Campus en Belgique :  la fuite à Varenne ! Par Henri Benkoski

Un peu d’histoire récente, avant tout. 

Depuis sept mois, l’extrême-gauche islamiste a préparé et coordonné des actions anti-israéliennes et antisémites sur divers campus universitaires. 

Parce qu’ils sont peuplés de jeunes très politisés, influençables, et plutôt à gauche.  

Chacun cherchant son mai 68, sa guerre du Vietnam ou d’Algérie pour s’y identifier.  

Pas l’Ukraine. Pas l’Arménie. Pas les Ouïghours. Pas les Kurdes. Pas les femmes afghanes ou iraniennes. Pas la Syrie. Ni la Russie. 

Ni les vraies diverses famines dans le monde. 

Non. Juste Gaza. 

Et en fait, plutôt Israël, présenté comme un criminel de guerre, génocidaire, affamant les populations civiles. Et cela fonctionne. 

Dès le 8 octobre, en effet, consciente du pogrom terrifiant et bestial de la veille, et de ses effets sur l’opinion publique internationale, la machine se met en route pour inverser très vite la tendance. 

Sans attendre le premier mouvement de troupes israéliennes, l’extrême-gauche antisémite et les soutiens aux islamistes palestiniens ont mis en place un mur de fumée, un écran noir. 

Mensonges. Faux, et usage de faux. 

Et cela a aussi fonctionné. 

Particulièrement,  dans les pays où les populations toujours prêtes à s’embraser contre Israël sont nombreuses et/ou militantes, là où la gauche est au pouvoir ou très active même à l’extrême, et pour couronner le tout, là où des élections se présentaient, paralysant le monde politique. 

Fameux cocktail explosif, et il a bien explosé dans la haine, osant même réintroduire et appliquer le concept nazi de « judenrein« . 

Dans l’indifférence générale. Si on avait imposé cela à des Musulmans, imaginez…

Les slogans néo-nazis allant du fleuve à la mer prônent l’extermination des Israéliens et des Juifs. La charte du Hamas.

Judenrein donc. 

Dans les pourtant prestigieux campus américains, les « troupes » gauchistes des Démocrates US, Obama, Soros et les folles antisémites de la Chambre américaine, ont agi. 

Devant un Joe Biden médusé, tremblant de perdre de futurs électeurs dans cette affaire. 

Conseillé par son prédécesseur. Laissant gouverneurs puis maires sans instructions. 

Les dames parlementaires de Washington qui sont équivalentes à Madame Keke, ce mardi, à l’Assemblée nationale, ou encore à Mathilde Panot qui ignore pourtant l’élémentaire géographie du Moyen-Orient, se sont mises en place. 

Tout cela, surfant sur le wokisme et la « cancel culture » encore ambiants sur les campus. 

Presque tous les étudiants interrogés par des journalistes se sont révélés totalement ignorants du Moyen-Orient. 

Des étudiants que des « surveillants » éloignaient soigneusement de la presse. Encore hier à Bruxelles. 

En France, le mélange électoral et électoraliste, LFI, qui n’a soulevé depuis aucun point de politique européenne tout de même à l’ordre du jour du 9 juin, est devenu l’incarnation de l’extrémisme palestinien et antisémite le plus caricatural. Et a fait hélas des « petits », Monsieur Caron emportant, dans ce triste jeu de dupes, la palme que lui remettra certainement Jean-Luc Mélanchon. 

Malgré la lourde défaite annoncée ce dimanche et la fin de la Nupes que cette politique de LFI est censée empêcher. 

Devant la démission totale des autorités universitaires dans les temples présumés du savoir, le gouvernement français a pris des mesures opportunes et l’incendie semble éteint. 

Peut-être ces jeunes sont-ils aussi retournés à leurs proches examens ! 

Bruxelles, maintenant. 

Même phénomène. Même déclencheurs multiples. Avec, dans le rôle de LFI, le PTB, maoïste, castriste ou communiste, et particulièrement hostile à Israël. Et à la mode chez les francophones. 

Le PS et Ecolo, tout aussi clientéliste électoral, y apportent leur appui.  

