Il s’appelle Arvin Garhami, juif iranien détenu dans la prison de Dezlabad, à Kermanshah. Condamné à mort pour une altercation fatale avec un autre Iranien, il doit être exécuté par les autorités iraniennes aujourd’hui samedi, selon des rapports d’Etat. Malgré les tentatives de la famille de proposer une compensation financière plutôt qu’une l’exécution, les parents du défunt ont refusé tout paiement et insisté pour que la peine de mort soit appliquée. Les efforts des avocats et des responsables de la communauté irano-juive aux États-Unis pour persuader la famille de la victime sont jusqu’à présent restés vains. « Malheureusement, les demandes de rencontre avec la famille de la victime n’ont pas été acceptées. Selon nos informations, la condamnation de ce jeune homme a été prononcée dans une grande précipitation », a déclaré Homayoun Sameyeh, président de l’Association juive iranienne dans un communiqué.
Concomitamment, sept personnes parmi lesquelles deux femmes ont été pendues samedi en Iran, alors que la République islamique accentue l’usage de la peine de mort à des fins politiques, selon l’ONG IHR (Iran Human Rights), basée en Norvège, qui affirme avoir comptabilisé 223 exécutions cette année, dont au moins 50 au cours du seul mois de mai
Parvin Moussavi, 53 ans, mère de deux enfants, a été pendue dans la prison d’Urmia (nord-ouest) avec cinq hommes, tous condamnés pour trafic de drogue, a affirmé l’IHR dans un communiqué. A Nishapur (Est), une femme de 27 ans, Fatemeh Abdullahi, a été pendue pour le meurtre de son mari qui était aussi son cousin.
L’IHR affirme avoir comptabilisé 223 exécutions cette année, dont au moins 50 au cours du seul mois de mai, après une accélération des exécutions consécutive à la fin du Nouvel An perse et du ramadan en avril. Les exécutions en Iran, un des pays qui exécute le plus avec la Chine et l’Arabie saoudite, s’effectuent par pendaison.
La République islamique exécute le plus de femmes dans le monde, selon des groupes de défense des droits humains, qui affirment que beaucoup sont victimes de mariages forcés ou abusifs. En 2023, au moins 22 femmes y ont été exécutées, le nombre le plus élevé de ces dix dernières années.
TJ avec AFP
qu’en est-il de l’exécution de Erwin ? on a plus de nouvelles..