La tragédie du 7/10 accompagnera de nombreuses générations. Georges Benayoun

On le disait ici, on le sentait partout. La tragédie du 7/10 accompagnera de nombreuses générations. Ce sera le seul rapprochement possible, aujourd’hui, avec la Shoah. Ces deux pages de cendres de notre histoire, de celle de l’humanité doivent impérativement conserver leur unicité au risque d’être banalisées.

Ces rescapés figés dans une horreur indépassable qui mettent fin à leurs jours, comme une libération, tellement ce et ceux qu’ils ont vus hantaient leurs jours, leurs nuits. Des appels au secours qu’on a voulu entendre mais comment savoir réparer, remettre à la vie ceux qui ont été confrontés au pire de l’humain. Quelles croyances, quelles confiances possibles? Ils sont partis parce qu’ils n’avaient jamais pu revenir. Leurs départs s’ajoutent à la trop longue liste de ceux qui nous ont quitté qui malheureusement nous quitteront.

Et ceux qui ont réussi à rester, ces blessés par milliers, qui vont vivre atteints dans leurs corps, meurtris dans leur être. J’ai toujours en tête la voix off d’un soldat dans « The Big Red One » de Samuel Fuller: « Survivre, c’est la seule gloire de la guerre ».

Héros de la nation, ils seront, aux yeux de tous, le rappel incarné, permanent, de ce jour d’octobre, de ces mois de guerre contre la barbarie.

Le « plus jamais » irénique, lénifiant a vécu. « Nous n’oublierons pas » est un rappel à nos fondamentaux. Notre devoir de mémoire est impératif pour prévenir demain, et ne laisser personne nous faire croire à une quelconque solidarité, à des mots d’ordre vides par nature.

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