Mais les proches de ce dernier affirment qu’il sera impliqué dans les décisions à venir.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé d’exclure le ministre sans portefeuille Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, du processus décisionnel dans les négociations en cours au Qatar pour la libération des captifs détenus à Gaza.
Les proches de Gantz se plaignent de cette décision, mais cela ne devrait pas conduire son parti à l’unité nationale à dissoudre le gouvernement d’urgence formé après le massacre du Hamas le 7 octobre.
Netanyahu a informé les membres du Cabinet de sa décision lors d’une discussion dimanche. Il a déclaré qu’à partir de maintenant, les directives à l’intention de la délégation israélienne seraient déterminées uniquement par lui-même et par le ministre de la Défense Yoav Gallant.Cela contraste avec les cycles de négociations précédents, où les décisions étaient prises par le triangle Netanyahu-Gallant-Gantz (les membres votants du cabinet de guerre) autorisé à le faire par le cabinet de sécurité.
Ces derniers jours, les relations entre Netanyahu et Gantz ont été décrites par plusieurs sources comme les pires depuis le début de la guerre. Ils ont déclaré qu’il semblait que Netanyahu cherchait à éloigner Gantz des processus décisionnels, contrairement à l’accord explicite qui a ouvert la voie à l’adhésion du parti de Gantz à la coalition en octobre. Les parties avaient alors convenu que Gantz serait un partenaire à part entière dans la gestion de tous les efforts de guerre, y compris dans la conduite des négociations pour la libération des captifs.
Des membres de l’entourage de Gantz ont déclaré dimanche que Netanyahu continuait à se livrer à de la petite politique en temps de guerre, lorsque des questions fatidiques sont sur la table, au premier rang desquelles celle des captifs. Les collaborateurs de Gantz affirment qu’en pratique, il a participé à l’approbation du mandat donné à la délégation partie pour le Qatar et qu’il sera également impliqué dans la prise de décision à l’avenir.
Moins de flexibilité
Retirer Gantz des négociations n’est qu’un des changements apportés par Netanyahu à la dernière minute avant le départ de la délégation dirigée par le chef du Mossad, Dedi Barnea, pour des négociations au Qatar. Netanyahu a également apporté des modifications au mandat donné à la délégation, lui laissant moins de flexibilité que ce qui avait été initialement prévu.
Une source proche du dossier a déclaré qu’il semblait que Netanyahu cherchait à apaiser les représentants d’extrême droite de son gouvernement. Selon la source, un lourd nuage de doute plane sur les décisions de Netanyahu quant à savoir s’il souhaite réellement parvenir à un accord.
Lors des discussions du Cabinet de Guerre, il y a eu un consensus parmi tous les ministres et tous les chefs de la sécurité (le chef d’état-major de Tsahal, le chef du Shin Bet, le directeur du Mossad et le coordinateur des prisonniers Nitzan Alon) sur la possibilité de progresser vers un accord. Mais Netanyahu a décidé de transférer la décision au Cabinet dans son ensemble.
Les responsables ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la stratégie employée par le Premier ministre pourrait compromettre les négociations et que, dans un tel cas, il rejetterait la faute sur le Hamas, affirmant que ses exigences excessives faisaient échouer les négociations.
On estime que les négociations au Qatar seront difficiles et semées de crises, entre autres raisons parce que le seul personnage du Hamas autorisé à prendre des décisions est le leader de Gaza, Yahya Sinwar, avec lequel la communication est problématique, quelles que soient les tactiques dilatoires qu’il emploie. On estime qu’il faudra au moins deux semaines.
Israël espère que l’accord aboutira à la libération de 40 captifs vivants : des femmes (dont des femmes soldats), des personnes âgées et des blessés. Le prix exigé par le Hamas en échange est inacceptable pour Israël, notamment en ce qui concerne l’exigence du Hamas de choisir qui sera libéré des prisons israéliennes.
Cependant, il est clair pour les décideurs que les terroristes assassins devront être libérés dans le cadre d’un accord – une question qui devrait susciter une intense controverse au sein du Cabinet, sur fond d’opposition déclarée des membres de droite. Même une fois la liste des prisonniers terroristes finalisée, il faudra décider où ils seront libérés, chez eux ou à l’étranger.
Une autre question controversée est la demande du Hamas de permettre le retour complet des habitants du nord de la bande de Gaza dans leurs foyers. Israël s’y oppose pour empêcher le Hamas de reconstruire ses forces dans cette zone, où Tsahal continue de mener des raids intenses, comme celui mené dans l’ enceinte de l’ hôpital Shifa dans la ville de Gaza.
Le retour des résidents dans le nord de Gaza entraverait la poursuite de l’activité militaire dans la région et augmenterait le risque pour les communautés israéliennes proches de la bande de Gaza, où Jérusalem cherche à permettre aux résidents d’entamer un processus progressif de retour chez eux.
© YOAV LIMOR
Publié à l’origine par Israël Hayom .
https://www.jns.org/netanyahu-sidelines-gantz-in-truce-talks-as-tensions-mount/?
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