Officiel. Mandat d’arrêt international demandé par la CPI contre Nétanyahou et Galant pour crimes de guerre et crime contre l’humanité

Il appartient désormais aux juges de la Cour pénale internationale de déterminer si les conditions sont réunies pour délivrer ce mandat d’arrêt

Un décision historique: Kharim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale, a demandé que soient émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense, le chef du Hamas Yahya Sinwar à Gaza et deux autres responsables du mouvement palestinien. Un coup dur pour les dirigeants de l’État hébreu qui redoutaient cette décision et qui avaient tenté de s’y opposer, commente la presse internationale.

Benjamin Netanyahu : « L’ordre absurde et faux du procureur de La Haye n’est pas seulement dirigé contre le Premier ministre israélien et le ministre de la Défense, il est dirigé contre l’État d’Israël tout entier. Il est dirigé contre les soldats de Tsahal, qui combattent avec un héroïsme suprême les ignobles meurtriers du Hamas, qui nous ont attaqués avec une terrible cruauté le 7 octobre. Procureur à La Haye, avec quelle audace oserez-vous comparer les monstres du Hamas aux soldats de Tsahal, l’armée la plus morale du monde ?! Avec quelle audace comparez-vous entre le Hamas qui a assassiné, brûlé, massacré, violé et kidnappé nos frères et sœurs, et les soldats de Tsahal qui mènent une guerre juste, d’une moralité sans précédent. En tant que Premier ministre d’Israël, je rejette avec dégoût la comparaison faite par le procureur de La Haye entre l’Israël démocratique et les assassins de masse du Hamas. C’est une distorsion complète de la réalité. C’est exactement à cela que ressemble le nouvel antisémitisme : il s’est déplacé des campus occidentaux vers les tribunaux de La Haye. Quelle honte. Citoyens israéliens, je vous promets une chose : la tentative de nous lier les mains échouera. Il y a 80 ans, le peuple juif était sans défense face à ses ennemis – mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je répète ce que j’ai dit à la veille de la Journée de l’Holocauste à Yad Vashem à Jérusalem : « En tant que Premier ministre d’Israël, je promets qu’aucune pression ni aucune décision dans quelque forum international que ce soit ne nous empêchera de frapper ceux qui cherchent à nous détruire. » Nous renverserons le régime maléfique du Hamas et obtiendrons une victoire complète. Devant les mensonges de La Haye, je dis : L’éternité d’Israël ne se démentira pas. »

Un responsable politique sur l’intention de la Cour pénale internationale de La Haye d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre et le ministre de la Défense : « L’histoire se répète. Une fois de plus, le monde tourne le dos aux Juifs, comme lors de l’Holocauste. Il s’agit d’un niveau immoral sans précédent, qui met les dirigeants d’un pays démocratique et normatif au même rang que d’ignobles meurtriers comme le Hamas ». Ariel Kahana

Une décision historique. Lundi 20 mai, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a annoncé qu’il allait demander des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, et, mettant à égalité de traitement l’agresseur via pogrom de type génocidaire et l’agressé, contre le leader du Hamas, Yahya Sinwar, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Mohammed Deif, le chef des Brigades Al-Qassam, le bras armé du Hamas, et Ismaïl Haniyeh, le leader politique du mouvement palestinien, qui vit en exil à Doha, au Qatar.

Un responsable politique sur l’intention de la Cour pénale internationale de La Haye d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre et le ministre de la Défense : « L’histoire se répète. Une fois de plus, le monde tourne le dos aux Juifs, comme lors de l’Holocauste.  » Il s’agit d’un niveau immoral sans précédent, qui met les dirigeants d’un pays démocratique et normatif au même rang que d’ignobles meurtriers comme le Hamas. « 

Le président de la Knesset, Amir Ohana, à l’ouverture de la séance plénière : « Membres et députés de la Knesset, Je ne pourrai pas ouvrir la réunion sans évoquer la décision scandaleuse du procureur de la CPI qui associe l’État d’Israël, quelle que soit sa direction, à l’organisation terroriste meurtrière Hamas, qui a kidnappé, torturé, brûlé, massacré et assassiné des Juifs pour leur judéité et des Israéliens pour être israéliens . La Cour pénale internationale de La Haye a prouvé au monde qu’elle n’était pas légitime. Une institution incapable de faire la distinction entre l’agresseur et le défenseur, entre une démocratie respectueuse des droits de l’homme et une organisation terroriste vouée à leur destruction au nom des valeurs de l’islam extrême et du fanatisme meurtrier – constitue un danger pour l’humanité. La décision du procureur Khan restera tristement célèbre comme le tournant où les institutions juridiques internationales ont perdu leur sens moral. Cette décision est comme une décision niant le droit de légitime défense – et j’appelle le monde entier et les membres de la Knesset à s’y opposer.

