Tribune Juive

Amal Clooney: « Il existe des motifs raisonnables de penser que Netanyahou est coupable de crimes contre l’humanité »

Amal Clooney faisait partie du panel d’experts juridiques et de conseillers universitaires en droit international chargé par la Cour Pénal Internationale (CPI) de déterminer s’il existait des preuves de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Israël et à Gaza.

Je n’accepte pas que quelque conflit échappe à l’emprise de la loi, ni que tout criminel soit au-dessus des lois », déclare Amal Clooney

L’avocate met au même plan le dirigeant israélien et le leader du Hamas dans une rhétorique perverse et dénoncée à l’international

Après qu’il a été révélé que l’avocate internationale Amal Clooney a participé au panel qui a décidé de conseiller au procureur de la Cour pénale internationale la poursuite de Benjamin Netanyahou pour crime de guerre et crime contre l’humanité, l’intéressée a publié une déclaration sans équivoque :

« Il y a plus de quatre mois, le procureur de la Cour pénale internationale m’a demandé de l’aider à évaluer ces preuves. J’ai accepté et, ensemble, nous nous sommes engagés dans un vaste processus d’examen et d’analyse juridique, notamment à la Cour pénale internationale de La Haye. Les jurés étaient unanimes pour dire qu’il existait des motifs raisonnables de croire que les dirigeants du Hamas, Yahya Sinwar, Mohammed Deif et Ismail Haniyeh, ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, y compris des prises d’otages, des meurtres et des crimes de violence sexuelle.

Nous concluons encore à l’unanimité qu’il existe des motifs raisonnables de croire que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment en utilisant la famine comme méthode de guerre, ainsi que des meurtres, des persécutions et des actes d’extermination ».

« J’ai siégé à ce panel parce que je crois en l’état de droit et en la nécessité de protéger la vie des civils. Les lois protégeant les civils en temps de guerre ont été élaborées il y a plus de 100 ans et s’appliquent dans tous les pays du monde, quelles que soient les raisons du conflit. En tant qu’avocate des droits de l’homme, je n’accepterai jamais que la vie d’un enfant ait moins de valeur que celle d’un autre. Je n’accepte pas que quelque conflit échappe à l’emprise de la loi, ni que tout criminel puisse être au-dessus des lois. Je soutiens donc la démarche historique entreprise par le procureur de la Cour pénale internationale pour rendre justice aux victimes des atrocités commises en Israël et en Palestine. »

TJ

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