Les candidats ont été sélectionnés par le Conseil des Gardiens de la Constitution, un organe non élu dominé par les conservateurs. Lors des élections précédentes, il avait soigneusement écarté les personnalités réformistes ou modérées.
Tasnim, l’agence de presse de la Force Quds (branche étrangère du CGRI), a rapporté la réunion des chefs des trois pouvoirs et du ministre des Renseignements pour contrôler la situation et contenir les conflits lors des élections présidentielles anticipées. Concernant les « immoralités », il a déclaré : « Le comportement des candidats sera surveillé en permanence et des avertissements seront donnés à ceux qui adoptent une approche destructrice ».
Le comité de surveillance de la presse du ministère de l’Orientation du régime a également annoncé que la publication de tout contenu visant à persuader et encourager les gens à boycotter ou à réduire la participation aux élections, les rassemblements de protestation sans autorisation, les grèves et les sit-in, sont des exemples de contenu criminel.
Télévision du Régime le 5 juin 2024 :
Présentateur : Les campagnes des candidats à la présidentielle n’ont pas encore commencé, certains (candidats) ont commencé l’immoralité électorale dans le cyberespace. Le député du pouvoir judiciaire a déclaré que les insultes et les calomnies dans le cyberespace sont surveillées et que les contrevenants sont traités légalement.
Reporter : Lors de cette élection, le pouvoir judiciaire surveille et traite en permanence les violations.
Jahangir, vice-président des affaires sociales et de la prévention du crime du pouvoir judiciaire : Si les partisans des candidats calomnient, insultent et humilient d’autres candidats, ceux qui ont injustement et illégalement attaqué des personnes seront convoqués à temps et seront traités conformément à la loi.
Reporter: Le député du pouvoir judiciaire a également averti les utilisateurs du cyberespace d’éviter d’insulter, de détruire et de calomnier les volontaires.
Hossein Shariatmadari, proche de Ali Khamenei, ancien rédacteur en chef du journal Kayhan, a écrit : (Avec l’approbation de la résolution du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie), ils veulent ajouter des bulletins de vote des candidats favorables aux négociations. Pour contrer cette astuce, le devoir du gouvernement est d’expulser d’Iran tous les inspecteurs de l’Agence.
La qualification de seulement dix candidats est-elle censée être confirmée ?
Alors que le directeur de la radio et télévision d’état annonçait qu’il prévoyait des tribunes pour de 10 candidats dans les débats televisés, un expert gouvernemental a déclaré : Ceux qui continueront le gouvernement actuel seront approuvés. Aucun changement de ligne n’aura lieu.
• Alors que le conflit entre les clans proches de Khamenei s’intensifie au sein du régime, Vahidi, le ministre de l’Intérieur du régime, a prévenu que « l’atmosphère spirituelle » obtenu après la mort d’Ebrahim Raîssi ne devait pas être « endommagée ».
• Mollah ZulNouri, dont le devoir est d’enregistrer les candidats aux élections, a déclaré qu’il faudrait élire à l’élection présidentielle quelqu’un avec lequel Ali Khamenei se sente tout à fait à l’aise. Parce que Khamenei ne peut pas agir contrairement à la charia et ses principes pour plaire au président.
• Mollah Haj-Sadeghi, représentant de Khamenei au sein du CGRI : « Vous voulez choisir un président, choisir un soldat pour le guide suprême, pas quelqu’un qui écoute les paroles de guide supreme aujourd’hui et s’exprime contre lui demain. D’une autre manière. Aujourd’hui, nous voulons aller vers le président qui ne fermera pas l’école d’Ebrahim Raîssi… »
• Karbaschi, ancien maire de Téhéran : le système électoral est défectueux et est une farce. Les élections ne sont pas une blague, nous en avons fait un jeu d’inscription puis de vérification des qualifications.
• L’agence de presse Tasnim, appartenant à la force du Quds, la branche étrangère du CGRI , a écrit contre Haqqanian, un candidat à la présidentielle qui s’est présenté comme adjoint exécutif et conseiller speciale du bureau de Khamenei : « Ceux qui avaient autrefois des responsabilités dans le bureau du guide suprême, mais maintenant selon leur jugement et leur discrétion Ils se sont inscrits aux élections seuls et tout à fait individuellement… Il est plus important que chacun sache que ce qui s’est passé n’est pas une action du bureau (du guide suprême), mais une décision individuelle qui n’a rien à voir avec le bureau du guide supreme… »
• À propos de la candidature d’Ahmadinejad, Mollah Bigdeli a écrit : « Il est devenu la cause de sanctions. Les revenus légendaires de l’Iran, soit 800 milliards de dollars, ont été gaspillés par son gouvernement ». (À titre d’information : à l’époque d’Ahmadinejad, le programme nucléaire a pris de l’élan)
• Iman-Abadi, ancien membre du Parlement du régime, a écrit à propos de l’agent de sécurité de Qalibaf : « J’ai dit aux indépendants lors de l’élection du conseil d’administration de Rise que voter pour Qalibaf (l’actuel président du parlement) était une trahison du régime. Ils ont dit qu’il avait promis de ne pas être candidat à la présidentielle. J’ai dit que le tissage de tapis n’adhère à aucun principe et que la luxure a du pouvoir ». Il a ajouté : « Après avoir enregistré les tisserands de tapis, ils ont dit que nous avions fait une erreur ».
• Ancien Président Mohammad Khatami : « Si la proposition du Front de Réforme se réalise (les candidats de ce groupe sont confirmés), je participerai aux élections. Selon la situation, il peut être justifié de participer aux élections, même si les conditions électorales ne sont pas tout à fait favorables ! »
Source: Agence Tasnim
In fine
Six candidats ont été retenus pour l’élection présidentielle en Iran qui aura lieu le 28 juin, visant à remplacer Ebrahim Raissi, mort dans un accident d’hélicoptère le 20 mai. Parmi eux figure le président conservateur du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, le maire de Téhéran, Alireza Zakani, et l’ancien négociateur ultraconservateur en charge du dossier nucléaire, Said Jalili. L’ancien président Mahmoud Ahmadinejad a, lui, été disqualifié.
Quand on y réfléchit de manière objective, parler d’élections et de démocratie n’a pas plus de sens dans l’UE et dans certains pays qu’anglo-saxons qu’en Iran : les islamo-nazis détiennent le pouvoir et n’ont pas l’intention de le lâcher.