Préambule
Selon nos dirigeants, nous sommes en guerre, sans y être vraiment mais quand même ! À Paris on est prêt à envoyer un contingent de 2.000 hommes, peut-être. Tandis qu’à Berlin on a planifié l’envoi de 5.000 hommes en Lituanie. Les bruits de bottes se font entendre dans nos deux capitales. Mais chacune les accompagne d’une musique différente.
L’Allemagne se prépare à la guerre, car elle considère être en première ligne. Elle a donc entrepris de mobiliser sa population. Pour la ministre de l’Education nationale Mme Bettina Sark-Watzinger il s’agit d’intégrer le concept de « guerre imminente » dans son domaine. Sa déclaration ne laisse aucun doute: « La défense civile est extrêmement importante et a sa place dans les écoles » en référence aux mesures destinées à accroitre les chances de survie de la population civile en cas de guerre.
Pour bien comprendre la situation, depuis le printemps dernier, Berlin élabore des plans relatifs à des opérations sur le sol allemand. Car l’Otan considère « l’Allemagne comme sa plaque tournante d’une poussée vers l’Est ».
Moyennant quoi la Bundeswehr travaille depuis des années à un plan opérationnel. Il y a également une initiative commune entre l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne, afin de construire ensemble « un corridor modèle « pour le transport des troupes vers le flanc oriental de l’Otan.
Pour toutes ces raisons et d’autres moins visibles, on assiste à un chassé-croisé et des échanges peu amènes entre la France et l’Allemagne, car plus européen que moi ça n’existe pas. Mais quand notre dette dépasse 3100 milliards et représente plus de 110% de notre PIB et atteindra 120%, que notre déficit est de 5,5% et que nous occupons les 25ième et 26ième places dans le classement de l’UE en matière budgétaire et de déficit de la balance commerciale, il est peu crédible de donner des leçons par ailleurs. Si demain le pays devait se métamorphoser en véritable économie de guerre avec les mesures que cela suppose, qui nous donnera la recette ?
Retournons aux écoles. La ministre allemande exige que les écoles développent « une relation de confiance avec l’armée allemande » en vue de l’intervention d’agents de sensibilisation de la Bundeswehr pour informer les scolaires sur les questions de défense.
La France va-t-elle emboiter le pas à Berlin et envoyer l’armée française instruire nos enfants. La question est posée, surtout lorsqu’au plus haut niveau on nous indique que « nous sommes prêts » et que la guerre est à notre porte. Depuis l’attentat de Moscou, la France est en alerte rouge. On peut s’interroger sur ce qui se serait passé si cet attentat n’avait pas eu lieu.
À la peur, distillée au quotidien en agitant le spectre de la guerre à notre porte, s’ajoute désormais la menace islamiste, comme ce fut dejà le cas dans un passé récent.
En sus des menaces récurrentes et des attentats contre les établissements scolaires et les enseignants, faudra-t-il introduire la guerre et la peur dans la salle de classe. C’est cette prise de conscience que la ministre allemande veut susciter en faisant également sauter le verrou de la « clause civile » en Allemagne.
Il s’agit d’une interdiction faite aux établissements scolaires, universitaires, instituts de recherche, de traiter des sujets militaires dans leurs activités. La nouvelle loi leur imposerait de collaborer avec la Bundeswehr. Ce qui est également un changement de paradigmes, comme le fut la décision de réarmer l’Allemagne après l’invasion russe en Ukraine.
Cette initiative s’ajoute aux précédents appels, en vue d’inclure les écoles, voire les crèches, dans les préparatifs de guerre. Un ancien membre du parlement – aujourd’hui président de l’association des villes et communes qui rassemble 14.000 collectivités – appelle à une généralisation des mesures de défense civile (qu’on appelait dans le passé la défense passive) afin de réduire le nombre de victimes en cas de conflit. A cet effet il déclarait « qu’il était urgent de remettre en service les bunkers de la deuxième guerre mondiale, soit 2.000 d’entre eux désaffectes et 600 encore accessibles » en guise d’abris. Il serait aussi question de panneaux de signalisation avec LED et de sirènes en vue de fournir des alertes rapides (sur le modèle israélien)
Il existe déjà une application d’alerte sur les portables, considérée comme insuffisante. La proposition va encore plus loin : les particuliers devraient dès maintenant constituer un stock d’eau potable, de nourriture, de médicaments, de bougies, si la guerre éclate.