La principale université, l’ULB,  « Université libre de Bruxelles » – libre pour libérale et libre-examen par opposition, lors de sa création, à l’Université prestigieuse et très catholique de Louvain, a été littéralement envahie. Occupée et l’est toujours. *

Un bâtiment kidnappé. Débaptisé au profit d’un nom de terroriste patenté. 

Bagarres avec des étudiants juifs. Autorités aussi absentes qu’à Paris ou en Californie. 

Encore judenrein. Encore du fleuve…

Le comble arrive. 

Pour comprendre les enjeux de la crise, la Rectrice convie plusieurs invités dont l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, à une conférence hier soir, à l’Université. 

Homme brillant et charismatique, particulièrement connu pour ses positions très à gauche et violemment anti-Nethanyaou.  

Interlocuteur idéal pour ces étudiants. 


Pas du tout. 

Barnavi a, en effet, un tort absolu. Il a été ambassadeur d’Israël. Peu importe qu’il soit un homme de paix. 

Israélien. Coupable. D’autant qu’il a eu, lui aussi, des mots évidemment très durs pour le Hamas et ses tueries.  

Nos occupants en keffieh jetteront, pour commencer, il y a quelques temps, des sacs poubelles sur le Rectorat. 


Ils approfondiront ensuite leur longue occupation. Frappant un étudiant identifié comme juif. Refuseront tout dialogue. Autorités académiques ou politiques toujours aux abonnés absents. 

Et donc, hier soir, cette conférence au programme. 

Menaces. Agressivité.  Et nul n’appelle les forces de l’ordre. Nulle mise en cause. Nulle sanction. 

La principale menace vise évidemment et avant tout l’ex-ambassadeur d’Israël. 

Le choix de la Rectrice, alors  : s’enfuir !

Se réfugier dans un auditoire de musique à quelques minutes de l’Université. 

La version belge de la fuite à Varenne. 

La conférence s’y tiendra, barricadée,  protégée par des forces de police bien décidées à empêcher tout débordement. 

Les jeunes gens n’en restent pas là. 

Ils commencent une nouvelle manifestation-promenade non autorisée,  à travers des communes (arrondissements) bruxelloises. 

Pour être dispersée finalement. Quelques arrestations. Sans plus. 

L’occupation de l’Université a repris ce matin. 

Il faut savoir que le mouvement a gagné les campus de Gand et Louvain. 

Avec à la clé, des ruptures exigées et obtenues de relations ou partenariats avec des universités israéliennes. 

Quelques timides protestations de professeurs et d’élèves commencent à voir enfin le jour. 

La Ministre francophone de l’Enseignement supérieur vient de condamner tout cela. 

En prime, des enseignants qui surveilleront les examens ont annoncé (dernière et très mauvaise blague belge), qu’ils laisseront les étudiants … tricher sans les dénoncer pour protester contre les relations universitaires avec Israël.  

Les Ministres compétents, là, ont mis fin à cette curieuse récréation. 

« C’est la Belgique qui est occupée », diront un journaliste et un politicien. 

A l’instant de signer ce texte, le Recteur de l’Université de Gand vient d’adresser un ultimatum musclé aux occupants pro-palestiniens des bâtiments : quitter les bâtiments avant midi ce mercredi ou être expulsés par la force. 

Dont acte.  Voyons. 

Le vent tourne-t-il enfin pour éviter « le déshonneur et la guerre » ? 


©️Henri BENKOSKI. 

* photos prises au début de l’occupation 

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2 Comments

  1. En belgique comme en france , la gauche islamo fasciste est etroitement cornaquée par la caste dominante , denoncer melenchon sans aborder le comportement de la macronie , du ps ou de certains LR c est meconnaitre les ressorts du phenomene .
    Melenchon jouit d une torale libertė et bafoue toutes les regles parce que la haute bourgeoisie possedante y trouve son compte .
    LFI ne controle aucun des grands medias qui se font les perroquets du hamas depuis le 8 octobre , c est la caste possedante qui mene la danse et qui decide qui est autorisé a parler et qui n l est pas .

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