Tribune Juive

Après l’édito unanimement controversé de Polony, l’ignoble charge de « Marianne » contre Meyer Habib

« Le portrait crashé. Que reste-t-il de Meyer Habib, une fois conjurée l’infamante accusation d’antisémitisme, brandie par l’intéressé à la moindre critique ? Un personnage bouffon, grotesque dans ses meilleurs jours, ignoble à l’ordinaire« . « Marianne »

http://marianne.net/politique/une-vie-au-service-du-fanatisme-meyer-habib-la-petite-frappe-du-betar-sous-le-depute-ami-de-netanyahou

Nul n’imaginait que le portrait que consacra « Le Monde » au député décidément trop juif eût pu un jour être dépassé en terme de charge haineuse. C’est « Marianne » qui s’y colle, et ceux, nombreux, qui lurent l’édito de Natacha Polony et les réactions unanimes qu’il suscita ne sauraient y voir un simple hasard.

« Le Monde » avait ciblé les « vociférations » à l’Assemblée, la « chemise blanche chiffonnée », autant que la proximité avec le PM israélien, son « ami Bibi, de celui qui avait promis de siéger  « au nom de la Torah » et qui répond qu’il « ne choisit pas entre son père et sa mère quand on lui demande s’il se sent plus français ou israélien ».

Le qualifiant de « curiosité, presque de folklore à lui tout seul », le quotidien avait poursuivi: « Absolument sans gêne, il éructe, insulte, menace en toute impunité. Il n’a qu’un seul sujet sur lequel il intervient dans l’Hémicycle, en boucle : la sécurité tout court, celle d’Israël et celle des juifs de France en priorité. Tous ceux qui s’opposent à ses vues, proches de la droite nationaliste et religieuse en Israël, promeuvent l’antisémitisme. Rien que cela. […] Sa promotion d’Israël n’est pas seulement de principe. Il est le VRP de son industrie de défense et de sécurité ».

Décrit alors comme « connu pour son hostilité au Quai d’Orsay, auquel il reproche un biais antisioniste et propalestinien », les scribouillards qui ont mal lu La Bruyère avaient achevé leur charge en évoquant « ce fils de juif tunisien, marchand de vin casher, devenu lui-même un joaillier prospère, engagé au Bétar.

« Le député qui déambule à l’Assemblée nationale coiffé d’une kippa préfère s’en remettre au « Tout-Puissant » plutôt qu’à la laïcité. Et surtout à Benyamin Nétanyahou, avec lequel il entretient des liens étroits et soigne son business », avait à son tour écrit Médioni pour « Franc-Tireur », évoquant, via « un style toujours un peu dépenaillé », « des manières d’Insoumis, au service du Likoud », et l’accusant quasiment de « pleurer sur les plateaux » « depuis les massacres du 7 octobre » et « d’ajouter à l’explosion d’actes antisémites » parce qu’il avait dit qu' »Il y avait des foules avides de sang juif en train de se balader dans Paris ». 

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« Tout ça pour faire oublier, comme son ami Bibi, ses coulisses. Celles d’un roublard, aux confins du lobbying, de l’influence et des affaires »

Mais Franc-Tireur avait évité les bas fonds, concluant: « Peut-être serait-il temps que ce député apprenne, lui, les gestes barrières entre l’État et la religion, la politique et les affaires ».

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