La mesure d’exclusion d’Israël de Eurosatory est jugée « discriminatoire » par le Président du Tribunal de commerce de Paris: le droit s’applique enfin.

🚨Saisi en référé d’heure à heure à la demande de la Chambre de commerce France Israel, le Président du Tribunal de commerce de Paris vient de juger que la mesure d’exclusion des société israéliennes de Eurosatory est discriminatoire. Il a ordonné de la faire cesser. Je suis très… pic.twitter.com/ZQz4kJ8Ioe
— Patrick Klugman (@PKlugman) June 18, 2024
Le tribunal de commerce de Paris a ordonné ce mardi au salon Eurosatory de suspendre l’interdiction d’exposer visant les entreprises israéliennes, jugeant cette mesure discriminatoire. La justice avait été saisie par la Chambre de commerce France-Israël, après le boycott des fabricants d’armes de l’Etat hébreu à cet événement décrété par le gouvernement français sur fond de guerre à Gaza.
Cette décision avait encore été aggravée quelques jours plus tard par le tribunal de Bobigny qui, saisi par des associations propalestiniennes, avait en plus interdit la présence de tout intermédiaire de ces sociétés. Un excès de zèle vivement dénoncé par les organisateurs mêmes du salon, qui avaient annoncé leur intention de faire casser cette décision. Le ministre de la Défense s’est lui-même prononcé en faveur d’un tel appel, estimant que la décision du tribunal de Bobigny allait bien au-delà de ce qu’avait initialement décidé le gouvernement. Lundi, soit quelques heures avant la décision du tribunal de commerce de Paris, un référé a été déposé devant le Conseil d’Etat pour faire annuler définitivement la décision du gouvernement.
Nos amis de LPH ont certes eu raison de rappeler, se basant sur les chiffres des des exportations des entreprises d’armement israéliennes publiés par le ministère israélien de la Défense pour l’année 2023 le jour où s’est ouvert le salon Eurosatory d’où Israël a été banni sur décision du Président Emmanuel Macron,
Restait que la décision d’exclure Israël du Salon Eurosatory était inédite autant qu’indigne et témoignait de la couardise du gouvernement et de la justice, l’un mu par une logique délirante et inaudible à l’encontre d’Israël, l’autre « convoquée » par des organisations pro-palestiniennes aux associations pro-palestiniennes qui demandaient d’exclure non seulement les exposants, mais les visiteurs israéliens.
Chacun a fait le job: voici ce matin le droit qui reprend sa place, et Israël devrait intégrer ledit salon dans la journée.
Pour rappel, le document de la honte placardé à l’entrée du salon:
Dans la France d’aujourd’hui, le boycott d’Israël – illégal en vertu de la loi française – est ouvertement pratiqué par le gouvernement, à l’encontre de sociétés israéliennes qui se voient interdire l’entrée du salon Eurosatory. Un tribunal français a légitimé ce nouveau Statut des Juifs (dirigé pour l’instant contre les seuls Juifs israéliens), en ordonnant de placarder sa décision inique sur les portes d’entrée dudit salon. Mais ce matin, nous avons gagné.

Une journaliste de Reshet Bet a raconté sur « Radio Shalom » qu’elle est restée 4h00 à attendre qu’on la laisse entrer faire son travail
Pour rappel encore: seule, une société italienne a témoigné ouvertement son soutien à Israël.
Enfin, pour redire que seuls pèsent l’obstination et le courage, ces mots de Henri Cukierman:
« Cet après midi, nous avons intenté une action en référé contre la décision de la Coges, organisatrice du salon Eurosatory, d’exclure les entreprises israéliennes du salon qui s’est ouvert aujourd’hui.
Le jugement nous sera communiqué demain matin à 9h. Une demi heure plus tard, la Coges fait appel de la décision du tribunal de Bobigny favorable aux associations pro-palestiniennes qui demandaient d’exclure non seulement les exposants, mais les visiteurs israéliens.
C’est Patrick Sayer qui a présidé l’audience de 90 mn, j’ai trouvé Patrick Klugman, notre avocat, très convainquant, mais je ne suis pas objectif ».