Ni toi, ni papa. On se rappelle de ses jours de fêtes comme si c’était hier, on se rappelle de la rue Richer quand les Hyper Cacher et les Familly Cash n’existaient pas, quand papa se faisait livrer des camions de galettes, commandes passées un mois avant chez “La Bienfaisante et Rosinski”, je me rappelle quand mon père passait les commandes d’épices chez “Espig”, les vins chez “Bocobza et Taieb” et l’épicerie chez “ELDAI”, ma mère à la caisse et le soir à la cuisine, elle nous préparait son MSOKI, son FADE et ses YABRAC, il y en avait pour tous les goûts, mêmes son poulet au miel et son riz safrané… Je me rappelle de ces soirée à la maison avec tous nos amis, mon frère, mes sœurs, avec même Tata Camille, avec tous ces histoires incroyables et surtout avec le fameux dîner interminable.
Deux semaines avant, Fernand partait à RINGIS acheter les légumes du msoki, un jour il commanda de Tunis du cardon sauvage, des guernines, et d’autres légumes “exotiques” , la douane avait bloqué la cargaison car ces légumes inconnues n’apparaissaient sur aucune liste vétérinaire.
Des employés déchargeaient les camions, une équipe incroyable avec ZORRO, BOUDHA, THAR, JOJO, LALOU, mon frère et moi. La rue Richer était en Effervescence, un embouteillage se créait sur 200 mètres… En face il y avait mon oncle Clément qui préparait la semaine tant attendue chez Georges, avec ses plats à emporter et ses grillades.
Non, je n’arrive pas a croire que cette époque est terminée. Non!!! La légende de cette époque, la légende de la rue Richer ne s’éteindra pas tant qu’il y a des personnes pour la raconter et surtout ne jamais l’oublier car nos racines c’était DARKA & Compagnie.
Et surtout ne pas oublier la fameuse soirée de la mimouna avec la préparation des sandwichs tunisiens mais ça, c’est une autre histoire.
Maman, Papa, et vous tous qui n’êtes plus physiquement sur cette terre, je vous souhaite un bon et joyeux Pessah.
Un enfant qui ne veut pas grandir.
Ary
que de souvenirs à garder dans nos cœurs
merci