« Nous n’avons pas vu une telle démonstration d’hypocrisie et de haine envers les Juifs comme celle du Tribunal de La Haye depuis la propagande nazie. Les nazis parlaient également au nom de la « moralité », même à l’époque où il n’y avait là que le bon vieil antisémitisme comme nous l’avons vécu au fil des générations. Les haineux d’Israël vont et viennent, l’éternité d’Israël ne mentira pas. Ces mandats d’arrêt seront le dernier clou dans le démantèlement de ce tribunal politique et antisémite. Les amis d’Israël et les pays véritablement éclairés ne pourront pas permettre la pérennité de son existence et de son fonctionnement. Il en va de même pour l’Autorité palestinienne, qui est à l’origine de la procédure devant le tribunal. Le moment est venu d’y mettre un terme et de mettre un terme aux dommages qu’elle cause à l’État d’Israël dans le monde. Je voudrais renforcer les mains du Premier ministre et du ministre de la Défense. Leurs mandats d’arrêt sont les mandats d’arrêt pour nous tous. Israël continuera à se défendre et à éradiquer ses ennemis et l’histoire jugera ceux qui se sont rangés du côté des nazis du Hamas et contre la lumière et la bonté de l’État d’Israël ». Bezalel Smotrich

« Nous rejetons l’assimilation des dirigeants israéliens aux terroristes du Hamas », écrit le Forum des otages et familles de disparus.

Même indignation du côté du chef de l’opposition Yair Lapid, qui qualifie de « désastre » cette annonce.

Gantz affirme pour sa part que l’armée israélienne respecte le droit international dans ses combats à Gaza et qualifie cette décision de « crime aux proportions historiques »: « L’État d’Israël mène l’une des guerres justes de l’histoire moderne suite au massacre répréhensible perpétré par le terroriste Hamas le 7 octobre. Alors qu’Israël lutte avec l’un des codes moraux les plus stricts de l’histoire, tout en respectant le droit international et en bénéficiant d’un système judiciaire indépendant et robuste, il est judicieux d’établir des parallèles entre les dirigeants d’un pays démocratique déterminés à se défendre contre une terreur méprisable et les dirigeants d’une organisation terroriste assoiffée de sang. Une profonde distorsion de la justice et une faillite morale flagrante. La position du procureur consistant à demander des mandats d’arrêt est en soi un crime aux proportions historiques dont on se souviendra pendant des générations », a déclaré Benny Gantz.

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L’Autriche s’oppose à la décision du procureur général du tribunal de La Haye « Comment peut-on mentionner Sinwar et les dirigeants d’Israël dans le même souffle »?

Déclaration de Biden sur les demandes du procureur de La Haye : « La demande du procureur de la Cour pénale internationale d’émettre des mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens est scandaleuse. Permettez-moi de clarifier : contrairement à ce que le procureur peut laisser entendre, il n’y a aucune comparaison – aucune – entre Israël et le Hamas. Nous serons toujours aux côtés d’Israël face aux menaces qui pèsent sur sa sécurité ».

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Même si cette demande doit encore être approuvée par les juges de la CPI, elle constitue un coup dur pour le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et alimentera probablement les critiques internationales à l’égard de la stratégie d’Israël dans sa campagne de sept mois contre le Hamas et des conséquences de la guerre sur Gaza.

Si Israël ne reconnaît pas la Cour pénale internationale – chargée de poursuivre les individus quand la Cour internationale de justice, elle, s’intéresse aux États – « si » ces mandats d’arrêt sont émis, chacun des 123 États membres de la CPI sera tenu d’arrêter les personnes visées qui pénétreraient sur son territoire et de les remettre à la Cour pour qu’elles soient jugées, d’où les pressions contre la CPI exercées par le Premier ministre israélien et celles des juristes de Tsahal via Joe Biden, sommé d’intervenir pour empêcher la Cour de La Haye d’émettre ces mandats, tout en menaçant de représailles contre l’Autorité palestinienne si la Cour pénale internationale allait de l’avant.

Pour rappel, lesdites manœuvres ont provoqué l’ire du procureur Kharim Khan qui y avait vu une forme « d’intimidation » visant la CPI.