Jordan Bardella : « Je n’envisage pas d’être le collaborateur d’Emmanuel Macron »

18 juin 2024: Jordan Bardella, président du Rassemblement national, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet du résultat des élections européennes, de la dissolution, des élections législatives avec la nécessité d’obtenir une majorité absolue pour gouverner, d’un candidat triplement « fiché S » pour le nouveau Front populaire et du programme du Rassemblement national.

« Si demain je suis en capacité d’être nommé à Matignon et que je n’ai pas de majorité absolue, parce que les Français ne m’en ont pas donné, je refuserai d’être nommé », détaille le président du Rassemblement national.
Ce qu’il demande, c’est « le pouvoir pour agir ». Et il adresse directement un message aux électeurs: « Pour gouverner, je dis aux Français: j’ai besoin que vous fassiez le choix de l’alternance ».

Mais pourquoi Jordan Bardella a-t-il prononcé cela, quel est son intérêt?

Il veut avoir les coudées franches pour appliquer son programme. Une majorité absolue sinon rien pour Jordan Bardella. « C’est un appel massif au vote », veut faire croire basiquement un stratège du RN.

Mais au sein de la majorité, cette phrase n’est pas perçue de la même façon: Une preuve de capitulation, de « trahison » lâche une ministre, « dans l’ADN de sa famille politique ».

« Le signe d’un énième renoncement, après ceux de son programme », estime-t-on dans le bloc central.

« Un refus d’obstacle », même, selon le Premier ministre actuel Gabriel Attal, invité sur Franceinfo ce mardi.: « On voit depuis quelques jours que, s’agissant de Jordan Bardella, il y a de moins en moins de programme et de plus en plus de conditions », ironise Gabriel Attal. « Depuis le début de cette campagne, chaque jour on voit un reniement sur une proposition ».

Aucun doute: « Il se sent pétrifié », enchaîne un conseiller de l’exécutif.

« Il réalise qu’il a 28 ans, que Matignon c’est quand même une grande maison », réagit un conseiller de l’exécutif.

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est aussi emporté également contre le parti à la flamme, sur le plateau de TF1 ce mardi. « Ce n’est plus le Rassemblement national, c’est le reniement national », a-t-il dénoncé.

Seul intérêt, décelé par un député sortant du camp présidentiel: en cas de courte majorité du RN, un refus de Matignon obligerait le président à nommer un autre Premier ministre, peu assuré de survivre à une motion de censure. Une instabilité politique qui pourrait favoriser l’arrivée du RN à l’Elysée.

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1 Comment

  1. Dans tous les cas de figures, qu’il le souhaite ou non, Bardella ne sera pas le collaborateur de Macron, vu que ce dernier n’a pas de collaborateur, ils n’en ont que l’étiquette mais pas le rôle. On a vu avec quelle désinvolture Macron a écarté Gabriel Attal de sa décision de dissoudre l’Assemblée Nationale, ne l’informant qu’au dernier moment !

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