Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis s’imposent comme le leader du monde libre, la seule grande superpuissance sur tous les plans et dans tous les secteurs : militaire, économique, industriel, culturel, et dans l’arène diplomatique. Les présidents américains et la CIA combattaient par tous les moyens contre l’influence de l’idéologie communiste, et même intervenaient militairement sur tous les continents pour empêcher que des régimes pro-occidentaux tombent sous le joug de l’Union soviétique ou de la Chine. Depuis l’effondrement de l’URSS et la chute du mur de Berlin, les rapports internationaux ont complétement changé et le monde n’est plus bipolaire. Plusieurs puissances émergent mais aucune n’est capable d’imposer l’ordre mondial.
Désormais, l’Amérique ne souhaite plus agir comme le « gendarme du monde. » Depuis les guerres de Corée et du Vietnam, les « aventures militaires » américaines dans le monde arabo-musulman, au Liban déjà en 1958, en Afghanistan et en Irak ont toutes échoué. La superpuissance est bien fatiguée, lassée des guerres hors de son territoire. Ces dernières décennies, les présidents américains pensent que l’inaction est préférable à l’action. Ils reconnaissent que leur capacité à peser sur les événements est bien limitée. La tentation d’agir sur-le-champ est certes naturelle chez les Yankees mais l’interventionnisme systématique sans penser aux conséquences risque au contraire d’aggraver la fragile donne géopolitique. Dorénavant, l’Amérique réagira avec prudence, d’une manière mesurée et ponctuellement sans envoyer des troupes sur le champ de bataille. Elle préfère aider les populations en détresse et apporter une aide humanitaire, comme ces jours-ci, aux Palestiniens installés dans la bande de Gaza.
Au Moyen-Orient, l’Amérique n’a pas non plus réussi à freiner l’hégémonie iranienne, le soutien de Téhéran aux organisations terroristes islamistes, chiites et sunnites, ni les ambitions des ayatollahs d’acquérir leur première bombe atomique. L’indifférence de l’Amérique dans notre région et à l’égard de ses alliés, a aussi permis à Poutine d’envahir l’Ukraine, à affaiblir l’Europe et l’OTAN. Elle a également renforcé la présence dans notre région de l’axe Russie-Chine-Iran au détriment des Etats-Unis. Nous le constatons quotidiennement avec les provocations des Houthis en mer Rouge et dans l’océan Indien. L’Amérique avec ses bases militaires et ses porte-avions n’est-elle plus capable d’éradiquer une organisation terroriste chiite qui sabote impunément le commerce maritime internationale ?
Certes, l’Amérique n’est pas en déclin mais souffre surtout d’absence de leadership. Pour la première fois aussi dans une campagne électorale, un président sortant démocrate âgé de 81 ans affronte un ancien président républicain de 78 ans pour un nouveau mandat…N’y-a-t-il pas en Amérique d’autres candidats, plus jeunes et plus dynamiques, capables de relever les défis internationaux, consolider les alliances, et renforcer le monde libre face aux dictatures et à la barbarie islamiste ?
L’attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023 a bouleversé tous les esprits. Elle a mis à l’épreuve le soutien de l’Amérique à Israël et le rôle d’influence des Etats-Unis dans notre région. Cinq mois après, toutes les pressions du président Biden, les navettes des secrétaires d’Etat, Blinken et Austin, et du chef de la CIA n’ont pas réussi à imposer une solution adéquate ni libérer les otages.
Concernant Israël, nous constatons aussi que l’aide américaine est toujours conditionnée à obéir à des directives qui ne sont pas toujours compatibles avec les intérêts israéliens. « Il n’y a pas de repas gratuits » nous disent souvent les Américains. Plus grave encore, ils distinguent entre la politique d’un gouvernement israélien élu au suffrage universel avec celle de la société civile. Cette séparation n’est pas digne d’une superpuissance qui met en priorité les valeurs démocratiques. Sur ce point, les propos de Chuck Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat, sont inadmissibles.
Israël partage avec les Américains les mêmes valeurs mais l’Etat juif n’est pas une république bananière, il est le principal allié des Etats-Unis. Les liens stratégiques et diplomatiques avec Washington sont nécessaires et très importants à condition qu’ils n’interviennent pas dans les affaires intérieures.
