« Une part significative de la population palestinienne ne partage pas les vues du Hamas »
Joe Biden, président des États-Unis.
Le Plan Netanyahou
Le 22 février 2024, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a présenté à son cabinet de sécurité un court document intitulé « Jour d’après le Hamas ». Son bureau parle de « principes reflétant un large consensus au sein de la population sur les objectifs de la guerre et sur l’alternative civile au régime de l’organisation terroriste dans la bande de Gaza ». Le passage clé de ce document indique que le gouvernement israélien envisage de travailler principalement avec les habitants de Gaza à la reconstruction de leur territoire, puis avec les États arabes amis.
Les affaires civiles et la responsabilité de l’ordre public reposeront sur des acteurs locaux ayant une « expérience en gestion » et qui ne sont ni identifiés à des pays ou des organisations soutenant le terrorisme ni financés par ces derniers ; un programme de déradicalisation sera promu dans toutes les institutions religieuses, éducatives et sociales de la Bande [de Gaza] avec autant que possible la participation et l’assistance de pays arabes ayant de l’expérience dans la promotion de la déradicalisation.
Dans le cadre de la mise en place de ce programme d’autonomie, l’armée israélienne a lancé fin février un programme pilote informel de ce qu’elle appelle des « poches humanitaires ». Établies dans les zones du nord de Gaza débarrassées du Hamas, ces poches sont constituées d’organes de gouvernement locaux composés de dirigeants communautaires, notamment des commerçants et des dirigeants de la société civile, dont les tâches incluent la distribution de l’aide humanitaire et la révision des programmes scolaires. Le processus avance lentement. « Nous recherchons les bonnes personnes pour prendre la relève », a déclaré un responsable. « Mais il est clair que cela prendra du temps, car personne ne se manifestera si chacun pense que le Hamas va lui mettre une balle dans la tête. »
Il convient de noter que le document du 22 février ne mentionne pas l’Autorité palestinienne (AP) mais ne l’exclut pas non plus. Cela permet d’éviter, d’une manière générale, les questions litigieuses. Le New York Times l’a qualifié de « soigneusement rédigé pour reporter les décisions à long terme concernant le sort du territoire et pour éviter des confrontations irréversibles avec les alliés nationaux et les partenaires étrangers ».
Une source confidentielle m’informe que le plan s’appuie en grande partie sur un rapport intitulé « Construire les piliers de la paix : une option pour Gaza », une analyse indépendante soumise au gouvernement en août 2014. Ce rapport propose un mécanisme permettant aux Gazaouis de gérer leurs propres affaires à travers le création d’une présence internationale de transition basée sur les Accords d’Oslo. Il recommande la mise en place de douze groupes de travail sectoriels pour couvrir l’agriculture, l’éducation, la création d’emplois, l’environnement, la santé, les infrastructures et le logement, le renforcement des institutions, la police, le secteur privé, les finances publiques, le tourisme, ainsi que les transports et les télécommunications. [1]
Critiques
L’idée d’une collaboration entre Israël et les habitants de Gaza se heurte à deux critiques principales. La premier point critique est qu’on préfère replacer Gaza dans un contexte politique plus large. Ainsi, Joe Biden appelle à « une Autorité palestinienne revitalisée » (en abrégé APR). C’est pourquoi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a eu face au plan une réaction assez froide, affirmant que « le peuple palestinien devrait avoir une voix et un vote… à travers une Autorité palestinienne revitalisée ».
Pour lire la suite, veuillez cliquer sur le lien ci-dessous qui renvoie au blog DanielPipes.org
https://fr.danielpipes.org/22184/batir-une-
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