Adapter les mesures aux enfants
L’ancien parlementaire estime qu’il faut consacrer un milliard par an du budget fédéral pour mettre en œuvre ces mesures de Défense passive, En France c’est la Protection Civile qui en a la charge, mais aucune annonce n’est faite à ce jour. Il considère que tous les jeunes doivent être exposés à la situation de guerre. Pour le même motif, il suggère d’organiser des exercices de défense civile ( bombardements notamment). Tout ceci devrait être intégré aux programmes en vigueur, afin de préparer les enfants. L’ancien parlementaire souligne qu’il faut inclure les crèches, les jardins d’enfants et toutes les écoles sans exception dans ce programme de sensibilisation et de préparation. Ceci en vue d’anticiper les objections, qui ne manqueront pas d’être faites, sur les risques de traumatisme et les entraves au développement même de l’enfant, confrontés à la guerre et au risque de perdre la vie.
Préparation des scolaires à la défense passive
Le président de l’association des enseignants Stefan Düll déclare: « J’attends de la ministre qu’elle engage un dialogue avec les ministres de l’Education des 16 Länder en charge de l’éducation ». La ministre coordonne au niveau fédéral. Cette régionalisation réelle n’existe pas en France. Son pendant, mais beaucoup plus réduit, est la Région.
Le même ex parlementaire (qui représente 14.000 collectivités) souligne qu’une « atmosphère d’amour, de paix et d’harmonie » régnait depuis trop longtemps en Allemagne.et qu’il est temps d’acquérir une nouvelle conscience des menaces militaires et de l’introduire dans les salles de classe. Il faut donc organiser l’intervention d’officiers de sensibilisation dans le secteur éducatif, à tous les niveaux et même envisager une refonte des programmes scolaires, notamment sur les menaces, la géostratégie et la préparation des civiles à la défense.
À Berlin on discute de la possibilité de lever cette mesure ( la clause civile) en permettant que les universités, les instituts de recherche et plus largement tout ce qui concourt au développement économique et scientifique soit désormais ouvert à une collaboration avec le secteur militaire. S’agissant du système fédéral, la discussion doit avoir lieu avec chacune des 16 régions. On envisage des mesures financières incitatives qui pourraient faciliter ce changement inédit, causé par le conflit en Ukraine. La région de Bavière a déjà pris les devants en proposant une loi dans ce sens.
En France
Nous avons déjà les militaires aux portes des écoles, entreront-ils aussi dans les salles de classes ?
Si nous sommes en guerre, comme cela nous est annoncé quotidiennement, s’agit-il uniquement d’augmenter la production de matériels militaires, ou n’y a-t-il pas d’autres mesures à envisager, avec quels moyens, semblables à ce que fait l’Allemagne, ou bien s’agit-il de l’exception française et sa fameuse baguette magique : nous serons prêts.
© Francis Moritz
Francis Moritz a longtemps écrit sous le pseudonyme « Bazak », en raison d’activités qui nécessitaient une grande discrétion. Ancien cadre supérieur et directeur de sociétés au sein de grands groupes français et étrangers, Francis Moritz a eu plusieurs vies professionnelles depuis l’âge de 17 ans, qui l’ont amené à parcourir et connaître en profondeur de nombreux pays, avec à la clef la pratique de plusieurs langues, au contact des populations d’Europe de l’Est, d’Allemagne, d’Italie, d’Afrique et d’Asie. Il en a tiré des enseignements précieux qui lui donnent une certaine légitimité et une connaissance politique fine.
