodes historiques, renvoyant les images des pogroms et des persécutions diasporiques dont l’Histoire juive était coutumière jusqu’à la création de l’Etat d’Israël.
80 personnalités ont contribué à ce manifeste, à l’image de Gérard Larcher, Haïm Korsia, Bernard Attali, Élie Barnavi, Luc Ferry, François Heilbronn, Anne Hidalgo, ou encore, Bernard-Henri Lévy, Richard Prasquier, Manuel Valls, Iannis Roder, Boualem Sansal, Judith Cohen-Solal, Abnousse Shalmani, et tant d’autres… CRIF
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« Le moment Lanzmann : Shoah, événement originaire », sous la direction de Jean-Jacques Moscovitz.
Le Moment Lanzmann. À quoi ce moment correspond-il ? À une double « irruption », dans la vie de millions de gens à travers le monde, de ce que Lanzmann désigne comme événement originaire : Shoah, le film. À la fois, celle d’un mot à la brièveté énigmatique, imposé sans définition préalable : une porte ouverte sur de multiples chemins qui nous obligent à découvrir avec l’auteur l’immensité de la catastrophe, et celle d’un chef-d’œuvre littéraire en même temps que cinématographique, désormais inscrit au Registre de la Mémoire du Monde de l’Unesco.
La grandeur de Shoah se mesure au haut fait d’avoir outrepassé l’impossibilité de représenter le meurtre de masse dans les camps d’extermination nazis, sans coups de feu ni images violentes.
Si les diffusions en France de Shoah à la télévision ont rassemblé des millions de personnes devant l’écran, la destruction des juifs d’Europe demeure pourtant encore un fait étranger, à la fois incompréhensible et toujours plus ou moins occulté par une vaste partie de l’humanité.
En ce sens, la Shoah génère une fracture, réitérée atrocement lors de l’attaque génocidaire du 7 octobre 2023. Les auteurs ici réunis rendent compte avec lucidité de la vulnérabilité extrême de notre civilisation.
Le Moment Lanzmann inaugure la collection éponyme, qui traitera desujets connexes à l’œuvre de Claude Lanzmann, tels que les crimes contre l’humanité, la montée de la haine contre les juifs, etc. Cette collection sera dirigée par Dominique Lanzmann et Jean-Jacques Moscovitz chez David Reinharc. Claude-Lanzmann.com
Présentation-débat autour des deux ouvrages, sous la direction de Michel Gad Wolkowicz et en présence de contributeurs des deux ouvrages.
Jeudi 20 juin 2024, de 20h30 à 23h00 (heure française) à Paris, ISEG, 28 rue des Francs-Bourgeois, 75003 PARIS.
Accueil dès 19h45 et en visioconférence internationale
Inscriptions : secretariat@schibboleth.fr
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