TRIBUNE. Se soucier de la crise humanitaire créée à Gaza par la guerre voulue par le Hamas ne doit pas faire oublier le pogrom qui l’a déclenchée.
La première exigence doit être la libération immédiate de tous les otages israéliens, hommes, femmes et enfants enlevés le 7 octobre et toujours séquestrés à Gaza !
Nous avons su dès le 8 octobre que les violences sexuelles étaient une composante essentielle des crimes contre l’humanité perpétrés la veille par le Hamas.
Nous l’avons su parce que les assassins eux-mêmes ont filmé leurs crimes et parce qu’ils ont exhibé le corps supplicié, dénudé, outragé, de la jeune Shani Louk.
Il faut briser le silence
Nous l’avons su ensuite au fur et à mesure que sauveteurs et médecins légistes livraient leurs témoignages insoutenables. Les envahisseurs sont venus de Gaza pour tuer un maximum de Juifs, hommes, femmes et enfants en les mutilant, en les torturant.
Ils sont venus pour tuer les femmes et les filles en les violant, en mutilant leurs organes génitaux, en coupant leurs seins, devant leurs familles, leurs parents et leurs enfants !
Ces crimes étaient systématiques, généralisés, prémédités, listés dans les guides et les conseils des responsables du Hamas découverts par Tsahal dans les postes de commandement arraisonnés.
À présent l’ARCCI (Association of Rape Crisis Centers in Israel) dédiée aux victimes de viols a publié un rapport approfondi qui documente les viols, les mutilations, les tortures et les assassinats commis contre les femmes et les jeunes filles le 7 octobre, au Festival Nova, dans les kibboutzim attaqués et dans les bases de l’armée.
Il se penche aussi sur le sort des jeunes femmes et filles otages du Hamas exposées aux humiliations et violences sexuelles depuis plus de 140 jours et pour lesquelles on peut redouter le pire.
Ce rapport doit être massivement diffusé
Nous soutenons la pétition End the Silence lancée par l’hôpital Hadassah de Jérusalem.
Nous appelons à la signer massivement.
Oui, il faut briser le silence et les dénis insupportables qui se sont érigés autour de ces atrocités.
Il a fallu deux mois pour qu’ONU Femmes condamne les crimes du Hamas.
Il en a fallu quatre pour que Pramila Patten, envoyée spéciale de l’ONU sur la violence sexuelle dans les conflits armés, se rende en Israël.
Elle a semblé sincèrement touchée et a fait preuve d’empathie envers les victimes qu’elle a encouragées à témoigner pour que justice leur soit rendue.
La suite logique, après le rapport qu’elle devait remettre au secrétaire général, serait la saisine de la Cour pénale internationale pour que les commanditaires des crimes contre l’humanité du 7 octobre soient enfin poursuivis.
Refuser de se taire
Or, comme si la conspiration du silence n’était plus suffisante, on vient d’assister à une tentative d’inversion victimaire avec le rapport des « experts indépendants » de l’ONU – la sulfureuse Francesca Albanese (celle qui a affirmé que le méga-pogrom du 7 octobre n’était en rien antisémite) et ses consœurs toutes labellisées « indépendantes » qui prétendent alerter sur des violences sexuelles présumées commises par Israël contre des Palestiniennes.
La manœuvre est grossière, elle peut néanmoins fonctionner dans une ONU qui bafoue les droits humains et piétine les espérances que sa création avait suscitées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Non, nous ne nous tairons pas.
Nous n’accepterons jamais l’abandon des victimes israéliennes et l’impunité de leurs bourreaux, les criminels contre l’humanité du Hamas.
Nous n’accepterons jamais que prévale l’inversion victimaire.
Ce 8 mars les suppliciées israéliennes du 7 octobre doivent être reconnues et honorées dans le monde entier afin que la justice la plus élémentaire leur soit enfin rendue.
Par Collectif*
Signataires de la tribune*
Béatrice Szwec, présidente du Mouvement pour la paix et contre le terrorisme
Annie Sugier, présidente de la Ligue du droit international des femmes
Fadila Maaroufi, directrice de l’Observatoire européen des fondamentalismes
Nadia Geerts, essayiste et chroniqueuse
Association Collectif 7 octobre
Christine Le Doaré, féministe, juriste, essayiste
Sandra Ifrah, porte-parole de Women United for Peace
Zohra Bitan, essayiste et chroniqueuse
Gilbert Abergel, président du Comité laïcité République
Diagne Chanel, Comité Soudan
Corinne Goldberger, journaliste honoraire et podcasteuse
Yana Grinshpun, maître de conférences, Université Sorbonne-Nouvelle
Céline Masson, professeure des universités, psychanalyste
Huguette Chomski Magnis, coordinatrice du Collectif contre le terrorisme
Poster un Commentaire