© Freddy Eytan
“Certes, l’Amérique n’est pas en déclin”…Si elle l’est totalement. Sociétalement, elle ressemble à ce qui se passe dans les universités de Berkeley et Harvard, devenus des Temples de la Haine et de l’Obscurantisme…Sauf qu’il ne s’agit plus de mots mais de crimes et d’ultra violence _ un peu comme en Angleterre et en France. Sur le plan social, les inégalités sociales se creusent et la mortalité enfantile augmente. Lire ou écouter sur ce dernier Emmanuel Todd, qui montre également que le PIB Nord américain (comme le nôtre) est surestimé car il ne correspond pas à la réalité économique des États-Unis. En outre, la dédollarisation que les dirigeants américains ont eux-mêmes provoquée représente à terme une très grande menace pour les USA. Car si la suprémacie du dollar cessait, les
USA se trouveraient dans une position économique et financière très, très difficile.
Enfin, au sujet des délires sur les USA gendarmes du monde, il faut peut-être cesser de désinformer inutilement le lecteur et rappeler les nombreuses dictatures que les USA ont soutenues ou mises en place (ex le Chili de Pinochet), leurs deux guerres contre l’Irak (ayant eu pour conséquences des centaines de milliers de morts, ainsi que le renforcement de l’Iran et la création de Daesch : bravo le gendarme du monde !), le soutien aux djiadhistes afghans etc
En fait, l’un des seuls points bénéfiques de la politique étrangère étasunienne est le soutien à Israël. Or ce dernier est beaucoup moins fort qu’avant. Ce qui est dû à des raisons internes : la montée exponentielle des groupes afro et islamo nazis (BLM, Nation of Islam) auxquels le parti de Biden est lié de la même façon que l’Etat français l’est au PIR et à la FI.
Au fur et à mesure que la société étasunienne se libanisera, son soutien à Israël continuera de diminuer. Un mouvement inverse (qui permettrait seul de sauver les USA et qui renforcerait leurs liens avec Israël) semble assez peu probable.
Et ne sous-estimez pas le processus de dédollarisation auquel les sanctions (moralement infondées car on ne voit pas pourquoi la Russie serait sanctionnée alors que ni les USA ni la Turquie ni l’Azerbaïdjan ni l’Arabie Saoudite ne l’ont été) contre la Russie ont donné un élan sans doute irréversible.
Mortalité infantile (ligne 9)
Pour dire merde à Biden et sa clique obamaHarris vrais présidents responsables de cette situation grotesque desEtatsUnis qui critiquent en permanence leur allié et se mêle de la politique de l’Etat souverain d’israël il est URGENT que Nethanyaou donne le feu ert pour rentrer dans Rafah car le temps joue contre Israël
Mais qu’attend t il ????Tsahal perds ses soldats tous les jours et sont impatients d’en finir avec les barbares arabes
Deux résolutions à l’ONU cette institution terroriste vont essayer d’arrêter Israël et l’empêcher encore une fois d’être victorieux et surtout d’anéantir ces raclures et déchets arabes duHamas qui est bien au chaud à Rafah comptent sur ces pourris occidentaux de l’UE et des USA toujours anti juifs et anti israéliens
Israël doit rentrer très vite dans Rafah c’est une question de jours pour gagner cette guerre les civils à l’abri ou pas
qui est complice du Hamas et sauver les otages en accélérant l’attaque de Rafah sans tenir compte de l’opinion internationale anti israélienne quoi que fasse Israël
Il est historiquement faux de prétendre que les USA luttent contre l’islamisme. En fait, la Maison Blanche (tout comme l’Europe) a soutenu les islamistes chaque fois que cela l’arrangeait. En Afghanistan, en Syrie (qui serait entre les mains de Daesch si la Russie tant décriée n’était pas intervenue), l’Arabie Saoudite, la Turquie etc…Cette histoire de “gendarmes du monde” ne tient pas la route le moins du monde. A moins de considérer les gendarmes comme des valeurs ou des incendiaires (ce qu’ils ne sont pas). La perte d’influence des USA au Moyen-Orient et la baisse drastique de son soutien à Israël sont une constante depuis au moins une dizaine d’années. Les USA se rabattent vers le Pacifique (où ils risquent surtout de déclencher d’autres incendies) parce qu’ils y ont de nombreuses bases militaires et que les enjeux économiques face à la Chine sont majeurs.