Tribune Juive

Sarah Cattan. Le RN à 33%. Le Président dissout l’Assemblée

Alors qu’aujourd’hui les assesseurs dans tous les bureaux de vote avaient fait remarquer un afflux de primo et neo-votants et que les militants LFI remerciant déjà « les jeunes des quartiers », lorsqu’à 20 heures les résultats donnèrent un Jordan Bardella à 33% et faisant plus du double que le Groupe « Renaissance », le La était donné et il n’était plus question de s’interroger sur le score de « Reconquête » ou la quasi disparition des écologistes: juste noter, non sans satisfaction, les 9% de « La France Insoumise », et lever les yeux au ciel lorsque leur candidate hurla à la Tribune que le Président devait urgemment reconnaître l’Etat palestinien.

Le Président ? Il allait s’exprimer justement, et chacun, tout conscient du côté historique et inédit de la chose, spéculait sans trop y croire sur  la Dissolution demandée-exigée par Monsieur 33%.

Coupant les images du ballet incessant autour de l’Élysée où le Président avait consulté jusqu’à Gérard Larcher et faisant taire les plateaux télé où régnaient plus que d’ordinaire le tumulte et les invectives et où chacun accusait l’autre d’avoir fait venir les monstres aux portes du pouvoir, le Président, de noir vêtu, apparut et annonça illico qu’il allait « prendre ses responsabilités », qu’il ne pouvait faire « comme si de rien n’était » , que « la situation exigeait de la clarté », qu’il allait « dissoudre l’Assemblée » et qu’en conséquence le peuple serait consulté selon l’article 12 de la Constitution, les 30/6 et 7/7 : « C’était un acte de confiance », disait-il à son peuple qu’il voulait « souverain », « le Temps était venu d’une clarification indispensable »: « Je serai le seul  à n’avoir pas d’échéance politique personnelle », ajouta-t-il, avant de conclure: « Choisir d’écrire l’histoire plutôt que la subir, c’est ce soir ».

Alors que l’inévitable Christophe Barbier évoquait la dissolution Chirac et fustigeait « une annonce kamikaze, suicide-mode d’emploi », nous ne pouvions que constater que là était le seul choix présidentiel : faire une lecture gaullienne du scrutin en  redonnant la parole au peuple.

La cheffe du RN, qui avait décalé l’heure de sa prise de parole devant le coup de tonnerre, put relever le gant et se réjouir du retour aux urnes du peuple : celle qui avait osé parler d’immigration, d’insécurité, de la vie chère, se présenta comme « la seule voie d’alternance » et eut juste à dire aux Français : « Il faut redresser le pays. Avec nous c’est la fin de la parenthèse mondialiste douloureuse : Nous sommes prêts ! »

Sarah Cattan

Pour info: le taux de participation à ce vote sanction fut de 52,5%

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