Joie en Israël, Inquiétude en France. Par Raphaël Nisand

La fantastique opération de Tsahal, qui a réussi à arracher quatre otages israéliens vivants des griffes du hamas en plein Gaza, a nourri une explosion de joie en Israël.

Certes, la guerre n’est pas finie et un courageux policier d’élite, Arnon Zamora, a perdu la vie dans ce sauvetage.
On peut  s’étonner que la presse arabe unanime et une grande partie des médias occidentaux aient oublié de parler de la libération des otages pour se concentrer sur un prétendu massacre de prétendus civils, prétendument innocents.

En fait, on le sait à présent, les otages étaient à la merci de prétendus civils dont un journaliste d’Al Jazeera qui est mort dans l’affaire. 

D’autres civils ont été tués dans la rue par les tirs du hamas qui dans la panique voyaient des israéliens partout.

Que les fables distillées par le hamas trouvent preneurs dans les pays arabes , on peut le comprendre, mais que cela soit relayé par l’ONU et par des médias occidentaux tel le « Washington Post » est beaucoup plus inquiétant.

Il faut aussi s’inquiéter de la solidarité affichée de l’autorité palestinienne avec le hamas à l’occasion de cette libération d’otages.
Une fois de plus il est demandé à Israël de ne pas se défendre ou, s’il se défend, de le faire avec les mains liées dans le dos et menottées serrées.

Si en Israël Netanyahou a gagné un petit sursis à sa chute inéluctable, en France c’est la soupe à la grimace pour le pouvoir en place.

Le Président Macron a eu beau donner l’ordre de boycotter les entreprises israéliennes au salon français de la défense Euro Satory qui doit se dérouler dans les prochains jours, ça ne lui a pas fait gagner une seule voix dans l’électorat musulman ciblé, et LFI a fait le plein de voix gagnées dans sa stratégie pro hamas.
Le désaveu de la liste « Renaissance » aux élections européennes est tel que le Président Macron a immédiatement dissous l’assemblée nationale et convoqué les électeurs dans trois semaines pour des élections législatives à haut risque. 

Il est rare que les électeurs changent d’avis en si peu de temps et le RN a atteint aux européennes un score voisin de 32%, ce qui a permis à d’autres partis politiques, ( L’UDR, le PS ), de remporter des majorités absolues aux législatives dans le passé.

Il y a donc un gros risque que le Président soit à nouveau désavoué dans un mois et soit ainsi contraint à une cohabitation avec le RN.

Cette hypothèse fait figure de big bang.

Ce qui est certain c’est que le président Macron joue gros en se lançant à corps perdu dans une campagne aussi courte avec un socle électoral de 15 %, l’étiage de la liste de Valérie Hayer. 

Etrange évolution de la 5 ème République qui semblait donner aux présidents élus des gages de stabilité sur tout leur mandat.

Les électeurs ont pris le Président à contrepied et celui-ci leur renvoie l’ascenseur en leur disant « chiche ».
On peut admirer l’audace du prestidigitateur , on peut aussi réprouver que l’on joue les institutions sur un coup de dés qui n’avait rien d’obligé.

On sera vite fixé sur l’avenir mais cette soirée électorale du 9 juin 2024 fera date dans l’histoire de France.


© Raphael Nisand. Chroniqueur sur Radio Judaïca 

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1 Comment

  1. C’est surtout la soupe à la grimace pour un pouvoir criminel et les ennemis d’Israël…
    Ils n’ont rien vu.
    Ils n’ont rien entendu.
    Ils n’ont rien compris.

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