Tribune Juive

Centre Simon Wiesenthal. Rouen: Une nouvelle approche de l’antisémitisme en France ?

Le 6 mai, l’invité d’honneur du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France était le nouveau jeune Premier ministre, Gabriel Attal.

Le discours du Premier ministre Attal s’étendait de la situation de sa grand-mère juive qui se cachait des trains de la mort nazis de Drancy à Auschwitz, jusqu’au danger actuel de l’extrémisme islamiste.

Lors de ce dîner, le Dr Shimon Samuels, directeur émérite des relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, avait exprimé l’espoir que le nouveau gouvernement prenne des mesures plus strictes contre l’antisémitisme.

Ceci, en particulier, faisait référence à des affaires judiciaires d’attaques et même de meurtres de Juifs, qui avaient été classées par les juges au motif que les auteurs étaient intoxiqués par le cannabis plutôt qu’endoctrinés par la haine antisémite.

À une occasion précise, la police attendait devant la porte d’un appartement – ​​derrière laquelle le meurtrier hurlait « Allahu Akbar ! » tout en tourmentant une victime âgée terrifiée – , affirmant qu’elle n’avait aucune autorité pour entrer par effraction…

Ces jours sont révolus !

Cette semaine, à Rouen, un jeune homme a tenté d’incendier une synagogue. Il avait escaladé un mur et lancé un cocktail Molotov par une fenêtre. Heureusement, très peu étaient présents à l’intérieur, l’épouse du rabbin ayant réussi à évacuer et à appeler à l’aide.

L’auteur des faits, un ressortissant algérien, s’est précipité en brandissant un couteau contre un policier qui l’a abattu.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avec qui Samuels s’est entretenu, a déclaré que l’agresseur s’était vu refuser un permis de séjour et avait été notifié d’une Obligation de quitter la France (OQTF). La notification avait été suspendue, dans l’attente d’un appel devant un tribunal administratif.

« Cette fois, la réponse des forces de police a neutralisé la menace et évité une éventuelle catastrophe. L’augmentation de 300 % des incidents antisémites en France au cours du premier trimestre 2024 signifie que de nouvelles attaques sont à prévoir et à contrer par des actions décisives », a conclu Shimon Samuels.

CSW

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