Fils d’immigrés juifs, il a su très tôt le sens à donner aux expressions exil, adaptation et intégration. © Temps & Contretemps
Je ne sais pas pourquoi le charlot qui squatte l elysée a demarré ce nouveau couplet , apres avoir courageusement lutté contre les puces de matelas , et probablement avant de nous bassiner avec son dada de toujours qu est le réchauffement climatique ; mais une chose que je sais pour avoir parcouru France et Europe durant 45 annés professionnelles , c est que la France n est plus une puissance industrielle , que sa population est totalement heterogene , divisée et en partie , a peine francophone , , beaucoup de ses villes a moitié a l abandon car hors de la vue des « zelites » des bords de seine .
Que ses pseudo dirigeants , surtout cooptés car ils appartiennent a la bourgeoisie possedante sont des petits niais incultes ignorants de l histoire du pays , et n ayant surtout aucune idée des reactions que pourrait presenter un assemblage aussi explosif que les peuples vivant dans l hexagone face a une situation de guerre .
Je vis desormais en Israel ou je vois la population agir et reagir face a la menace existentielle et , franchement , Mr Moritz , je n ose imaginer la meme situation en France en 2024 .
Oui vu d ici un pays me fait tres peur aujourdhui , je suis angoissé par le devenir de cette France qui m a vu naitre ou j ai bien vecu , et surtout par le sort qui pourrait etre celui de ma famille et de mes amis qui y resident encore .
@T.Amouyal Le seul risque de guerre en France et au Royaume Désuni ou chez les autres pays zéropéens, c’est la guerre civile. Qui est déjà une réalité. Le fascisme + la guerre civile. C’est déjà là.
La France est déjà une dictature en terme de censure et de désinformation. Et un État de non-droit. Macron, dont le pays est au bord de la guerre civile (ou plutôt celle-ci a déjà commencé) et de la faillite économique, cherche à détourner l’attention du public en créant un ennemi imaginaire. C’est la pratique d’un dirigeant fou et/ou fasciste prêt à sacrifier son pays et sa population. La France est en outre totalement isolée sur la scène internationale et n’a plus d’armée : ou bien les soldats français resteront à l’arrière et leur envoi ne fera que ridiculiser encore plus notre pays au yeux du monde entier. Ou bien ils seront envoyés au front et beaucoup reviendront dans des cercueils. Ce Pétain new look peut néanmoins compter sur la servilité des médias nord-coréens de l’Hexagone et la stupidité (c’est là un doux euphémisme) de son électorat.
« S’ajoute désormais la menace islamiste »…Faut-il rappeler (à l’auteur et au lecteur) que celle-ci n’a jamais cessé d’exister ? Et que cette menace est grandement aggravée par la politique de l’Etat français ainsi que des collabos islamistes de la FI ?
Macron, nouveau Pétain, et Ursula Himmler : L’Eurofascisme alliée du Nazislamisme résonne au bruit des bottes. Pour bien comprendre ce qui est en train de se jouer sous l’oeil passif et ahuri de la majorité des Français et Zéropéens, relire les deux analyses de la grande Bat Ye’or et en particulier celle-ci : https://www.tribunejuive.info/2022/03/08/bat-yeor-qui-est-responsable-de-la-guerre-en-ukraine-qui-sen-rejouit/
Mais contrairement à certains scénarios évoqués, je ne crois pas que le roi Ubu psychopathique dirigeant l’Elysée risque de nous entraîner vers une 3eme guerre mondiale : cela reviendrait a surestimer fortement notre importance :’les Russes se fichent pas mal des pieds nickelés de l’armée française et le monde entier se paie notre tête. A juste titre. La folie destructrice de Macron et de certains de ses homologues aura surtout pour conséquence d’accélérer la destruction de l’Europe de l’ouest : destruction économique sociétale et civilisationnelle. Ce pays est un naufrage,,une ruine, et le reste de l’Europe aussi.
Il faut rigoler, avant que le ciel nous tombe sur la tête .
On peut compter sur la légendaire lâcheté française, vous savez, encore un truc « que le monde nous envie », il ne se passera rien et demain le statut de dhimmi sera celui de ces droitsdel’hommistes frénétiques, qui oublient chaque matin que les mêmes causes produisent les mêmes effets.