Le groupe terroriste aurait-il exagéré le nombre de victimes à Gaza ? Pour plus d’un tiers des décès annoncés, son ministère de la Santé avoue ne disposer que de « données incomplètes ».
Depuis le 7 octobre, le ministère de la Santé du Hamas annonce de façon quasi algorithmique le nombre de décès à Gaza. Des doutes ont été émis, dès le premier jour, sur la fiabilité d’une telle source : un mouvement fanatique, adepte du mensonge et de la ruse. Et pourtant, toute la presse et toute la classe politique, Biden compris, reprennent pieusement ces chiffres.
Seulement voilà, le 6 avril dernier, en toute discrétion, le Hamas vient d’avouer qu’il ne disposait que de « données incomplètes » pour 11 371 Palestiniens sur les 33 093 décès annoncés. Pourquoi le reconnaître ? Tout simplement parce que, après des mois d’annonces à l’emporte-pièce, le Hamas doit maintenant fournir des documents à l’Autorité palestinienne pour permettre aux familles de toucher une pension. Lorsqu’un Palestinien meurt, sa famille reçoit une rente à vie : modeste s’il a été tué par un Israélien, élevée s’il a tué un Juif (comme le 7 octobre).
Lorsqu’un Palestinien meurt, sa famille reçoit une rente à vie.
Pour toucher ce pactole morbide, il faut des preuves… Au moins le nom complet, la date de naissance et celle du décès. Or, pour un tiers des décès annoncés, le Hamas – capable de compter le nombre de rougeoles – dit manquer d’éléments. Le groupe terroriste explique même que certains de ces chiffres proviennent de « sources médiatiques fiables »… dont il n’a pas les détails. Vu qu’il n’existe aucun média fiable à Gaza, que faut-il en déduire ?
Que lorsque Mme Z écrit tous les mois sur X avoir perdu son frère et 70 personnes de sa famille dans une frappe, les scribes du Hamas notent 426 morts en six mois dans leur tableau Excel ? Que lorsque la presse annonce 500 morts à l’hôpital d’Al-Ahli Arab le 16 octobre, le Hamas les intègre à sa comptabilité ? Il s’agissait en réalité de 10 à 50 décès et d’une roquette venant de son camp. Si l’on tient compte des chiffres documentés et non annoncés à la va-vite par le Hamas, les morts à Gaza seraient donc de 21 722 (combattants compris) et non de 33 093. Or Tsahal, de son côté, dit avoir éliminé 15 000 terroristes. Si l’on en croit cette estimation, le nombre de civils et d’innocents tués serait donc de 6 722. Des morts toujours en trop, tués principalement par les bombardements de Tsahal, mais aussi par des roquettes tirées du camp islamiste, ou par la livraison de nourriture par voie aérienne.
Des morts qui font plus de bruit que les 500 000 tués, dont de très nombreux Palestiniens, pendant la guerre civile en Syrie, à cause de la cruauté du régime de Bachar el-Assad. Tandis que les innocents de Gaza seraient toujours en vie si le Hamas n’avait pas lancé son attaque et avait libéré ses otages.
© Fiammetta Venner
https://www.franc-tireur.fr/morts-a-gaza-le-hamas-compte-trouble
Fiammetta Venner, née à Beyrouth, est une essayiste, réalisatrice, journaliste et politologue française, spécialiste de l’extrême droite, directrice de publication de la revue “ProChoix5” et du site “Ikhwan Info7”, contribue à l’hebdomadaire “Franc-Tireur”, fondé par Caroline Fourest et Raphaël Enthoven.
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Imaginé en 2021 par Caroline Fourest et Raphaël Enthoven, le journal Franc-tireur réunit un bataillon d’éditorialistes à la plume aussi pertinente qu’acérée pour passer l’information et les polémiques de la semaine au crible. A leur côté, des francs-tireurs courageux et déterminés, épris de nuance, passionnément raisonnables, vous aident à décrypter les propagandes, les intox et les faux-semblants.
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La présentation de “Franc Tireur” en bas de l’article est sidérante. Une newspeak hallucinante.
C’est en partie à cause de gens comme eux qu’aujourd’hui on se retrouve avec un parti néo nazi (la FI) en roue libre et un pouvoir collaborationniste. Le job de ces individus consiste à agiter l’épouvantail de fascismes et d’extrême droites imaginaires ou ultra minoritaires afin de faire triompher le fascisme et l’extrême droite bien réels. La France est un régime fasciste pratiquant la dissimulation de crimes racistes et ayant érigé le racisme inversé (qui inclut le nouvel antisémitisme) en idéologie d’Etat. Au sein d’une UE aux mains des islamistes. Sans oublier la destruction de l’économie et l’explosion de la misère sociale. Voilà très précisément ce que Caroline Fourest et ses amis défendent depuis des décennies.
Cette présentation de “Franc Tireur” (qui porte aussi mal son nom que Marianne ou Liberation) est totalement orwellienne : il faudrait débunker chaque mot employé.