« La propagande n’est pas l’éducation«
« La propagande n’est pas l’éducation », a déclaré l’ancienne secrétaire d’État américain, fustigeant les militants des campus pour leur ignorance du rejet par les Palestiniens de l’initiative de paix de 2000 de son mari Bill Clinton. « Quiconque enseigne dans une université ou quiconque diffuse du contenu sur les réseaux sociaux doit être tenu responsable de ce qu’il inclut et de ce qu’il exclut. Nous devons faire un meilleur travail… auprès des jeunes en essayant de les aider à comprendre comment filtrer et interpréter les informations qu’ils reçoivent. Nous devons également faire un meilleur travail dans nos salles de classe, particulièrement au niveau collégial ou universitaire, pour ne pas tomber dans des absolus faciles : vous êtes pour ou contre. La vie est trop compliquée, l’histoire l’est certainement », a conclu l’ancienne secrétaire d’État américaine, fustigeant le mouvement de protestation pro-palestinien et anti-israélien qui a balayé les universités américaines, et affirmant dans une interview que les militants étudiants avaient été mal informés par la propagande sur les réseaux sociaux et dans les salles de classe.
« J’ai eu de nombreuses conversations avec beaucoup de jeunes au cours des derniers mois. Ils ne connaissent pas grand-chose de l’histoire du Moyen-Orient ni franchement de l’histoire de nombreuses régions du monde, y compris de notre propre pays, a ajouté Hillary Clinton sur MSNBC.
Le professeur d’affaires publiques à Columbia a encore déclaré que les étudiants qui protestaient contre la guerre ignoraient le processus de paix israélo-palestinien mené par son mari, l’ancien président américain Bill Clinton, qui s’est effondré en 2000 lorsqu’une offre de terre contre paix sans précédent avait alors été présentée par le Premier ministre Ehud Barak et rejetée par le défunt dirigeant palestinien Yasser Arafat.
Citant son mari, Hillary Clinton a déclaré : « Une offre a été faite aux Palestiniens pour un État sur 96 % du territoire existant occupé par les Palestiniens, avec 4 % d’Israël devant être cédés pour atteindre 100 % de la superficie de territoire espérée ».
Le rejet de cette offre par Arafat – attribué par Hillary Clinton à sa peur d’être assassiné comme les anciens artisans de la paix Sadate et Yitzhak Rabin – a été « l’une des plus grandes tragédies de l’histoire. Il s’agit d’un morceau d’histoire très important à comprendre si l’on veut prendre une quelconque position par rapport à ce qui se passe actuellement », a-t-elle ajouté, fustigeant la méconnaissance du conflit par les étudiants manifestants, dont une grande partie, a-t-elle affirmé, provenait de sources de propagande « volontairement fausses… incroyablement biaisées, pro-Hamas et anti-Israël ».
Les commentaires de l’ancienne première dame, qui avait déjà provoqué l’ire des militants pro-palestiniens en critiquant leur appel à un cessez-le-feu un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, ( interview accordée en février à MSNBC) ont suscité de nouvelles réactions négatives: « Alors qu’Hillary Clinton condescend à l’égard des manifestants étudiants, elle ignore d’abord le soi-disant grand accord que Bill Clinton a proposé aux Palestiniens en ne démarquant pas les frontières ni en s’occupant des réfugiés…, secondement, cela ne justifie pas les bombardements et le fait d’affamer des civils aujourd’hui », a rétorqué Kennet Roth, ancien directeur du groupe international « Human Rights Watch ».
Pour rappel:lLes manifestations étudiantes contre la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza ont secoué les campus américains depuis le début des combats le 7 octobre. Les rassemblements pro-palestiniens – que certains groupes juifs ont qualifiés d’antisémites – ont pris une teneur plus aiguë depuis avril, lorsqu’un « campement de solidarité avec Gaza » à l’université de Columbia a été violemment dispersé par les forces de l’ordre, convoquées sur le campus pour la première fois depuis plus de un demi-siècle par le président assiégé de l’université, Minouche Shafik.
© Jacob Magid
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