Le mythe des « terres volées » des Arabes palestiniens – Georges Bensoussan en parle à Yana Grinshpun pour « Perditions idéologiques »
La mythologie antijuive contemporaine contient quelques invariantes véhiculées par les négationnistes. Parmi ces dernières, (elles sont nombreuses) celle des « terres volées » aux Arabes qui seraient » indigènes » en Palestine ottomane et mandataire par les Juifs « arrivés » après la Shoah.
Georges Bensoussan, qui a eu droit aux plateaux de CNews, n’a jamais été interrogé sur cette question pourtant cruciale dans le discours antisioniste qu’est l’accusation « rituelle » du vol des terres palestiniens par les méchants sionistes, Gilles Deleuze n’hésitant pas à parler de « spoliation » pour ce qui est un topos enseigné à l’école française.
Dans cet entretien, le grand historien Georges Bensoussan, auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire du sionisme, sur le conflit israélo-arabe, aborde ce sujet méconnu du grand public et explique dans quel contexte les terres appartenant aux propriétaires de la Palestine ottomane et mandataire ont été acquises, par qui, et dans quelles conditions. Yana Grinshpun pour « Perditions idéologiques ».
Voici l’entretien accordé à Yana Grinshpun par Georges Bensoussan sur une thématique essentielle pour comprendre un aspect important des enjeux de la guerre Israël-Hamas : « le mythe des terres volées aux arabes palestiniens ». Florence Berfeaud-Blackler
L'un des mythes véhiculés par l'Educ Nat et le discours antisioniste est "le vol des terres" des Arabes, qui seraient "indigènes" en Palestine ottomane et mandataire, par les Juifs qui seraient "arrivés" après la Shoah. Analyse de G. Bensoussanhttps://t.co/I9HiZRLkDK
— Yana Grinshpun (@YGrinshpun) June 9, 2024
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J’ai toujours au des conflits avec des gens « biens intentionnés » qui veulent au mon d’un humanisme faire croire que les juifs ont volé la terre aux arabes. Et je veux toujours abordé ce problème aves ces gens; mais, le dialogue est difficile car ils sont dans leur bulle de juifs voleurs et qui auraient pu habiter en Ouganda ou ailleurs… Mais pas en terre arabe. Mais la mauvaise foi est indécrottable.
Vraiment merci et félicitations à Georges Bensoussan. Dans un livre d’Emmanuel Berl, il évoque son oncle, séduit par le sionisme, vendant une partie de ses biens en France pour acheter de la terre, bien avant le mandat anglais. Le propriétaire était turc. Ah bien sûr, disent certains, « c’était la puissance coloniale » ! Certes, mais les Turcs étaient présents depuis 4 siècles. Et puis, « le prix était sans doute peu élevé ». Ne prenons pas le propriétaire turc pour un naïf. Il savait très bien ce qu’il faisait. Alors, qu’aujourd’hui des Arabes palestiniens puissent dire « vous avez volé ma terre » est tout assez curieux, parce qu’une grande partie d’entre eux n’était même pas originaire de Cisjordanie, mais attirés par le développement, dû aux Anglais…et aux Juifs…