Daniel Sarfati. Le 7 octobre n’a été qu’une bagatelle

Au début, j’ai imputé mes crampes d’estomac aux matzot et à la charcuterie casher, toujours trop épicée. 

Incriminer le judaïsme quand on ne connaît pas l’origine de ses maux est un réflexe naturel. 

Même pour un juif. 

Mais opter pour la diète, le jambon-beurre ou prendre un Mopral n’auraient servi à rien. 

Ma judéité coupable me revient à la figure comme un boomerang à chaque fois. 

À chaque fois que je regarde les informations, j’ai un reflux gastro-œsophagien. 

Si j’avais été étudiant aujourd’hui, j’aurais été interdit de fac. 

Si j’avais été de gauche aujourd’hui, j’aurais été sommé de renier Israël avant de déposer mon bulletin dans l’urne. 

Si j’avais perdu un ami au kibboutz Kfar Aza, le 7 octobre, le Dr Daniel Lévy chirurgien ORL, qui avait opéré tant d’enfants sourds gazaouis, j’aurais du dire que ce jour là, il ne s’était rien passé. Ou que le Dr Daniel Lévy avait eu tort d’avoir été là. Que c’était un occupant, un colonisateur. 

Le 7 octobre, quelques bagatelles. 

Bagatelles pour un massacre. 

Daniel Lévy a été massacré par les tueurs du Hamas. 

Mélenchon et ses affidés, mais pas que lui, certains marquis du Quai d’Orsay également, se défendent d’être antisémites juste antisionistes. 

Amos Oz, qui était loin d’être un soutien de la droite israélienne, avait dit que « même pendant la période du nazisme, aucune nation n’avait demandé la disparition de l’Allemagne ».

Être opposé au gouvernement israélien actuel, par contre, autorise certains à demander la disparition d’Israël. 

Cet antisionisme obsessionnel de certains politiques, d’une certaine « élite » étudiante et intellectuelle, est-ce de l’antisémitisme ?

Pour répondre à cette question, j’ai choisi un mètre étalon. 

Louis-Ferdinand Céline. 

Qui mieux que l’auteur de « Bagatelles pour un massacre », qui reprochait à Racine, Louis XIV et même Hitler, d’avoir du « sang israélite », pouvait mesurer un degré d’antisémitisme ?

Nous sommes en mai 1948, Céline est en fuite au Danemark, l’Etat d’Israël vient d’être proclamé et se bat déjà pour sa survie. 

JP Sartre vient d’écrire « Réflexions sur la question juive » où il s’en prend à Céline. 

Céline écrit à Jean Paulhan à la NRF :

« On s’acharne à me vouloir considérer comme un massacreur de juifs. Je suis un préservateur patriote acharné de français et d’aryens…

Dire qu’il n’y a pas de juifs bellicistes, provocateurs, hystériques, c’est nier l’évidence !

Un coup d’œil sur la Palestine nous montre que les juifs sont tout aussi belliqueux que les pires aryens…

Et les juifs ce sont eux, pas moi, qui massacrent les Anglais, leurs grands protecteurs depuis Cromwell ! En Terre Sainte ! et sur le globe !

… Sartre aussi. Le con maintenant, universellement fabrique comme il pisse… »

Céline se pose en victime d’un complot, recycle son antisémitisme en antisionisme, vomit Sartre. 

Sans aucun complexe, au lendemain de la Shoah, il qualifie les juifs de massacreurs.

LF Céline se sentirait bien représenté sur la liste LFI. Le génocide ça n’est pas lui, ce sont les juifs qui massacrent en Palestine. 

Il faut mettre au programme de Sciences-Po et de l’université de Columbia « Bagatelles pour un massacre ». Il y a tout dans ce pamphlet antisémite pour nourrir nos « élites ».

Le 7 octobre n’a été qu’une bagatelle.

© Daniel Sarfati

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1 Comment

  1. La FI est une organisation terroriste prônant la haine des Juifs et des Blancs, et par conséquent complice des atrocités qui se passent chaque jour en France. Une organisation fasciste et criminelle qui ne peut exister en toute impunité qu’avec la complicité d’un gouvernement criminel et l’approbation de millions de Français héritiers des collabos de jadis. Imaginez que l’occupation ait lieu aujourd’hui : le nombre de collabos serait au moins multiplié par Dix.

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