L’expression « deux poids, deux mesures » est souvent un marqueur de l’antisémitisme : ce que l’on permet à tout le monde sera refusé aux Juifs.
Par ses propos concernant Israël, le locataire de l’Élysée symbolise à lui tout seul cette « théorie ». En effet, le Président français n’a de cesse depuis le mois de février 2024 de demander à Israël de stopper sa, ô combien légitime, contre-attaque visant les hyènes enragées du Hamas à Gaza, alors que dans le même temps il joue les matamores contre la première puissance nucléaire de la planète en proposant avec insistance d’envoyer des soldats français en Ukraine et en encourageant les Ukrainiens à se battre avec plus d’audace contre la Russie.
Pour Macron, Israël devrait donc rendre les armes face au Hamas, mais Kiev devrait être aidé à combattre la Russie.
Que peut-on inférer de ces deux prises de position émanant du Président Macron ? Eh bien que l’Ukraine a le droit de se défendre alors que l’État juif n’en aurait pas le droit.
Même si ces deux pays ont été attaqués, il existe pourtant une différence factuelle et même ontologique entre les deux événements : l’offensive de la Russie contre l’Ukraine relève de la guerre conventionnelle (une armée en affronte une autre dans le but de conquérir un territoire), alors que dans le cas d’Israël, ce sont des milliers de terroristes arabes fanatisés qui ont frappé avec une intention exterminatrice les habitants du sud d’Israël en s’attaquant à des civils, en décapitant des bébés, en violant des femmes et des hommes, en brûlant vives des familles entières, en mutilant sexuellement leurs victimes, etc.
Rappelons que le nombre de plus de 1200 morts, bilan des martyrs juifs du 7 octobre, équivaut proportionnellement à 8000 morts en France ! Imaginez la réaction d’Emmanuel Macron et du peuple français si un giga-attentat islamique avait frappé Paris en faisant, en un seul jour, 8000 victimes ?
Pour Emmanuel Macron le sang juif versé ne vaut pas que l’on se batte jusqu’à l’anéantissement du Hamas, à la différence du sang ukrainien pour lequel il est même permis de prendre le risque d’une 3e Guerre mondiale entre pays nucléarisés.
Deux poids, deux mesures…
© Frédéric Sroussi